(Autrichien)
Né en 1956, Sam Auinger vit et travaille comme compositeur à Berlin et Linz. Son travail touche à la composition, aux installations, à l’informatique musicale, au design sonore et à la psychoacoustique.
Fréquentes collaborations avec le bassiste et compositeur Hannes Strobl (TAMTAMCLUB). Il a fondé le groupe d’artistes ‘stadtmusik' (avec Dietmar Offenhuber et Hannes Strobl).
Sam Auinger a reçu de nombreuses bourses et distinctions, parmi lesquelles le Prix de la Culture de la Ville de Linz en 2002, et le Prix SKE de la publicité en 2007. En 1997, il a été accueilli à Berlin dans le cadre du programme artistique DAAD. Il a obtenu une bourse de la Cité Internationale des arts à Paris en 2008/2009.
En plus de ses activités artistiques, il est 'Professeur invité pour le design sonore expérimental’ dans le cadre du master Etudes sonores de l’Université des arts de Berlin.
STROBL, Hannes
(Autrichien)
Hannes Strobl est compositeur et bassiste. Né en 1966, il vit à Berlin. Le point de départ de son travail est le potentiel sonore de la basse électrique. Il s’intéresse tant du point de vue instrumental que compositionnel à l’environnement sonore urbain. Sam Auinger et Hannes Strobl travaillent ensemble dans le cadre du duo intitulé TAMTAMCLUB.
Selon les deux musiciens Sam Auinger et Hannes Strobl, « Berlin n’est pas une ville de rêves, car elle est trop bruyante, trop rugueuse, trop pleine d’énergie ! » D’origine autrichienne, les deux musiciens vivent à Berlin depuis longtemps, et ces trois dernières années dans le quartier de Prenzlauer Berg. Pendant six mois, ils ont écouté la ville attentivement, ont capté des sons qu’habituellement nous ne remarquons même pas, et ont cartographié les rythmes urbains de la cité. Le résultat est une vision de Berlin totalement subjective et également une prise de conscience que la frontière entre l’Est et l’Ouest est encore identifiable, particulièrement au niveau des sons de surface de circulation routière.
(Japonais)
Kazuya Ishigami, né à Osaka en 1972, est un compositeur, artiste sonore et ingénieur du son qui vit et travaille en Europe et au Japon. Depuis 1997, il explore l’univers de la « Noise Music » et il fait partie du mouvement Noise mondial. Il s’est fait connaître à travers sa performance "Acte Kobe" à Marseille en 1999 et à Berne en 2000, aussi bien qu’à travers sa collaboration avec Johannes Sistermanns. Ses compositions oscillent entre méditation spirituelle, émotion personnelle et ironie politique. Ce qui est commun à ses différentes œuvres c’est une approche radicale du son et une capacité à produire des images sonores puissamment suggestives. Kazuya Ishigami possède son propre label "NEUS-318", qui présente de nombreux artistes.
"2ème 49" est une composition associant des paroles et des mots dans laquelle Kazuya Ishigami aborde une expérience très personnelle : la mort de son père. 14 années se sont écoulées avant qu’il ne puisse écouter un enregistrement de la voix de son père sans difficultés et avant qu’il ne puisse l’utiliser pour une composition. "Le Livre des morts tibétain" est un ouvrage bouddhiste dans lequel on apprend que la transition entre la mort et la renaissance prend 49 jours. Ishigami reconstruit ce cycle de sept fois sept jours en musique et sa composition est donc structurée par le chiffre 49.
49 morceaux de sons et de voix – des prières et des enregistrements sonores originaux – sont régulièrement divisés en périodes de 0,49 seconde, 4,9 secondes, 49 secondes et 49,49 minutes. Une immersion dans les pensées d’un homme pendant son voyage entre sa vie passée et sa nouvelle vie.
(Canadienne)
Chantal Dumas (Montréal, Canada, artiste audio)
Chantal Dumas défriche le médium sonore à la radio et en dehors d’elle, au travers de créations radiophoniques (Hörspiel), de musiques électroacoustiques et d'installations.
Deux fois primée au Concours Phonurgia Nova avec Le Petit homme dans l’oreille (1997) et Le parfum des femmes (2001), elle a produit plus de 25 pièces diffusées par les radios publiques du monde entier (Europe, USA, Australie).
« Musique ? Non-musique ? Pour moi, la question est inappropriée. Mon travail appartient au domaine du sonore, de l’écoute et de la perception. Intéressée par les formes narratives, j’ai développé à cette fin une forme d'écriture sonore qui s’articule autour de quelques points : une attention au point de vue, une documentation sonore basée sur la prise de son (éléments du quotidien et paysage sonore) et la circulation de la narration entre les trames musicale, textuelle et sonore. Je conçois le support comme une boîte vide aux multiples possibilités d’occupation. Mon travail peut s’écouter comme une déambulation à travers de nombreux espaces : mental ou physique, architectural et urbain, naturel ou culturel, espaces ayant chacun leur propre résonance acoustique et affective. La fiction ne se trouve jamais bien loin derrière l’aspect documentaire et réaliste de mes productions. Mais dès la prise de son, la première manipulation du son, qu’en est-il de la réalité ? »
(Allemand)
Né en 1970 à Darmstadt, l'oeuvre de Marc Behrens contient surtout de la musique concrète élécronique et des installtions ainsi que de temps en temps de la photographie et de la vidéo.
Parmi les prix qu’il a obtenus, il faut citer en 2013 Atmosphären, ZKM | Institut für Musik und Akustik, Karlsruhe, en 2010 le prix de la WDR3 Kulturradio (Prix Allemand d’art sonore 2010), en 2006 le «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3), 2006 «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3) pour “Architectural Commentary 5: Some Models for Resonant Behaviour”
Au cours de ces dix dernières années, il m’est arrivé d’enregistrer dans des rames de métro et dans des gares de différentes localités, mais pour "A Narrow Angle": Taipei Metro Easycard 500 NT$, je me suis focalisé sur un aspect très particulier observé dans le métro de Taipei (d’où le titre « narrow angle »).
Cette pièce est la seconde d’une œuvre en trois parties : la première s’articule autour d’enregistrements réalisés dans des salles de jeux urbaines, la troisième autour d’enregistrements réalisés à proximité d’un temple taoïste, à la lisière de la forêt située au nord de Taipei.
"A Narrow Angle" a été publié comme disque chez Entr'acte (http://www.entracte.co.uk).
(Etats Unis)
Christopher Williams, né en 1981 à San Diego a étudié la musique à l'Université de Californie. Il vit et travaille à Berlin comme compositeur, bassiste et commissaire d'expositions.
(Allemand)
Né en 1969, Volker Straebel est musicologue. Il vit et travaille à Berlin comme auteur indépendant, commissaire d’expositions et compositeur (il a signé des réalisations d’œuvres indéterminées de John Cage ainsi que ses propres pièces). Il se consacre à l’étude de la musique électroacoustique, de l’avant-garde Européenne et Américaine, de la performance, de l’art intermedia et de l’art sonore.
Il est chercheur associé au studio électronique de l’Université technique de Berlin. Il enseigne dans le cursus des études sonores à l’Université des Arts (UdK).
En 1958, avec son œuvre « Fontana Mix », John Cage s’est résolument inscrit dans l’histoire de la musique moderne. Pour la première fois, un compositeur n’écrivait pas directement pour des musiciens mais, en premier lieu, pour d’autres compositeurs. Les directives graphiques de Cage doivent d’abord être musicalement comprises avant de pouvoir être entendues.
Pour sa nouvelle version de « Europeras », de Cage, au théâtre d’Aachen, en 2006, Volker Straebel a créé une réalisation du « Fontana Mix ». Outre la réalisation de la propre bande audio de Cage, il a principalement utilisé des sons qu’il a trouvés sur son lieu de travail : des sons de la ville d’Aachen et de ses environs, des enregistrements de répétitions dans un théâtre, d’ateliers, de foyers, etc.
Il a traité ces sons, au nombre de 1181 et s’est appuyé sur la partition de Cage pour créer une composition distincte, pour bande audio.
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
Götz Naleppa, fondateur et ancien directeur du créneau d'art sonore à Deutschlandradio Kultur, prit sa retraîte en 2008. Pour les adieux il reçeva des cadeaux sonores du monde entier.
Avec des contributions de Andreas Bick, Hervé Birolini, Colin Black, Alessandro Bosetti, Frieder Butzmann, Christian Calon, Rilo Chmielorz, Francis Dhomont, Thomas Doktor, Chantal Dumas, Stephan Froleyks, Stefano Giannotti, Heiner Grenzland, Hanna Hartman, Ricardo Haye, José Iges, Arsenije Jovanovic, Kaye Mortley, Georg Klein / Steffi Weißmann, Felix Kubin, Wolfgang Peter Menzel, Cathy Miliken, Kaye Mortley, Norbert Walter Peters, Proton Sonic Arts Group, Lucia Ronchetti / Thomas Seelig, Sabine Schäfer / Joachim Krebs, Mario Verandi.
(Allemand)
Joachim Krebs, *1952, ☨2013, was a composer and artist of sound art and media art. He lived and worked at Karlsruhe (Germany). He created electro-acoustic sound compositions for mulimedia performances, concertante and installative art works since the 1980s. His successes as a composer and sound space artist include the award of the Beethoven Prize and the fellowship at the Villa Massimo in Rome. At the end of the 1990s, he developed the procedure of sound microscopy, the so-called "EndoMicroSonoScopy". The process permits a virtual investigation of the interior molecular structure of sounds and noises, allowing the previously inaudible to be heard. From 1998 to 2013 Joachim Krebs and media artist Sabine Schäfer together formed the artist-couple <SA/JO>
Artist websites: www.joachimkrebs.de / www.sajo-art.de
Wikipedia: Joachim Krebs
SCHÄFER, Sabine
(Allemande)
Née en 1957, Sabine Schäfer travaille comme compositrice à Karlsruhe, elle a développé des installations sonores contrôlées par ordinateur et des scénarios multimédia dans l’espace. Depuis 1998, elle signe ses productions au sein du couple <sabine schäfer / joachim krebs>. Un de ses domaines de prédilection est l’enregistrement d’espaces sonores proches de l’inaudible et la capture des signaux des animaux ("EndoSonoMicroscopics"); depuis 2007 elle développe ainsi des "Audiobiosphères". Depuis 2004, elle est membre du bureau de la Société de musique électro-acoustique allemande (DEGEM).
La composition "AerAquaAngelusVox" est un voyage auditif imaginaire. Créé comme une méditation acoustique, il a pour objet de rendre possible l’expérimentation de la relation entre l’homme, la nature et le cosmos. Les quatre niveaux de sons – air, eau, ange et voix – forment une structure sonore symbiotique. Le début de la pièce est consacré à l’air, l’élément « créateur de vie ». Il est suivi par l’eau, « prima materia », et les oiseaux, « esprits de l’air ». Le quatrième niveau de sons, VOX, est principalement structuré autour de la réponse De Angelis de Hildegard von Bingen, chantée capella. Ensemble, les quatre niveaux de sons créent une expérience auditive holistique et immédiate.
(Français)
Eric Cordier est sculpteur et compositeur. Ses œuvres ont reçu différentes récompenses, notamment le prix de composition musicale électroacoustique de Bourges. Il est aussi actif dans le domaine de la musique électronique sous le nom de NOL.
GUIONNET, Jean Luc
(Français)
Jean Luc Guionnet, né à Lyon en 1966, est artiste, musicien et compositeur.
LA CASA, Eric
(Français)
Né en 1968, Eric La Casa vit et travaille à Paris. 1991 premières pièces dans le domaine de la musique concrète. Son principal intérêt se porte sur l’environnement et la sculpture sonore. Il travaille régulièrement pour France Culture et a été plusieurs fois distingué dans des festivals, entre autres par le concours international de musique électroacoustique de Bourges en 2002.
NALEPPA, Götz
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
Influx – Afflux.
Des sons de trois lieux différents s’écoulent les uns dans les autres ; des éléments de la nature, de la civilisation et de la musique forment un flot sonore composé d’eau, de vent, de bribes de paroles, de signaux radio et de bruits ambiants. Trois artistes sonores font chacun des enregistrements dans un des lieux et hors de la vue et de l’ouïe des deux autres. Ils ne sont connectés les uns avec les autres que par leurs enregistrements qui sont diffusés grâce à des casques. Le matériel afflue et reflue électroniquement entre les trois artistes, s’intègre dans l’enregistrement en cours et transforment donc les événements acoustiques ultérieurs.
Un langage musical est créé, qui favorise une interaction de sons entre les différents sites.
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
African Feedback documente la rencontre entre l’artiste Alessandro Bosetti et les habitants de villages d’Afrique de l’Ouest. Après avoir fait écouter les musiques de différents compositeurs expérimentaux et avant-gardistes à des personnes rencontrées dans les villages, Bosetti enregistre leurs réactions, leur demande de parler de ce qu’ils ont entendu et aussi de ce qu’ils ont ressenti face à ces musiques et à ces sons. Composé de leurs réponses, et des field recordings réalisés tout au long de ses voyages, African Feedback est un portrait musical des transpositions culturelles, incompréhensions culturelles, différentes voix et discours. Comprenant un CD audio et la transcription des sessions d’écoute, ainsi qu’une introduction par l’artiste, African Feedback est une œuvre séduisante, qui se confronte de manière inventive à la question des différences culturelles.
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
"If I were to shoot one last film, it would be about the complicity of science and terrorism". (Luis Buñuel)
Shortly before his death, Luis Buñuel withdraws to his favourite Mexican hotel for the last time with Jean Claude Carrière in order to work on a screenplay. They discover to their great disappointment that the hotel's bar has disappeared. The film is never made.
30 years later, sound artist Werner Cee confronts the apocalyptic script with the sound of the Good Friday processions in Buñuel's home town of Calanda: "This drumming, an incredible, powerful, cosmic phenomenon that touches the collective subconscious, lets the earth tremble beneath your feet." (Luis Buñuel)
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
Frieder Butzmann aime visiter le cimetière. Une fois sur place, il va se recueillir sur la tombe du Baron de la Motte-Fouqué, dont le roman "Die Wunderbaren Begebenheiten des Grafen Alethes von Lindenstein" abonde en esprits et en phénomènes étranges. Alethes a de nombreuses aventures et essaie de résoudre tous les mystères, mais ce faisant, il provoque de nouveaux dangers. Frieder Butzmann continue à faire apparaître des esprits, mais sous une forme acoustique. Le son était jadis considéré comme désincarné, et les premières transmissions sonores - qui utilisaient des ondes électromagnétiques – comme des matérialisations de l’invisible. Dans Alethes Soundbeams, ces techniques sont utilisées afin que d’autres entités désincarnées produisent des sons et s’expriment.
(Australien)
Le compositeur australien Colin Black travaille pour la radio, le cinéma, la télévision, le théâtre et la vidéo. Ses œuvres ont remporté de nombreux prix, parmi lesquels en 2003, le Prix Italia pour « The Ears outside my Listening room ». "Alien in the Landscape" forme un diptyque avec "Kilian's Antipodean Dream" (2010), l’œuvre suivante de Black pour Deutschlandradio Kultur.
Pour Colin Black, l’histoire du chercheur allemand Ludwig Leichhardt, qui a disparu en 1848 lors de sa troisième expédition menée à l’intérieur des terres australiennes, devient allégorique. Le compositeur australien l’utilise comme un exemple de conquérant européen qui, dans le cadre d’un processus osmotique, est vaincu par le paysage et, finalement, dévoré.
Dans cette composition sonore, le texte, les sons et la musique sont placés sur un pied d’égalité et se répondent les uns et les autres comme les échos de ce paysage. Black utilise également sa « guitare Enviro étendue » avec trois cordes de 15 mètres de long supplémentaires qu’il attache au paysage et que font vibrer le vent ou la pluie.
(Allemand)
Né en 1965, Oliver Augst est auteur, chanteur et compositeur. Depuis 2005, il est responsable des présentations d’art sonore à la Maison d’artistes Mousonturm à Francfort.
(Allemand)
Stephan Froleyks, né en 1962 est un compositeur et percussionniste, et aussi un inventeur d’instruments. Il a reçu de nombreuses bourses et prix; ses compositions, installations, pièces radiophoniques et œuvres multimédia ont été commandées ou créées pour la WDR, Radio Bremen, et Deutschlandradio; elles ont été jouées dans de nombreux festivals (Donaueschingen, Witten, Dresden, London, Amsterdam...). Il est professeur de percussion à l’Académie de musique de Münster.
Des sabots en bois / des mécanismes d’horloges / des trains qui passent / la cloche du glacier / le crissement d’un scarabée / des avions de chasse / des bidons de lait / les pelles du jardin / la grand-mère qui nous appelle...
La liste des sons de notre enfance semble interminable. Le musicien et compositeur Stephan Froleyks cite des exemples puisés dans son archive personnelle de souvenirs sonores. L’histoire de la vie qu’il a composée est purement acoustique et constituée d’une multitude de sons spécifiques et de descriptions verbales de sons. Ces enregistrements audio sont certes subjectifs et se réfèrent principalement à leur auteur, mais toutes les personnes qui sont nées dans les années 1960 y reconnaîtront certaines choses : le cri aigu d’une poupée / la cloche de l’école / le générique d’une émission de radio / les cuillères dans les soucoupes / le concert de Keith Jarrett à Cologne / le reggae de Bob Marley...
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
Le Hardangervidda, dans le sud de la Norvège, est un plateau accidenté qui a été érodé par des glaciers. C’est un endroit où s’entraînaient les premiers explorateurs du pôle Nord avant de commencer leurs expéditions. C’est également un endroit où pour la première fois, la force de l’eau a rendu possible la production d’eau lourde, indispensable à la fabrication des bombes atomiques. Une centrale électrique construite par des chercheurs norvégiens à Rjukan a donné lieu à d’âpres combats pendant la Seconde Guerre mondiale et a été détruite.
Werner Cee utilise cette tension entre l’un des éléments fondamentaux de la nature et la brièveté des interventions humaines pour créer un projet de « land art ». Le percussionniste norvégien Terje Isungset place des sons artificiels dans le paysage, joue des matériels collectés sur place, et communique avec l’environnement sonore existant.
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
Passionné par la composition contemporaine et les traditions sonores asiatiques, Michael Vetter n’a abordé la musique classique européenne pour la première fois que dans ses œuvres récentes. Ce faisant, il a sélectionné une référence qui est étroitement liée à son expérience en tant qu’interprète de chant harmonique. Les sonates pour violon seul de Jean-Sébastien Bach marquent un tournant dans l’histoire de la musique car elles permettent d’entendre les évolutions sonores de plusieurs voix grâce à un seul instrument. Ce que Bach a rendu possible grâce à des arpèges sophistiqués, Michael Vetter le réalise depuis des décennies grâce à des techniques vocales et instrumentales exceptionnelles. Vetter aborde à présent le grand Maître du baroque par le biais d’une improvisation à deux voix avec sa partenaire Natascha Nikeprelevic.
La trame musicale de "An Baches Rand" (À la périphérie de J.S. Bach) a été inspirée par le deuxième mouvement (Grave) de la Sonate n° 2 en la mineur. Michael Vetter a interprété ce mouvement très profond avec son magnétophone puis l’a encadré de deux méditations pour voix, magnétophone et piano.
(Allemand)
Né en 1957, Michael Riessler, vit et travaille à Münich. Il est compositeur et l’un des meilleurs musiciens de jazz allemand (clarinette et saxophone). Il a travaillé avec des compositeurs de renommée internationale (John Cage, Karlheinz Stockhausen, Steve Reich, Morton Feldman et d’autres). Il compose aussi pour la radio et le cinéma. Il a reçu de nombreuses distinctions.
Dans la langue des Indiens hopi, « apónivi » signifie « vent qui souffle dans le canyon », vent qui traverse les grands espaces des réserves. Il transporte avec lui les esprits des forces invisibles de la vie, les « Kachinas », que l’on ne peut voir que lors des danses exhibant des masques sophistiqués.
La pièce est une exploration acoustique des danses rituelles des Kachinas, dont l’importance symbolique est restituée dans les images musicales. Enchâssé dans le rythme, notamment du grand percussionniste Terry Bozzio, le livret est enrichi par les sons de la langue hopi, les associations, les significations et les mauvaises interprétations de cette culture.
(Etats Unis)
Christopher Williams, né en 1981 à San Diego a étudié la musique à l'Université de Californie. Il vit et travaille à Berlin comme compositeur, bassiste et commissaire d'expositions.
MORROW, Charlie
(Etats Unis)
Charlie Morrow, né en 1942, est un compositeur, artiste media et le développeur du système sonore surround MorrowSound.
Le Rocher Percé est une formation rocheuse située dans le Golfe du St Laurent sur la côte Est du Québec, habitat de nombreux oiseaux marins et une réserve de fossiles remarquable. Ce monument naturel inspira en 1944 à André Breton l'écriture de "Arcane 17". Dans ce texte,i il combine des réflexions sur la faune canadienne, le mythe de Mélusine, le fascisme et l'extase d'un amour fraichement trouvé. Christopher Williams, Charlie Morrow et Robin Hayward traduisent ce texte en sons : les sons de la nature captée sur le Rocher, sont mélangés à des sons instrumentaux et fragments du texte de Breton.
(Serbe)
Né à Belgrade en 1932 Arsenije Jovanovič est connu depuis les années 60 comme compositeur, photographe, écrivain, artiste audio, metteur en scène de théâtre, producteur de radio et de télévision. Ses pièces sonores ont obtenu de nombreux prix dans des festivals de radio dont le Prix Italia, le Premio ondas (Spain), le Prix Acustica international (WDR), Grand Prix (Rust), la Biennale de radio (Mexico City). Certaines de ses pièces ont servi comme musiques de film, notamment dans des films de Terrence Malick.
La composition s’inspire de La Tempête de Shakespeare, mais pas spécialement du texte ou de l’histoire ; elle s’appuie davantage sur les indications scéniques, qui mentionnent des musiques et des sons, et plus particulièrement sur les nombreux passages où des personnages décrivent des sons qu’ils entendent : « venant du ciel, de quelque part ». Jovanovič s’intéresse à ces informations et passages du texte de Shakespeare et les utilise comme partition d’une composition indépendante. Par exemple, le sorcier Prospero parvient à rendre audible sur son archipel sonore des sons inaudibles dans la pièce de Shakespeare.
(Allemand)
Né en 1970 à Darmstadt, l'oeuvre de Marc Behrens contient surtout de la musique concrète élécronique et des installtions ainsi que de temps en temps de la photographie et de la vidéo.
Parmi les prix qu’il a obtenus, il faut citer en 2013 Atmosphären, ZKM | Institut für Musik und Akustik, Karlsruhe, en 2010 le prix de la WDR3 Kulturradio (Prix Allemand d’art sonore 2010), en 2006 le «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3), 2006 «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3) pour “Architectural Commentary 5: Some Models for Resonant Behaviour”
"Commentaires architecturales" est la traduction du titre qu'a donné Marc Behrens à un travaille qui base sur du materiel de son qu'il a collectionné au bout de 15 ans. L'oeuvre reconstitue des espaces - dans ce cas les espaces de la radio londonien "resonance 104.4FM", des extérieures et intérieures avec leurs spécificités techniques comme des chauffage, des climatisations, des ordinateurs. Behrens développe le portrait acoustique d'un studio de son avec tout le materiel qui normalement ne rend son service qu'en silence.
"Architectural Commentaries 4 & 5" a aussi été publié comme disque chez Entr'acte (http://www.entracte.co.uk).
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
« Bonsoir... actuellement, nous diffusons Telephone. » C’est ainsi qu’a débuté une émission de quatre heures diffusée le 21 mars 2009 par Deutschlandradio Kultur sur les ondes longues et moyennes. À l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, l’artiste sonore Alessandro Bosetti a transformé le moyen d’expression qu’est la radio en un gigantesque générateur de poésie sonore. Des messages à la limite de l’intelligibilité étaient diffusés, captés par des auditeurs du monde entier, retranscrits, puis renvoyés à la station de radio d’où ils étaient de nouveau diffusés, jusqu’à devenir une composition sonore abstraite, musicale, mystérieuse et humoristique. Arcoparlante est un « arc parlant ». Un festival électromagnétique international de jeux linguistiques, d’absurdités et d’erreurs de transmission créatives.
(Allemand)
Joachim Krebs, *1952, ☨2013, was a composer and artist of sound art and media art. He lived and worked at Karlsruhe (Germany). He created electro-acoustic sound compositions for mulimedia performances, concertante and installative art works since the 1980s. His successes as a composer and sound space artist include the award of the Beethoven Prize and the fellowship at the Villa Massimo in Rome. At the end of the 1990s, he developed the procedure of sound microscopy, the so-called "EndoMicroSonoScopy". The process permits a virtual investigation of the interior molecular structure of sounds and noises, allowing the previously inaudible to be heard. From 1998 to 2013 Joachim Krebs and media artist Sabine Schäfer together formed the artist-couple <SA/JO>
Artist websites: www.joachimkrebs.de / www.sajo-art.de
Wikipedia: Joachim Krebs
Joachim Krebs travaille sur la série PAYSAGES SONORES ARTIFICIELS depuis plus de cinq ans. Toutes les compositions de ce cycle représentent des paysages sonores artificiels qui se situent entre réalisme et abstraction. Leurs éléments sonores sont, sans exception, d’origine « naturelle », et l’aspect artificiel de la composition est créé grâce à l’édition numérique de tous les paramètres des sources de sons organiques utilisées. Des sons inaudibles deviennent audibles, la vie intérieure des particules de sons-bruits est mise à nu.
Dans ces milieux intermédiaires entre l’organique et l’artificiel, l’accent est mis sur « l’élaboration de transitions », les sons des personnes, des animaux et de la nature en train de devenir des lignes pures, de la couleur pure, des sons clairs, des rythmes absolus. Nous recommandons l’utilisation d’un casque stéréophonique.
(Autrichienne)
KUBIN, Felix
(Allemand)
Né en 1969, Felix Kubin est diplômé en psychologie. Musicien expérimental, il compose pour le cinéma et la radio et donne des performances dans toute l’Europe. Il explore les effets psychiques des phénomènes sonores. Intérêt pour les Datatronic et pour la musique pop de science-fiction, notamment dans le cadre de son label de disque "Gagarin Records".
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2011 avec Säugling, Duschkopf, Damenschritte - eine polymorphe Klangbibliothek
(Suisse)
MILLIS, Robert
(Etats-Unis)
ATOUI, Tarek
(Liban)
HABER, Charbel
(Liban)
SCHMICKLER, Marcus
(Allemagne)
CHISHOLM, Hayden
(Nouvelle-Zélande)
Deutschlandradio Kultur participated in “Art's Birthday 2016” with a concert at the Schaubühne Lindenfels, Leipzig.
Under the motto “100 years of Dada”, contemporary sound artists celebrate the current state of the art movement that began in Zurich in 1916.
Japanese composer and vocal performer Tomomi Adachi has been working with the history of Japanese Dadaism for more than ten years. As early as the beginning of the 20's, the movement from Zurich arrived in the Japanese culture scene, where it fell on fertile ground. Militarism, nationalist bigotry and censorship were just as common in the Far Eastern Empire as they had been in the Europe of the First World War. Artists and writers such as Tsuji Jun, Takahashi Shinkichi, Murayama Tomoyoshi and the MAVO group received stimuli from Europe and formed a small but independent Dada scene. Based on the original texts of Japanese Dada, Tomomi Adachi developed a musical lecture performance for “Art's Birthday” which updates the Dadaist East-West dialogue. He is accompanied by the American-Chinese vocalist Audrey Chen and a 20 member amateur choir.
Audrey Chen, born in Chicago in 1976, lives in Berlin as a cellist and vocalist of improvised music. In recent years, she has worked mainly with Phil Minton, Maria Chavez and the conceptual artist John Bock.
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
GAMMEL, Marcus
(Allemand)
Marcus Gammel, né à Brême en 1975 a étudié la littérature, la musicologie et la philosophie à Berlin, Paris et New York. Il a obtenu le Prix Phonurgia Nova en 2005 pour EuropasWahn, avec Viktoria Tkaczyk. Il a travaillé en freelance comme journaliste de musisque, producteur de radio et dramaturgue. Depuis 2009 il est responsable de l’émission Klangkunst de Deutschlandradio.
UNRUH, Endruh
(Allemand)
Endruh Unruh (aussi connu sous le nom de Andrew Chudy) est né à New York et vit à Berlin. En 1980, comme batteur, et avec le chanteur et guitariste Blixa Bargeld, il a créé le groupe "Einstürzende Neubauten". Depuis lors, il use dans sa musique d’objets trouvés, inventés ou conçus pour autre chose.
Il a 1 000 045 ans et pourtant, il renaît chaque jour : l’art s’est toujours nourri des tensions entre la tradition et la nouveauté. Robert Filliou, proche du mouvement Fluxus, le savait mieux que quiconque lorsqu’il déclara que le 17 janvier 1963 était le milionnième anniversaire de l’art. Depuis, le monde de l’art célèbre chaque année l’anniversaire de l’enfant le plus âgé de la planète.
En 2008, pour l’anniversaire de l’art, le groupe Ars Acustica, de l’Union Européenne de Radio-Télévision, choisit le slogan suivant : « Jeune pour toujours ». De nombreux diffuseurs européens dédient cette journée anniversaire aux interactions entre l’art sonore et la culture pop. Deutschlandradio Kultur confronte un vétéran de l’underground allemand avec des formations capitales de la scène électronique contemporaine : le percussionniste Endruh Unruh du groupe Einstürzende Neubauten, le groupe Rechenzentrum et le compositeur Frieder Butzmann explorent ensemble la culture pop, source éternelle de jeunesse pour l’art sonore.
Anniversaire de l’art 2008 : Forever young organisé par le département Art et art sonore de Deutschlandradio Kultur, Radialsystem et le Ultraschall-Festival 2008.
(Allemand)
Marcus Gammel, né à Brême en 1975 a étudié la littérature, la musicologie et la philosophie à Berlin, Paris et New York. Il a obtenu le Prix Phonurgia Nova en 2005 pour EuropasWahn, avec Viktoria Tkaczyk. Il a travaillé en freelance comme journaliste de musisque, producteur de radio et dramaturgue. Depuis 2009 il est responsable de l’émission Klangkunst de Deutschlandradio.
Sons sécurisants. Par exemple des libellules, des voix familières, le tic tac d’une vieille pendule. L’insécurité, quant à elle, est transmise par les sirènes, les cloches, les cris, les grondements du tonnerre. Le mot sound, en anglais, ne fait pas uniquement référence aux sons, aux bruits ; il peut aussi signifier « solide, en bon état ». Le lien entre l’acoustique et le bien-être est on ne peut plus profond et complexe.
À l’occasion du 1 000 046ième anniversaire de l’art, le groupe Ars Acustica, de l’EBU, organise comme chaque année une grande manifestation européenne centrée sur l’art sonore. En 2009, le jour de l’anniversaire de l’art, des artistes de Madrid et de Moscou vont « désécuriser les ondes » par l’intermédiaire de satellites, d’antennes et de câbles. Des menaces réelles et imaginaires, des ports d’attache authentiques et illusoires, des tours d’ivoire et des guerrillas souterraines s’immiscent dans une nuit déstabilisante dédiée à l’art sonore.
(Diverses)
A l'initiative de Jérôme Joy, "Sobralasolas!" est un réseau collaboratif d'artistes sonores qui a débuté en 2007. Ensemble, ils développent des événements à partir de scripts, d'improvisations et de partitions musicales. Le projet combine des réseaux, des live performances avec le travail en studio et du field recording.
Le 17 janvier le groupe Ars Acoutcia de la European Broadcasting Union crée comme chaque année pour l'événement "Art's Birthday" un réseau d'art sonore europén. Deutschlandradio Kultur participe avec l'opéra de réseau SOBRALASOLAS! Le titre est emprunté du roman "Finnegans Wake" de James Joyce.
SOBRALASOLAS! n'a pas de dramaturgie fix, ne raconte pas une histoire et n'est pas une documentation. L'oeuvre est plutot un espace pour des glossolaliens et des écholaliens, des enregistrements spontané et des improvisations communes.
SOBRALASOLAS! combine des bruits collectionnés et improvisés pour créer un nouvel environnement d'écoute, qui est en meme temps fictionel et réel, temporel et régional.
Les artistes associés se trouvent à des endroits différents dans le monde entier. Ils improvisent en s'orientant à une trame de partiture qu'ils ont developpée en commun. Jérôme Joy fait le mix de l'événement sonore en direct au pfefferberg haus 13 à Berlin.
(Allemagne)
GEISSE, Gunnar
(Allemagne)
WERTMÜLLER, Michael
(Suisse)
Michael Wertmüller, virtuose Suisse de la batterie et compositeur, il joue dans le monde entier dans des groupes de jazz et des ensembles de musique nouvelle. Primé à de nombreuses reprises.
(Japonais)
Tetsuo Furudate, né en 1958, vit à Tokyo. Il est l’une des figures les plus importantes du mouvement Noise au Japon. Il se produit partout dans le monde et particulièrement en Europe. "The Auditory Sense of Mr. Roderick Usher" (DLR, Berlin 2004) a reçu un prix à Dresde, dans la compétition "Blaue Brücke".
KLEIN, Georg
(Allemand)
Georg Klein est né à Öhringen en 1964 et vit comme compositeur et artiste sonore à Berlin. Il a gagné plusieurs prix dont le Prix de la composition Gustav Mahler et le Prix Allemand d’Art sonore en 2002.
Le 17 janvier 2006, le groupe Ars Acustica de l’Union Européenne de Radio-Télévision, a célébré le 1 000 043ème anniversaire de l’art et, simultanément, le 90ème anniversaire du Dadaïsme. Un grand nombre d’artistes sonores et de stations de radio se sont connectés via un satellite afin de participer à cet anniversaire international, dont le slogan était TransDADA Express. Le service art sonore de Deutschlandradio Kultur a participé à la manifestation en diffusant un événement en direct à partir du studio TESLA à Berlin. Tetsuo Furudate et Georg Klein ont été chargés de témoigner à leur façon de l’héritage du Dadaïsme et cela a donné DADAyama.
Dans ce résumé, Marcus Gammel présente les temps forts du concert en direct du 17 janvier 2006.
(Allemand)
Marcus Gammel, né à Brême en 1975 a étudié la littérature, la musicologie et la philosophie à Berlin, Paris et New York. Il a obtenu le Prix Phonurgia Nova en 2005 pour EuropasWahn, avec Viktoria Tkaczyk. Il a travaillé en freelance comme journaliste de musisque, producteur de radio et dramaturgue. Depuis 2009 il est responsable de l’émission Klangkunst de Deutschlandradio.
Le 17 janvier, il y a un million d’années, quelqu’un a laissé tomber une éponge sèche dans un seau d’eau. L’art était né. En tout cas, c’est ce que prétendait l’artiste Robert Filliou, proche du mouvement Fluxus, en 1963. Depuis, des artistes et des amateurs d’art du monde entier célèbrent régulièrement l’anniversaire de l’art le 17 janvier.
Cette année, pour célébrer le 1 000 042-ième anniversaire de l’art, le groupe Ars Acustica, de l’Union Européenne de Radio-Télévision, a mis en réseau de nombreux artistes sonores et stations de radio de l’ensemble du continent.
L’atelier de pièces radiophoniques de DeutschlandRadio y a participé en procédant à un remix des festivités. Marcus Gammel, ainsi que Lutz Pahl, ont segmenté le matériel sonore en 1 000 042 samples individuels. Ces morceaux, des éléments ou leurs mutiples, sont devenus les fondements de la composition. Leur arrangement s’est scrupuleusement inspiré du concept de l’"autrisme" imaginé par Robert Filliou dans les années 1960 : « Quoi que vous fassiez, faites autre chose ! »
(Allemand)
Serge Baghdassarians, né en 1972 à Fürth, et Boris Baltschun, né en 1974 à Breme, vivent et travaillent comme musiciens à Berlin. Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont exposé leurs œuvres, entre autres, au Festival de musique de Donaueschingen, à la Gallery Diapason de New-York, au Musée d’art moderne de Stockholm, et au Bridge à Osaka.
BALTSCHUN, Boris
(Allemand)
Boris Baltschun, né en 1974 à Breme, et Serge Baghdassarians, né en 1972 à Fürth, vivent et travaillent comme musiciens à Berlin. Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont exposé leurs œuvres, entre autres, au Festival de musique de Donaueschingen, à la Gallery Diapason de New-York, au Musée d’art moderne de Stockholm, et au Bridge à Osaka.
« Je vais sortir la poubelle. » Un acte quotidien est observé, se perd dans la trame des choses, puis disparaît. Il est remplacé par une suite acoustique, artificielle, que l’on repasse sans cesse. La reconnaissance repose sur la spéculation. L’orientation est jetée par la fenêtre. Avec leurs microphones, Serge Baghdassarians et Boris Baltschun brisent en mille morceaux des espaces acoustiques bien connus. Des détails acoustiques définissant une séquence apparemment logique, sont extraits de leurs contextes, et commencent à devenir autonomes. La chronologie s’effondre dans des décors schizophones.
« Marcher, c’est manquer de lieu. » (Michel De Certeau)
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
L’œuvre "Auf's Glatteis" (Sur une mince couche de glace), de Hanna Hartman, montre comment il est possible de produire des bruits peu communs et des sons inattendus avec une simple assiette chaude posée sur un peu de glace.
(Italienne)
Sheila Concari a étudié les arts visuels et le chant en Italie, et vit comme compositrice, poète lyrique et artiste sonore à Paris et Côme.
Dans ses oeuvres multilingues qui tournent autour de l’exploration des zones limites de la psyche, la voix transformée électroacoustiquement est souvent centrale. Ses oeuvres ont été diffusées sur les ondes du monde entier. En 2004 elle a été finaliste au Prix Italia.
« L’enfance envisagée comme un miroir obscur, dans lequel apparaissent des êtres chimériques, venus d’une vie cachée, des êtres visionnaires, appelés « mauvais enfants » parce qu’ils voient ce que personne d’autre ne peut voir. Ils transforment la vie en enfer parce qu’ils prévoient tout et n’oublient rien. La composition est structurée comme une suite. Dans chacun des mouvements, les voix des enfants racontent des histoires différentes dans une langue cryptique mais compréhensible. Un théâtre noir, dans lequel les décors vont et viennent et où les voix apparaissent comme des visions issues de l’obscurité. » (Sheila Concari).
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
Le monde des médias devient de plus en plus violent et exempt de tabous. Comparé à la gamme de jeux vidéo, scènes de films ou fictions télé, l’ancien jeu de la Battaglia navale (bataille navale) – dans lequel les enfants imitent les sons de combats « dangereux » - ne semble nullement menaçant. Stefano Giannotti a utilisé la structure de la bataille navale pour créer une composition qui parle de la vraie brutalité, du chaos, de la guerre et de la destruction implacable : une composition sonore sur le thème du pouvoir. Les sons de cette pièce proviennent de différents genres, du monde de la politique – d’hier et d’aujourd’hui – ainsi que du milieu des médias. Les joueurs imaginaires se déplacent dans l’espoir de remporter la victoire, mais choisissent leur emplacement au hasard et au final, c’est toujours Giannotti qui gagne. ...Un franc succès !
(Serbe)
Né à Belgrade en 1932 Arsenije Jovanovič est connu depuis les années 60 comme compositeur, photographe, écrivain, artiste audio, metteur en scène de théâtre, producteur de radio et de télévision. Ses pièces sonores ont obtenu de nombreux prix dans des festivals de radio dont le Prix Italia, le Premio ondas (Spain), le Prix Acustica international (WDR), Grand Prix (Rust), la Biennale de radio (Mexico City). Certaines de ses pièces ont servi comme musiques de film, notamment dans des films de Terrence Malick.
Entrée du journal de bord à la date du 5 octobre 1991. Lieu : Au large sur la mer Adriatique à bord d’un bateau à voile. Heure : 7 h 30, en pleine guerre des Balkans.
Un compositeur et un déserteur pilotent leur bateau sur une mer très calme lorsque, soudain, un petit oiseau semble tomber du ciel, s’installe à côté des marins et s’endort. Un moment magique. À présent, ils sont trois à bord et paraissent tous avoir le même objectif : échapper à la guerre, aux frontières, à la folie des hommes.
Le navigateur passionné et compositeur Arsenije Jovanovič a vécu lui-même un moment semblable et en a scellé le souvenir dans cette composition sonore.
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
Une étude de coups violents - et peut-être quelques éclaboussements …
(Australien)
Andrew Yencken, né en Australie en 1963, est un compositeur, écrivain et producteur de projets de danse, de théâtre et de cinéma. Il habite Melbourne. Il a voyagé au Brésil en 1999-2000 for "Boats of Paper".
Un « voyage sur papier » : la longue distance séparant l’Australie du Brésil, recouverte de lettres. Deux pays très éloignés l’un de l’autre, deux langues totalement étrangères, deviennent audibles, convergent et dansent ensemble.
La fantaisie de « bateaux de papier » crée un lieu où les langues, les sons et les images interagissent, sans avoir à franchir les frontières culturelles ou politiques. Le résultat est une Terra Incognita dégagée de la logique des informations relatives au temps et à l’espace, où la poésie et les chansons deviennent les outils d’une communication sensuelle et musicale.
(Allemand)
Serge Baghdassarians, né en 1972 à Fürth, et Boris Baltschun, né en 1974 à Breme, vivent et travaillent comme musiciens à Berlin. Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont exposé leurs œuvres, entre autres, au Festival de musique de Donaueschingen, à la Gallery Diapason de New-York, au Musée d’art moderne de Stockholm, et au Bridge à Osaka.
BALTSCHUN, Boris
(Allemand)
Boris Baltschun, né en 1974 à Breme, et Serge Baghdassarians, né en 1972 à Fürth, vivent et travaillent comme musiciens à Berlin. Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont exposé leurs œuvres, entre autres, au Festival de musique de Donaueschingen, à la Gallery Diapason de New-York, au Musée d’art moderne de Stockholm, et au Bridge à Osaka.
(Brésilien)
Né en 1936 à Lagoa de Canoa (Brésil) Hermeto Pascoal est un des compositeurs d’avant-garde, multi-instrumentiste et artiste sonore les plus populaires au Brésil.
La composition est un voyage acoustique au cœur du Brésil. Elle comprend les sons caractéristiques de la ville de Rio de Janeiro ainsi que des voix humaines, des cris d’animaux et des musiques. Selon Hermeto Pascoal, comparée aux variations acoustiques qu’il a réussi à obtenir grâce à son matériel sonore, la signification des textes et des mots n’est que relative. Ses compositions se caractérisent par sa passion de l’expérimentation: par exemple, il associe les sons d’instruments conventionnels avec des bruits produits par des pots et des casseroles, des cris d’animaux et des voix humaines.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
Tout dans le laboratoire sonore du musicien et compositeur Stefano Giannotti est strictement ordonné. Un cochon sonne comme un cochon, une imprimante comme une imprimante. Mais il arrive que les "paysages sonores" échappent au compositeur et se mettent à proliférer. Les animaux deviennent des machines et vice versa.
Acteurs : Ilka Teichmüller, Stefano Giannotti, Mariola Krajczewska,
Matilde Giannotti, Petra Winkler
Ensemble OTEME - OSSERVATORIO DELLE TERRE EMERSE
Valeria Marzocchi : Flûtes
Nicola Bimbi : Hautbois, cor anglais
Lorenzo del Pecchia : Clarinette
Leonardo Percival Paoli. Basson
Maicol Pucci : Trompette
Valentina Cinquini : Harpe
Section de corde de DI SCUOLA MUSICA SINFONIA ORCHESTRE
Sarah Fanucci, Diana Gaci Scaletti, Nicoletta Olivati, Sofia Cesaretti,
Gianluca Chelini, Andrea del Gratta : Violons
Angela Landi : Violon de Solo
Rachele Nucci, Lorenzo Phelan : Violoncelle
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
(Autrichien)
Né en 1956, Sam Auinger vit et travaille comme compositeur à Berlin et Linz. Son travail touche à la composition, aux installations, à l’informatique musicale, au design sonore et à la psychoacoustique.
Fréquentes collaborations avec le bassiste et compositeur Hannes Strobl (TAMTAMCLUB). Il a fondé le groupe d’artistes ‘stadtmusik' (avec Dietmar Offenhuber et Hannes Strobl).
Sam Auinger a reçu de nombreuses bourses et distinctions, parmi lesquelles le Prix de la Culture de la Ville de Linz en 2002, et le Prix SKE de la publicité en 2007. En 1997, il a été accueilli à Berlin dans le cadre du programme artistique DAAD. Il a obtenu une bourse de la Cité Internationale des arts à Paris en 2008/2009.
En plus de ses activités artistiques, il est 'Professeur invité pour le design sonore expérimental’ dans le cadre du master Etudes sonores de l’Université des arts de Berlin.
CUSACK, Peter
(Anglais)
Peter Cusack, né en 1948, vit à Londres comme producteur radio, musicien et conférencier. Il travaille sur l’effet produit par des sons, des timbres, des voix et des musiques dans l’espace public.
ODLAND, Bruce
(Américain)
LUNCKE, Stella und SCHÄFERS, Josef Maria
(Allemand)
CHATTOPADHYAY, Budhaditya
(Indien)
STROBL, Hannes
(Autrichien)
Hannes Strobl est compositeur et bassiste. Né en 1966, il vit à Berlin. Le point de départ de son travail est le potentiel sonore de la basse électrique. Il s’intéresse tant du point de vue instrumental que compositionnel à l’environnement sonore urbain. Sam Auinger et Hannes Strobl travaillent ensemble dans le cadre du duo intitulé TAMTAMCLUB.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
Cette pièce radiophonique est la troisième partie d’une trilogie que Stefano Giannotti a commencée en 1999. "Fine del messaggio" (fin du message, 1999) s’intéresse à la communication et "Battaglia navale" (bataille navale, 2000) aux thèmes du pouvoir et de la violence. La composition "Calendario" (calendrier) est consacrée au temps et aux souvenirs.
« Les protagonistes de Calendario pourraient bien être des survivants de la dernière Battaglia Navale qui auraient cherché refuge dans une montagne reculée et qui voudraient laisser derrière eux quelque chose pour les générations futures. » (S. Giannotti)
"Calendario" dresse musicalement la liste des événements qui ont façonné, choqué et réjoui l’humanité : l’anniversaire de Verdi, la bombe d’Hiroshima, le premier gâteau d’anniversaire, le premier pas sur la lune...
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
(Maroc)
Younes Baba-Ali est né en 1986 à Oujda, au Maroc. Diplômé de l'Ecole Supérieure des arts Décoratifs de Strasbourg en 2008, et de l'Ecole Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence en 2011, il a récemment reçu le Prix "Léopold Sédar Senghor" durant le Dak'Art 2012, la dizième biennale d'art contemporain africain.
RAIMONDO, Anna
(Italie)
Anna Raimondo est née à Naples, en Italie. Elle a obtenu un Master en Art Sonore à l'Université de Londres en 2012. Depuis, elle a participé à de nombreux festivals tels que “Espace (Im)Media” à Shorebrooke (CA), “Dirty Ear” exposition collective organisée par Brandon LaBelle durant “Transmediale” en 2013 (Berlin) aussi bien que “Paraphrasing Babel “ à Maastricht ; au festival “Nouzah Fenia – de Casablanca” ; etc. Ses oeuvres radiophoniques ont été diffusées internationalement par Kunst Radio à Vienne, Deuthschlandkultur à Berlin, Resonance fm à Londres, Arte Radio, Mobile Radio Bsp, Radio Grenouille et beaucoup d'autres).
Elle est co-éditrice avec Younes Baba-Ali de la plateforme Saout Radio, basée au Maroc.
Un système stéréo est chargé dans un chariot bricolé. Des versets du Coran et de la musique Islamique s'échappent de ses haut-parleurs : ainsi le Carroussa circule dans les ruelles du Maroc. Cette forme de radio mobile a inspiré à l'artiste et commissaire Younes Baba-Ali un projet original : en juin 2012, il a conduit son propre ' Carroussa Sonore ' à travers Rabat, diffusant de la musique expérimentale, des pièces radiophoniques, des soundscapes et des compositions textuelles. Le chariot étire un sillon sonore derrière lui, qui se perd bientôt dans les rues poussiéreuses. L'espace d'un instant, le 'Carroussa Sonore' modifie la cartographie de la ville. Tandis que Younes Baba-Ali et Anna Raimondo tracent leur route vers la radio.
(Belge)
Ward Weis est né à Antwerp en 1956. Il est cinéaste, ingénieur du son, artiste sonore et artiste visuel.
Il dépeint ses derniers projets comme l'exploration des limites d'objets médiatiques et artistiques divers. Il explore des champs d'expression comme la radio, la musique, le théâtre, la danse, la vidéo, le film, etc.
Le compositeur et artiste sonore belge Ward Weis compare ses compositions sonores à des « bandes dessinées ». Ses images sont assemblées à partir de petits fragments dessinés par son crayon et qui sont imaginaires. « De cette façon, il est possible de créer des choses improbables, la réalité peut être remise en question par toutes sortes d’idées. » (Ward Weis)
Les bandes dessinées sonores de Weis racontent des histoires. Pour les créer, il enregistre des sons dans les paysages et dans les villes, rend visite à des animaux la nuit ou écoute l’intérieur de structures métalliques.
Pour cette émission, l’auteur a assemblé des extraits d’œuvres anciennes et récentes afin de se présenter au public de la radio allemande pour la première fois.
(Autrichien)
Rupert Huber, né à Baden en Autriche en 1967, vit à Vienne. Il est compositeur, musicien, et média artiste. Il a reçu plusieurs prix, dont en 1995 et 2002 le prix du Festival Ars Electronica.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des programmes multilingues de reconnaissance de la parole sont utilisés dans le monde entier pour rechercher dans les conversations téléphoniques, tous les mots suspects, relevant du registre émotionnel.
Rupert Huber s’intéresse au phénomène de la « censure », dont la nature se transforme au fil de la pièce jusqu’à devenir une machine broyant tout sur son passage.
Ainsi, le catalogue des mots liés au stimulus, jadis retirés par crainte des éventuelles conséquences, est enrichi en permanence, du fait de l’utilisation des paraphrases et autres synonymes. Finalement, tout est interdit et le censeur lui-même devient suspect.
(Allemand)
Heiner Grenzland, né en 1964, vit à Munich. Etudes de piano et de composition à Cologne et New York. Bourses et récompenses variées. De nombreuses musiques de chambre, pour l’orchestre ou la scène, aussi bien que des œuvres expérimentales et intermediales figurent à son catalogue. Heiner Grenzland est membre du groupe Ars Acustica de l’UER/EBU et, entre autres, conseiller artistique de la Société Internationale Antonin Dvorak.
Sphex, qui a une vingtaine d’années, rencontre Sunshine, une étudiante de 17 ans, dans un forum de discussion. Ils flirtent, mais au bout d’un moment, Sunshine disparaît dans le cosmos virtuel. Heureusement, il se passe beaucoup de choses dans le forum, et Sphex se mêle à ses hôtes distingués… Avec l’auditeur, il plonge dans les courants anarchiques du forum sur Internet et découvre un monde qui oscille entre les mots et les sons. Dans le style de la forme musicale du motet du Moyen-Âge, qui utilise simultanément différents textes, mélodies, langues et rythmes, la somme des différentes types de communication de l’espace sonore du forum se transforme en une expérience d’écoute. Dialogues, petites histoires, vérités et mensonges se cachent sous la surface chaotique. Heiner Grenzland part à leur recherche et sonorise musicalement la transition entre anonymat et intimité.
(Belge)
Tom Hannes, né à Antwerp en 1970, a étudié la littérature anglaise et la peinture. Depuis 1993, il est metteur en scène de théâtre et écrivain.
WEIS, Ward
(Belge)
Ward Weis est né à Antwerp en 1956. Il est cinéaste, ingénieur du son, artiste sonore et artiste visuel.
Il dépeint ses derniers projets comme l'exploration des limites d'objets médiatiques et artistiques divers. Il explore des champs d'expression comme la radio, la musique, le théâtre, la danse, la vidéo, le film, etc.
John Cage et son célèbre Roaratorio, sa composition sur Finnegans Wake de James Joyce, a inspiré à Ward Weis cette pièce radiophonique. Sa source littéraire est le texte inachevé du poète anglais Geoffrey Chaucer (1340-1400), Les Contes de Canterbury, qui font le récit en vers du pèlerinage vers le sanctuaire de Thomas.
Tom Hanna aborde le texte médiéval de Chaucer dans l’esprit du maître Cage, en recherchant des sons, des bruits, des images et des lieux dans les mots et en les transposant en musique.
Le titre, Chauncecleer, fait référence à un personnage des contes de Chaucer, Chauntecleer, un coq, qui repousse courageusement la mort imminente et l’envoie au loin pour le moment...
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
Hanna Hartman a recueilli du matériel pour ses « Sons du mois » en faisant de nombreux voyages. À partir de ses trouvailles de l’année 1998/99, qui l’avait conduite en Suède, en Russie, en Chine et en Amérique, elle a créé une composition. Ces pièces courtes ne sont jamais déterminées par le lieu de l’enregistrement. Quelque chose de totalement nouveau et sans attaches géographiques prend vie dans l’œuvre d’Hanna Hartman.
De cette façon, cette image sonore se rapproche également – à travers les paysages, pays, villes et pièces – des éléments familiers des « Sons du mois » tout en accordant une large place à une écoute associative.
En 1997, l’atelier « pièces radiophoniques » de Deutschlandradio Berlin a demandé à Hanna Hartman de composer chaque mois ses « Sons du mois ». Il s’agissait de créer une espèce d’« intermède sonore » autonome, d’environ 5 minutes, diffusé entre les pièces radiophoniques et les informations. À notre grande stupéfaction, ces miniatures ont passionné les auditeurs car elles ont suscité nombre de courriers enthousiastes. Cette idée d’émission a permis à Hanna Hartman de se voir décerner en 1998 le Prix Europa dans la catégorie « Marché aux idées ». Ensuite, l’idée a émergé de créer une grande composition sonore à partir de l’ensemble des matériaux utilisés pour les « Sons du mois ». C’est ainsi que « Cikoria » a vu le jour.
(Allemande)
Isabeella Beumer, née à Herford, vit actuellement à Düsseldorf. Poète sonore, artiste vocale, compositrice et auteure. Une figure de la nouvelle musique qui s’est faite connaître dans les formes de chant les plus extrêmes.
BORDONI, Isabella
(Italienne)
Isabelle Bordoni, poétesse, actrice et compositrice, née à Rimini en 1962, a fondé avec Roberto Paci Dalo, le groupe de théâtre et média « Giardini Pensili » en 1985. Elle est aussi connue hors d’Italie pour ses performances. "Da wo der Schatten erscheint" est basée sur le spectacle éponyme qu’ils ont joué en Italie.
Les artistes sonores Bordoni et Dalo imaginent un espace acoustique qui se caractérise par un centre et leur environnement (personnel) – un cercle.
Cet espace devient audible grâce à leur recherche de traces de sons et de voix, et ainsi ils continuent de s’éloigner eux-mêmes du centre pour se rapprocher de la périphérie.
L’« état physique » de cette image sonore demeure circulaire, de même que la vague qui est emportée toujours plus loin de son origine et à la signification de laquelle on accède alternativement à partir de l’original et de l’écho, du présent et de la mémoire, du centre et de la circonférence.
(Inde)
Né en 1963 en Inde, Sandeep Bhagwati, est un compositeur de musique et concepteur de projets scéniques à base d’informatique. Il vit et travaille à Montréal et Québec au Canada.
DRAESNER, Ulrike
(Allemande)
« Falaise », le poème d’Ulrike Draesner, a pour sujet deux amants qui se retrouvent dans un paysage impressionnant, mais également accidenté. À travers la voix de la poétesse, les mots trouvent une forme acoustique appropriée. Les cris et les chuchotements, les propos rapportés et entendus, les sons et les images se rejoignent en une musique linguistique passionnée. Le compositeur Sandeep Bhagwati recherche sa musique dans cette poésie, s’empare du rythme de la musique des mots et continue de s’en amuser musicalement.
(Américain)
Né en 1969 aux USA, Brandon LaBelle, est un artiste radio, un auteur d’installations et un spécialiste des médias. Auteur d’installations sonores, il a publié de nombreux articles sur l’art sonore et sur la théorie de la radio. Il vit à Berlin et à Bergen (Norvège), où il est professeur en nouveaux médias à l’Académie Nationale des Arts.
NILSEN, Benny
(Suédois)
Né en Suède en 1975, Benny Nilsen joue comme musicien avec Chris Watson, Stilluppsteypa, Fennesz and Hildur Gudnadottir, parmi d’autres. Sa pièce "Storm" a reçu une mention spéciale au Festival Ars Electronica en 2007.
Le 16 janvier 2009, l’artiste sonore Brandon LaBelle et le compositeur de musique électronique Benny Nilsen ont créé un ensemble radiophonique expérimental comprenant de la musique, des ondes électromagnétiques et des êtres humains : dans le night-club berlinois Maria am Ostbahnhof, ils ont créé une discothèque silencieuse où l’on ne pouvait entendre la musique qu’avec des casques sans fil. Auparavant, ils avaient placé des microphones sous la piste de danse du club de façon à pouvoir enregistrer les danseurs, à traiter les sons et à les renvoyer vers la discothèque. Avec le matériel de cette soirée, LaBelle et Nilsen ont écrit une « Lecture / performance » radiophonique sur les sons virtuels et le contrôle physique.
(Allemand)
Christoph Korn, né en 1965, est un musicien, compositeur, co-commissaire du festival de musique nouvelle "pol", et chargé de cours d’esthétique à l’Université des Sciences appliquées, à Francfort. Il a décroché de nombreux prix :
En 2005 une mention spéciale du Prix Phonurgia Nova (Arles, France) pour sa pièce audio "Volkslied" (Folk song). En 2008 le Prix Phonurgia Nova dans la catégorie intermédia, pour "Series invisible" avec Lasse-Marc Riek
En 2009, le Prix Ars Electronica, Mention d’honneur (Digital Musics) pour "Waldstueck" (Morceau de forêt)
"Consolamini" (Apôtre Saint Paul : « Réconfortez-vous les uns les autres avec ces mots ! ») est une œuvre sur la mort. Pour cette composition, ma première préoccupation était le « temps ». "Consolamini" ne se déplace pas uniquement à l’intérieur des sons et du langage, mais surtout dans les proportions du temps, dans les interstices, où le symbolique parvient à s’introduire... Si la mort est mentionnée dans Consolamini, il était inévitable que je ne perçoive pas le tremblement de terre, qui a commencé à gronder dès le siècle passé, étouffé et irrépressible. Le sujet de la mort ne peut pas être abordé sans parler du concept de « destruction. » »(Christoph Korn)
(Canadien)
Christian Calon, compositeur et artiste sonore Franco-Canadien vit à Montréal. Le sujet de ses pièces radiophoniques qui sont diffusées dans de nombreux pays et de ses installations sonores, est, de manière variée, le temps. Il a reçu le "Grand Prix Marulic" en 1999 pour "Le Projet Ulysse".
(Allemand)
Né en 1960, Andréas Ammer est connu comme auteur et journaliste de télévision. Il vit au bord du Lac Starnberg (Haute Bavière).
FM Einheit
(Allemand)
Né à Dortmund en 1958, F.M. Einheit est un compositeur et musicien qui vit près du Lac Chiemsee (Haute Bavière). Il a influencé de nombreux projets musicaux, parmi lesquels « Einstürzende Neubauten », « Abwärts » et « Stein ». Il a composé pour de nombreuses productions de théâtre.
Si voler est le plus grand rêve de l’homme, s’écraser est son plus évident cauchemar.
Les auteurs ont dédié leur pièce à la chute qui se produit avant que ne s’interrompe le flux d’air sous les ailes et que l’avion disparaisse des écrans de contrôle. Ce qui reste, c’est la boîte noire, qui enregistre tout ce qui est prononcé dans le cockpit et cela, jusqu’à la fin. D’authentiques protocoles forment la trame de cette pièce documentaire.
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
Volcans : une puissance contenue, en sommeil. Des années de silence, de torpeur muette. Et puis, soudain, l’énergie concentrée se déverse, un déluge de sons se fait entendre : en même temps que les explosions de feu, des sons menaçants émanent des tréfonds de la terre, se mêlent aux sons étouffés produits par d’énormes rochers, et laissent derrière eux les paysages désolés des cratères.
Pour sa composition sonore, Hanna Hartman a recueilli et traité des enregistrements d’éruptions de l’Etna et d’autres volcans, notamment en Italie et au Costa Rica, et les a réunis dans son œuvre.
(Italienne)
Isabelle Bordoni, poétesse, actrice et compositrice, née à Rimini en 1962, a fondé avec Roberto Paci Dalo, le groupe de théâtre et média « Giardini Pensili » en 1985. Elle est aussi connue hors d’Italie pour ses performances. "Da wo der Schatten erscheint" est basée sur le spectacle éponyme qu’ils ont joué en Italie.
L’œuvre d’Isabella Bordoni se situe au confluent entre différentes disciplines, à la limite entre l’écriture, le son, l’image et l’espace. « Je m’intéresse à cette technologie qui préserve la mémoire poétique de l’homme moderne. Je peux y ajouter quelque chose, notamment un espace du « non savoir », et je peux considérer les capacités techniques de la machine comme un miracle de la nature. À cette intersection de différents univers, un nouveau monde a été créé, un endroit où toutes les choses sont à la fois sentiment et logique, poésie et chiffre. Pourtant, cet endroit est également en mouvement […] et je ne peux le trouver qu’en me déplaçant moi-même. Comme un instant et la perpétuité, il est suspendu dans le mystère des ombres. »
(Américain)
Né à Sacramento en Californie, en 1948, Stephen Erickson, est un artiste audio, auteur de documentaires, et producteur de pièces radiophoniques pour de nombreuses radios internationales. Parallèlement, il enseigne l’art radiophonique et dirige des formations au sein de la Master School de documentaire de l’Union Européenne de Radio et Télévision. Il vit à New York et Berlin.
Chine – il s’agit d’un coucher de soleil sur les rives d’un lac, d’un groupe de retraités pratiquant le Taï-Chi, du brossage rythmé du coton et, enfin, d’une musique hip-hop chinoise diffusée par un autoradio et d’annonces dans le métro de Pékin. Stephen Erickson s’est rendu en Chine et s’est retrouvé face à une société chinoise complexe et surpeuplée, au sein de laquelle sont réunis le passé, le présent et l’avenir, ainsi que la religion et l’idéologie.
Son paysage sonore "Fleuve dansant – Dragon criant" saisit des détails de la Chine contemporaine, et fait le récit des plus de 5 000 ans de l’histoire chinoise.
(Canadienne)
Chantal Dumas (Montréal, Canada, artiste audio)
Chantal Dumas défriche le médium sonore à la radio et en dehors d’elle, au travers de créations radiophoniques (Hörspiel), de musiques électroacoustiques et d'installations.
Deux fois primée au Concours Phonurgia Nova avec Le Petit homme dans l’oreille (1997) et Le parfum des femmes (2001), elle a produit plus de 25 pièces diffusées par les radios publiques du monde entier (Europe, USA, Australie).
« Musique ? Non-musique ? Pour moi, la question est inappropriée. Mon travail appartient au domaine du sonore, de l’écoute et de la perception. Intéressée par les formes narratives, j’ai développé à cette fin une forme d'écriture sonore qui s’articule autour de quelques points : une attention au point de vue, une documentation sonore basée sur la prise de son (éléments du quotidien et paysage sonore) et la circulation de la narration entre les trames musicale, textuelle et sonore. Je conçois le support comme une boîte vide aux multiples possibilités d’occupation. Mon travail peut s’écouter comme une déambulation à travers de nombreux espaces : mental ou physique, architectural et urbain, naturel ou culturel, espaces ayant chacun leur propre résonance acoustique et affective. La fiction ne se trouve jamais bien loin derrière l’aspect documentaire et réaliste de mes productions. Mais dès la prise de son, la première manipulation du son, qu’en est-il de la réalité ? »
Un artiste sonore et un écrivain se consacrent à la danse afin de capter acoustiquement une partie de la complexité de son aura. Chantal Dumas a accompagné quatre danseurs pendant leurs répétititions et dans un premier temps, a enregistré les aspects clairement physiques de la danse : la respiration, les mouvements dans l’espace, la marche, les chutes, la rigidité et la gravité. Dans ces images, elle tisse des voix qui sont le reflet des corps. Danse est une composition rassemblant des éléments corporels, linguistiques et musicaux qui oscille entre la présence du corps humain et son abstraction dans une ligne, un arc, un mouvement, un son, un volume.
(Allemand)
Peter Avar est ingénieur du son à la RBB (Radio de Berlin-Brandebourg). Il a réalisé de nombreux projets d’art sonore en collaboration avec Radio Educación au Mexique.
DISSE, Iris
(Allemande)
Née à Lüneburg en 1956, Iris Disse, vit en Equateur depuis 1994. Elle a produit des documentaires, des projets de théâtre et des pièces radiophoniques, incluant "Screaming Mamas" (SFB-ORB 2000).
Le cœur n’est pas simplement un organe corporel humain : c’est aussi un lieu mythique. De nombreuses cultures lui attribuent une signification qui l’associe aux sentiments, aux croyances ou au surnaturel. Les guerriers aztèques ouvraient la poitrine de leurs prisonniers au sommet des pyramides et tendaient les cœurs sanguinolents vers le soleil. Un cœur pour les Dieux. Ce que les conquistadores considéraient comme le summum de la barbarie n’était rien de plus, pour les victimes, qu’un rite religieux. Ils mouraient gaiement et calmement : « C’est une mort merveilleuse, que prônaient nos ancêtres et dont ils rêvaient pour leurs descendants. » La cruauté des Européens était d’une autre nature. Wilhelm Hauff l’a enregistée, de façon symbolique, dans son conte de fées "Das steinerne Herz" (Le Cœur de pierre): « C’est un cœur qui ne ressent ni anxiété, ni terreur, ni compassion inutile, ni aucun autre chagrin. »
Iris Disse s’est embarquée pour un voyage dans le cœur des deux mondes. Avec l’ingénieur du son Peter Avar, elle a assisté à des fêtes rituelles au Mexique et les a mises en parallèle avec les conceptions du cœur propres aux Européens.
(Autriche)
Christina Ertl-Shirley est née à Vienne en 1981. Elle est chercheur sonore, auteur et commissaire d'exposition. Ses travaux portent principalement sur l'interface entre l'art et la science.
Les plantes produisent-elles des sons? Se peut-il même qu'elles possèdent un potentiel musical? À la recherche des membres talentueux d'un orchestre de plantes, Christina Ertl-Shirley navigue à travers une grande variété de disciplines : depuis la botanique, en passant par la biochimie, l'ésotérisme, la floriculture, l'électronique interactive jusqu'à la musicologie. Comme pour la majorité des émissions de casting, la question réelle et en même temps aussi la plus difficile est: Quel candidat reste à la fin? Et qui doit s'en aller ? Pour couronner le tout, les meilleurs sons de plantes effectuent une composition ensemble. Christina Ertl-Shirley a reçu pour réaliser ce travail une résidence Phonurgia Nova au GRM de l'INA à Paris.
(Argentin)
Né à Cordoba en Argentine en 1965, José Eduardo Mataloni est artiste sonore et compositeur de musique électroacoustique. Il compose aussi pour la danse, le théâtre, les performances et les installations sonores. Il a vécu en Allemagne, et vit maintenant en Espagne.
L’Arcane, l’un des cartes du jeu de Tarot, avait déjà inspiré une composition à José Mataloni ("Die Arcana", DLR Berlin, 2002). De nouveau, il a repris le motif des cartes tirées au hasard et lues musicalement, mais cette fois, il a remis en question la faculté de divination associée à l’Arcane. Neuf autres cartes sont tirées et leurs symboles acoustiques peuvent être librement interprétées par l’auditeur : le Diable, la Mort, la Roue de la fortune, la Tour, la Tempérance, la Justice, le Jugement, la Force et le Pendu. « Le donneur est imaginaire et sème donc les graines à l’attention subjective de l’auditeur et du compositeur. Un dialogue peut donc s’établir entre ces deux personnes. » (J. Mataloni)
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
À l’instar de tous les dictionnaires, Spunkkrachlexikon, l’œuvre de et avec Frieder Butzmann, nous confronte à des données sérieuses, mais avec une touche d’humour : classées par ordre alphabétique inversé (Z-A), des informations sont fournies au sujet de l’audition. Face à des mots clés tels que "Zirbeldrüse" (corps pinéal), "Yeah, Yeah, Yeah", "Ohrensausen" (tinnitus), "Maulwurf" (mole), "Geräusch" (bruit), "Fühlen" (palper), et "Dröhnen" (grondant), on peut regarder ou écouter ce que Frieder Butzmann leur associe. Informez-vous sur les illusions acoustiques, les toilettes chimiques du train ICE, le big bang, les marches en avant, les harmonies et les cacophonies musicales.
Spunkkrachlexikon a été mis en ligne dès la date de sa diffusion et peut être écouté lettre par lettre en format Real Audio sur le site Web de DLR.
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VETTER, Michael
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
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(Américain)
Le collectif d’artistes américain Negativland a été fondé en 1980. En conjonction avec son propre matériel, il utilise des citations venant de la culture de masse. Il produit des œuvres d’art, des livres, des disques, des films, des performances qui transforment les messages qu’il recycle. Les membres du collectif définissent cette approche comme du "brouillage culturel" (un terme qu’ils ont eux-mêmes inventé) ou de l’archéologie culturelle ".
La manipulation et la diffusion de matériels existants, le libre traitement de tons, de mots, de sons et d’images sont au cœur de performances et de projets de CD mis en œuvre par le groupe Negativland, de San Francisco (Etats-Unis). Negativland incorpore dans ses compositions des fragments de musiques précédemment publiées et ces actes lui ont valu d’être vilipendé par des défenseurs des droits d’auteur. En revanche, ils sont devenus des héros pour les fans du groupe. NEGATIVLAND « vole » la musique d’autres personnes, mais la reconstruit en quelque chose qui, pour le groupe, lui semble une œuvre plus honnête. NEGATIVLAND considère que l’attitude consistant à refuser d’être original, au sens strict du terme, est la seule façon de faire de l’art profond dans un monde dominé par le capitalisme et les marchandises.
(Allemand)
Né en 1958, Daniel Velasco est un ingénieur du son qui travaille pour la musique nouvelle et les pièces d’art audio. Il compose pour le cinéma et la télévision. "Der Humboldt Effekt" (L’effet Humbolddt) a été sa première composition.
Le chercheur, naturaliste et explorateur Alexander von Humboldt est au centre de cette composition de Daniel Velasco. Il y a 200 ans, Humboldt s’est rendu à Cuba et une fois sur place, mettant à profit ses compétences transdisciplinaires, il a fait des recherches sur l’homme et la nature. Il a consigné par écrit un grand nombre de ses expériences et de ses pensées. Des images acoustiques de La Havane, de Trinidad et du parc national Alejandro de Humboldt illustrent la composition de Velasco. Les lieux que Humboldt a visités et où il a mené ses recherches au XIXe siècle sont devenus « audibles » grâce au compositeur.
Les textes extraits du journal de Humboldt sont cités en quatre langues et constituent le contrepoint musical au paysage sonore cubain, d’une grande richesse et d’une incroyable diversité.
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
SCHAFFNER, Gabi
(Allemande)
Née en 1965, Gabi Schaffner (aka raw audio) vit entre Francfort, Berlin, Helsinki et Lobo (Texas). Elle travaille comme écrivaine, photographe et artiste audio. Elle a étudié à la fois la littérature allemande et américaine, l’ethnographie et les arts visuels.
Les enregistrements de neige sont rares, et il est encore plus rare qu’ils soient présentés à un large public. L’artiste allemand Gabi Schaffner et l’anthropologue et musicologue finlandais Sisukas Poronainen ont passé trois ans à recueillir des enregistrements en Finlande et en Laponie.
Dans cette émission, Gabi Schaffner présente quelques-uns des plus beaux exemples de Lumimusikki finlandaise : des enregistrements sur le terrain réalisés en Carélie du nord et en Laponie ont été mixés à des pièces modernes d’Helsinki, de Turku et de Tampere. Une nouvelle génération de musiciens s’est engagée à réinterpréter les traditions anciennes, les chants rituels et magiques. L’impact de la Musique des neiges va de pair avec le besoin croissant d’une identité musicale incorporant l’univers poétique de la neige.
(Inde)
Né en 1963 en Inde, Sandeep Bhagwati, est un compositeur de musique et concepteur de projets scéniques à base d’informatique. Il vit et travaille à Montréal et Québec au Canada.
(Allemand)
Thomas Gerwin, né en 1955, est compositeur et artiste sonore. Son travail est centré sur la radio et les installations sonores. Il est impliqué dans l’écologie sonore. Lauréat de nombreux prix, notamment le Prix Karl Sczuka. Président de la "Gesellschaft für multisensoriale Kunst" (Institut pour les arts Multisensoriels) depuis 2001. Depuis 2004, fondateur et directeur du Festival International d’Art Sonore de Berlin.
Cette pièce radiophonique s’intéresse aux quatre éléments, à leur nature, à leurs sonorités intérieures et extérieures, ainsi qu’à leur ancienne capacité de transformation. Dès l’ère présocratique, les philosophes se sont intéressés à la doctrine des éléments, dont la plupart proviendraient d’une matière primordiale unique, et qui se seraient différenciés pour donner l’eau, la terre, le feu et l’air. Leur composition spécifique se retrouve dans la forme de tout être et de toute chose. L’alchimie, en particulier, s’est inspirée de ces enseignements. S’appuyant sur ces principes, le compositeur Thomas Gerwin a essayé d’établir une « alchimie du son » : ses éléments musicaux découlent d’une matière primordiale, qui se différencie, s’étend et se transforme. Son objectif : "Reconnaître le sublime dans le quotidien, le pratique dans le principe et le ludique dans l’important."
(Allemagne)
Le mélange d’instruments acoustiques et électroniques ainsi que de composition et d’improvisation est l’une des caractéristiques communes aux univers de Ulrich Müller et de Siegfried Rössert (ensemble le duo 48nord), à quoi s’ajoute la place décisive qu’ils accordent aux nouvelles technologies. Pour leur travail, Ulrich Müller et Siegfried Rössert ont reçu une bourse musique et nouveaux médias et une bourse pour la musique dans les lieux publics (les deux décernées par la Ville de Munich).
SCHIMANSKI, Patrick
(Allemagne)
MÜLLER, Ulrich
(Allemand)
Le mélange d’instruments acoustiques et électroniques ainsi que de composition et d’improvisation est l’une des caractéristiques communes aux univers de Ulrich Müller et de Siegfried Rössert (ensemble le duo 48nord), à quoi s’ajoute la place décisive qu’ils accordent aux nouvelles technologies. Pour leur travail, Ulrich Müller et Siegfried Rössert ont reçu une bourse musique et nouveaux médias et une bourse pour la musique dans les lieux publics (les deux décernées par la Ville de Munich).
RÖSSERT, Siegfried
(Allemand)
Le mélange d’instruments acoustiques et électroniques ainsi que de composition et d’improvisation est l’une des caractéristiques communes aux univers de Ulrich Müller et de Siegfried Rössert (ensemble le duo 48nord), à quoi s’ajoute la place décisive qu’ils accordent aux nouvelles technologies. Pour leur travail, Ulrich Müller et Siegfried Rössert ont reçu une bourse musique et nouveaux médias et une bourse pour la musique dans les lieux publics (les deux décernées par la Ville de Munich).
(Argentin)
Né à Cordoba en Argentine en 1965, José Eduardo Mataloni est artiste sonore et compositeur de musique électroacoustique. Il compose aussi pour la danse, le théâtre, les performances et les installations sonores. Il a vécu en Allemagne, et vit maintenant en Espagne.
L’Arcane, dans le jeu de Tarot, est la source d’inspiration et, d’une façon ludique, peut suggérer des styles de vie. Le Jongleur est le symbole de l’inspiration, la Papesse celui de la connaissance, l’Empereur celui de la philosophie, l’Impératrice celui de la magie, le Pape celui de l’idée d’incarnation divine dans l’homme, les Amants celui de la tentation, le Chariot celui du triomphe sur la tentation...
Dans un jeu de Tarot, chaque Arcane représente un archétype psychologique et spirituel universellement valable. La composition de José Mataloni définit les contours d’une « Initiation à la magie ». « Dans cette pièce sonore, j’adopte l’attitude des philosophes hermétiques qui sont ouverts à toutes les idées et religions, de façon à pouvoir toutes les associer pour former un tout. » (J. Mataloni)
(Allemand)
Marcus Gammel, né à Brême en 1975 a étudié la littérature, la musicologie et la philosophie à Berlin, Paris et New York. Il a obtenu le Prix Phonurgia Nova en 2005 pour EuropasWahn, avec Viktoria Tkaczyk. Il a travaillé en freelance comme journaliste de musisque, producteur de radio et dramaturgue. Depuis 2009 il est responsable de l’émission Klangkunst de Deutschlandradio.
GRÖNING, Philip
(Allemand)
Né à Dusseldorf en 1959, Philip Gröning, est cinéaste depuis 1982. – Cas unique dans l’industrie allemande, dans tous ses films, il assume seul la responsabilité artistique : scénario, réalisation, montage. Ses films ont remporté de nombreux Prix.
"Die große Stille" (Dans le grand silence) est un film sur la Grande Chartreuse, le principal monastère du légendaire ordre silencieux des moines cartusiens. 19 ans après la première rencontre de Philip Gröning et du prieur du monastère, il a réalisé le premier film autorisé sur la vie à l’intérieur des murs du monastère. Une méditation stricte et presque silencieuse sur la vie monastique sous sa forme la plus pure. Sans musique, sans interview, sans commentaire, sans matériel supplémentaire. Le passage du temps, le changement des saisons et l’élément récurrent tout au long de la journée : la prière. Dans ce silence où aucun mot n’est pronconcé, chaque bruit est signifiant. C’est la raison pour laquelle le réalisateur a fait une version radio, pour Deutschlandradio:Pour écouter le silence.
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GREHN, Kai
(Allemand)
Kai Grehn, né en Grevesmühlen en 1969, a étudié la mise en scène et fondé le Théâtre "Les fleurs du mal". Il a écrit des pièces de théâtre et des pièces radiophoniques ainsi que réalisé des projet de performance art avec le groupe de rock SANDOW.
« Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est : infinie ». Dans ses textes prophétiques, le poète anglais William Blake a tenté de décrire les extrêmes existentiels du bien et du mal comme les antagonismes fondamentaux. Le XXe aborde l’œuvre de Blake musicalement, comme l’invoque Allen Ginsberg : « J’espère qu’à present, l’articulation musicale de la poésie de Blake sera entendue à partir des lieux démocratiques, électroniquement illuminés, des mass médias de la musique rock & pop et qu’elle constituera une norme éternelle pour la poésie. »
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
L’auteur a pris un train reliant Berlin à la Roumanie. Le voyage a duré une semaine. Pendant son trajet, elle a vu les gares de Prague et de Budapest ; Bucarest était le terminus. Hanna Hartman a tendu son micro dans chacune de ces gares. Bien qu’il y ait des similitudes, chaque gare a ses propres sons. Au terme du processus, les trois gares se rencontrent acoustiquement, par-delà les frontières et les distances, dans l’œuvre que le compositeur leur a consacrée. La pièce est une espèce de collage sonore réunissant les voyageurs et les gens qui les attendent.
(Allemand)
Né en 1965, Thomas Köner, est un artiste média et un artiste sonore. Il a reçu de nombreux prix, dont le « New Media Prize 2000 » à Montréal, le Norman Prize à Stuttgart. Le Prix allemand Ars acoustica en 2004 (WDR). Le "Goldene Nica" du Festival Ars Electronica en 2004, le Transmediale.05 Award, Berlin 2005. Il a été artiste en residence à la Villa Aurora, à Los Angeles, en 2006.
(Allemand)
Né à Celle en 1963 Hermann Bohlen vit à Berlin. Il est auteur et producteur de pièces radiophoniques.
BUTZMANN, Frieder
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
Bernhard et Ferdinand, deux spécialistes des chiens, ont déterminé qu’en Chine, un chien ne fait pas « ouah ouah », mais « wang wang ». Bernhard et Ferdinand écoutent passionnément les bâtards, de même que Joe, un facteur, qui compense l’incroyable monotonie de sa vie en l’agrémentant de 15 types d’aboiements différents.
Dans leur quête d’une clarification rigoureuse du problème, les spécialistes des chiens démontrent une réelle aptitude à l’investigation. Ils déboulent dans des institutions scientifiques et exigent des informations exactes. Tous les moyens sont bons pour décrypter toute la gamme des aboiements. Les dialogues sont entrecoupés de signes et de sons spécifiques au langage canin. Un certain nombre de structures musicales hilarantes, à base d’onomatopées animales, sont ainsi créées.
(Italien)
Né à Ferrara en 1961, Nicola Sani, est compositeur, metteur en scène d’opéra et de projets de dance théâtre, éditeur de musique et auteur. Il vit à Rome.
Dans beaucoup de ses pièces il combine des instruments anciens et des instruments électroniques. Il a collaboré avec Michelangelo Antonioni, Nam June Paik, et Fabrizio Plessi. Il a obtenu (avec Mario Sasso) le Prix Ars Electronica Golden Nica en 1990 pour son film vidéo Footprint.
Dans cette pièce, Diotima, le personnage féminin de "Hyperion", le roman épistolaire de Hölderlin, et Eurydice, la femme d’Orphée, représentent la crise dans les relations entre les hommes et les femmes. Dans les deux récits, les héros masculins préfèrent vivre le deuil de leurs femmes défuntes que filer avec elles le parfait amour. Des citations de Platon, Rilke ou Eliot ainsi qu’une libre adaptation des Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman complètent les éléments textuels de l’œuvre. Néanmoins, l’accent est mis sur la musique : la flûte, la guitare électrique et le luth sont les protagonistes, comme les trois voix humaines. « Les instruments, les voix et le matériel électronique interprètent conjointement le récit sonore d’un scénario irréel, hallucinatoire. »
(Suissesse)
Née en 1955 à Saint-Gall en Suisse, Bernadette Johnson vit et travaille à Bâle. Comme essentiellement autodidacte, elle produit depuis 1980 des compositions et des environnements sonores pour Radio et d’autres espaces.
Bernadette Johnson a remporté en 2007 le Prix de Promotion Karl Sczuka pour sa pièce „3 poèmes acoustiques“. En 2007, elle remporte le Prix Phonurgia Nova pour La Chambre du malade, (ex aequo avec Jean Philippe Scellier "sur le chemin), également en 2008 pour « 6 Summer fragments » (ex aequo avec Andreas Bick "Frost Pattern Fire Pattern"). Auparavant, elle avait déjà été plusieurs fois sélectionnée pour ce prix.
Drehungen und Windungen (CD1, Track 1) – 00:06:44
Segeln mit Schubert (CD1, Track 2) – 00:04:21
Die Kammer des Kranken (CD1, Track 3) – 00:08:52
Corpo libero (CD2, Track 2) – 00:09:41
Body in Music (CD2, Track 3) – 00:11:04
Le bonheur / Glück – 00:07:44
La compositrice suisse Bernadette Johnson est passée maître dans l’art des petites pièces, qu’elle appelle « poésies acoustiques », et qui associent des structures sonores, des instruments et des éléments linguistiques. L’objectif est de créer des ambiances légères avec un minimum de ressources. Voici comment elle en parle : « Dans mes œuvres acoustiques, ce qui m’intéresse, c’est d’accéder à d’autres niveaux de réalité, à l’imaginaire, à l’ambivalence des atmosphères. Lorsque les choses du quotidien sont étonnamment liées les unes aux autres, quelque chose de mystérieux est discernable pendant quelques instants. »
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
En 1816, après l'éruption d'un volcan indonésien, un brouillard épais a obscurci le ciel sur plusieurs parties de l'Europe, occultant la lumière du soleil. Cette atmosphère opaque eut aussi des conséquences littéraires et a inspiré Lord Byron à sa poésie célèbre 'l'Obscurité'. Aujourd'hui, l'expérience de cette 'année sans été' sert de modèle pour les chercheurs en géo-engineering, quand ils étudient la possibilité de refroidir de l'atmosphère à l'aide d'une éruption volcanique artificielle.
'La Brume Sèche ' (la deuxième Partie du triptyque "l'Anthroposcene") est la bande sonore de ce monde voilé.
"J’eus un rêve qui n’était pas tout-à-fait un rêve. L’astre brillant du jour était éteint ; les étoiles, désormais sans lumière, erraient à l’aventure dans les ténèbres de l’espace éternel ; et la terre refroidie roulait, obscure et noire, dans une atmosphère sans lune." (Lord Byron)
(Allemand)
Rüdiger Carl (voix, accordéon), né en Prusse Orientale en 1944, est l’un des plus importants musiciens issu de la scène jazz expérimentale Européenne. Il est improvisateur et compositeur.
JOHANSSON, Sven Åke
(Suédois)
Sven-Åke Johansson (voix, percussion), est né à Mariestad en Suède en 1943 et vit à Berlin depuis 1968. Compositeur et musicien, il est aussi poète et artiste, auteur et initiateur de nombreuses productions musicales.
Sonic Arts Lounge revisited 1
(la musique du jungle avec percussion et chant)
de Sven Åke Johansson et Rüdiger Carl
(Allemand)
Né en 1957, le compositeur Andreas Fervers, vit près de Freiburg/Breisgau. Lauréat de nombreuses compétitions internationale. Il produit des œuvres pour la radio depuis 1989.
WATERHOUSE, Peter
(Autrichien)
Peter Waterhouse, né en 1956 à Berlin, est un écrivain Autrichien.
La E 71 est une route qui traverse une zone frontière dévastée. Le recueil de poésies éponyme de Peter Waterhouse est un document sur l’impuissance et le désarroi que provoque la destruction liée à la guerre conduite autour de la ville de Bihać, longuement assiégée, en ex-Yougoslavie. Le texte se caractérise par des pauses qui en disent davantage sur la terreur que les mots ne pourraient l’exprimer. Andreas Fervers reproduit musicalement cet espace d’écriture d’une grande fragilité. Dans une pièce, trois haut-parleurs et un grand tambour fonctionnement de façon fragmentaire, déconnectés les uns des autres et toujours en singulier. Aucun dialogue, aucun commentaire ou aucune structure polyphonique ne peut émerger d’un endroit où la vie humine appartient au passé.
(Allemand)
Né à Düsseldorf en 1967, Marc Weiser (Rechenzentrum) est un artiste média. 1999: il fonde le festival international de musique électronique et nouveaux médias : Club Transmediale, à Berlin
1997 – 2009: Création du duo audio-video Rechenzentrum.
2003: rejoint l’ensemble international de musique contemporaine Zeitkratzer.
Ensemble, ils (Marc et Nicolas Weiser) expérimentent de nouvelles pratiques esthétiques dans le cadre de la liturgie de l’Eglise Saint Canisius de Berlin-Charlottenburg.
WEISER, Nicolas T.
(Allemand)
Artiste graphique, artiste sonore et compositeur, Nicolas T. Weiser, né à Düsseldorf en 1968, est un ancien jésuite et théologien de l’art. Il est membre du Laptoporchestre de Berlin. Pour lui le son est un véhicule privilégié de l’information et du sens.
Ensemble, ils (Marc et Nicolas Weiser) expérimentent de nouvelles pratiques esthétiques dans le cadre de la liturgie de l’Eglise Saint Canisius de Berlin-Charlottenburg.
Inspirés par l’anthologie des textes mystiques écrite par Martin Buber, les frères Marc et Nicolas T. Weiser ont composé une liturgie acoustique. Des états intérieurs sont transmis à l’extérieur comme par l’intermédiaire d’une membrane sur laquelle se fixent des espaces sonores associatifs.
« Le concept du mysticisme est souvent expliqué en faisant référence au mot grec myein, qui signifie « avec les yeux et les oreilles fermés ». Nous essayons d’aborder le sujet de l’inaudible, nous tentons de faire entendre des sons qui – à strictement parler – ne sont pas audibles. Cela a quelque chose à voir avec la présence de l’absent, avec le silence logé à l’intérieur du son. Au moment précis où on entend une mélodie, elle est déjà partie. Chaque note et chaque son ont cette qualité transitoire, cette propriété du provisoire. » (Weiser)
En 1913, Luigi Russolo publiait le manifeste futuriste "L'arte dei rumori» («L'art des bruits»). Il y proclame l'avènement de l'âge des sons : La machine a créé "une telle variété et une telle libération de bruits que le son musical dans sa légèreté et sa monotonie ne provoque plus d'émotion". Un siècle plus tard, le compositeur lituanien Arturas Bumsteinas se met en quête de signes précurseurs du futurisme. Il en décèle à l'époque Baroque, une période où les machines sonores arrivent dans les théâtres, où René Descartes décrit le corps humain comme une machine, et où le tempérament égal n'était pas encore de règle dans le système tonal. Bumsteinas combine les enregistrements de vieilles machines de théâtre avec des sons de clavecin et de clavecin préparé.
La musique baroque émotive rencontre les éclats futuristes.
(Espagnol)
GIOMI, Francesco
(Italien)
katrinem
(Allemande)
KORABIEWSKI, Konrad
(Néerlandais)
LA COSA PREZIOSA
(Italienne)
MALESEVIC, Stefan
(Serbe)
SOFTDAY
(Irlandais)
NOISEAU, Etienne
(Français)
ÖZGÖNENC, Tamer Fahri
(Allemand)
ŽELEZNY, Ladislav
(Tchèque)
KÖNER, Thomas
(Allemand)
Né en 1965, Thomas Köner, est un artiste média et un artiste sonore. Il a reçu de nombreux prix, dont le « New Media Prize 2000 » à Montréal, le Norman Prize à Stuttgart. Le Prix allemand Ars acoustica en 2004 (WDR). Le "Goldene Nica" du Festival Ars Electronica en 2004, le Transmediale.05 Award, Berlin 2005. Il a été artiste en residence à la Villa Aurora, à Los Angeles, en 2006.
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
RÖHRER, Wolfgang
(Allemand)
Né à Fribourg en 1942, Wolfgang Roehr vit à Berlin depuis 1965. Il a étudié la philosophie et les mass media. Auteur de pièces radiophoniques, il réalise ses propres productions depuis 1980.
August Walla vit dans la "Haus der Künstler" (Maison des artistes) qui appartient à la clinique psychiatrique de Gugging, près de Vienne. Il est un représentant mondialement connu de l’« art brut », l’art des soi-disant « fous ». Mais pour lui et pour ses admirateurs, son esprit s’étend bien au-delà du cosmos que nous connaissons : ici, il peint et décrit le "Ewigkeitsendeland" (le pays qui commence à la fin de l’éternité), mais qui est déjà connecté à notre univers par les « trous de ver » (comme les appelle les théoriciens de la physique moderne)...
(Français)
Luc Ferrari, né en France en 1929, compositeur, producteur de pièces radiophoniques et de films. Il est une figure importante de la musique concrète. Ses œuvres combinent des éléments de littérature avec de la prise de son et de nombreux instruments. Il a été primé un peu partout, notamment au Prix Italia en 1987 et 1991.
Le compositeur Luc Ferrari entreprend un voyage aléatoire dans le sud-ouest des États- Unis. Chaque jour, une nouvelle route se déploie devant lui, il rencontre de nouveaux sons, de nouvelles personnes, et la vie s’organise au fil des coïncidences.
« Ce n’est ni un documentaire, ni un paysage sonore, ni une pièce radiophonique, ni une œuvre électroacoustique, ni un portrait, ni un exposé à partir d’enregistrements sur le vif, ni une… C’est une composition ! Que puis-je dire d’autre ? Peut-être que le sous-titre pourrait être : Poème sonore à partir de la vie. » (Luc Ferrari)
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
Suite à des événements émouvants et choquants, Faust est néanmoins accepté au Paradis, tente désespérément de justifier son mode de vie sur terre et n’est même plus en mesure de comprendre ce qu’il dit lui-même. Cette situation n’est pas due au fait que les anges chantent trop fort, mais à la nature fondamentalement différente de la langue employée au Paradis. Néanmoins, il ne refrène en rien ni sa volubilité, ni sa « vitalité faustienne » et s’oublie dans les profondeurs du moment, attitude qui correspond exactement à celle qu’il appelait de ses vœux dans les deux premières parties de la tragédie de J.W. von Goethe.
Cette composition pour voix et gongs a vu le jour pendant que Vetter travaillait sur "Die Gesetzestafeln" (Les Tablettes de la loi), une pièce créée en 1999 dans l’« Academia Capraia » de Michael Vetter.
(Anglais)
Peter Cusack, né en 1948, vit à Londres comme producteur radio, musicien et conférencier. Il travaille sur l’effet produit par des sons, des timbres, des voix et des musiques dans l’espace public.
VOJTECHOVSKY, Milos
(Tchèque)
« Quel est votre son préféré à Prague, et pourquoi ? » Entre mars et octobre 2008, cette question a été posée à des citoyens de la capitale tchèque, de tous âges et de tous milieux socioculturels.
Miloš Vojtěchovský et Peter Cusack ont interviewé des banlieusards et des citadins, des écoliers et des étudiants, des enfants et des personnes âgées, des non-voyants et des clairvoyants, des travailleurs et des hommes politiques. À partir de ces sons et de ces interviews, est née une topographie sonore et polyphonique de la vie praguoise.
La pièce a été créée dans le cadre des « Projets culturels germano-tchèques Zipp », une initiative de la Fondation culturelle de l’Allemagne fédérale.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
Matilde, le bébé, passe une nuit agitée. Avant d’ouvir les yeux, elle est transportée en rêve dans trois univers fantastiques. Dans le premier, les seuls habitants de la Terre sont un homme et une femme. Comme ils ne parlent aucune langue, ils doivent imiter le chant des oiseaux. C’est un monde sans mots.
Dans sa seconde vision, elle écoute le monde depuis la lune : elle entend des voix, des cloches, des cris et des machines de guerre ; des instruments électroniques semblent s’exprimer en Morse.
De nouveau, dans sa troisième vision, c’est l’absence de paroles qui domine. Seules les voix isolées d’ordinateurs brisent le silence pour annoncer : « Fine del messaggio » (fin du message).
(Italie)
Née à Rome en 1963, Lucia Ronchetti, est compositrice de musique électro-acoustique. Elle a reçu une bourse DAAD à Berlin en 2005. Son œuvre s’étend de la musique de chambre à l’orchestre, de l’électronique live à la musique vocale. Elle a remporté de nombreux prix.
SORRENTO, Aureliana
(Italie)
(Allemand)
Né à Marl en 1964, Andréa Bick vit et travaille comme compositeur de musiques de film et de radio à Berlin.
Sa composition sonore "Dripping" a obtenu le Prix Ars Acustica 2000 de la WDR. Sa piece "Windscapes" produite pour Deutschlandradio Berlin a reçu le Prix Karl Sczuka en 2002. Ses deux pièces sonores "Fire pattern" et "Frost pattern" ont gagné le Prix Phonurgia Nova 2008 (ex aequo avec Bernadette Johnson "Summer Fragments"). Sa composition Chronostasis a reçu la médaille d’argent du meilleur son au Festival de New-York 2009. Andreas Bick a aussi écrit la musique de la chorégraphie "The Waste Land" de Ismael Ivo, dont la première a été donnée pour la biennale de Venise en 2009.
« Les deux compositions sonores, Fire pattern et Frost pattern, sont liées et s’intéressent aux sons du feu et de la glace. Grâce à la similitude de leurs structures, elles soulignent les liens acoustiques entre les deux températures extrêmes. Fire pattern est centrée sur les phénomènes sonores qui se produisent pendant les processus de combustion et à hautes températures. Une attention particulière est accordée aux enregistrements sonores des volcans et geysers du Vanuatu, du Costa Rica, d’Islande et de Sicile. Par ailleurs, les sons prolongés entonnés par les flammes et le spectre des bruits plus calmes de la chaleur et du feu rappellent qu’au fil des civilisations, le feu a toujours été le fidèle compagnon de l’homme. » (Bick)
(Serbe)
Né à Belgrade en 1932 Arsenije Jovanovič est connu depuis les années 60 comme compositeur, photographe, écrivain, artiste audio, metteur en scène de théâtre, producteur de radio et de télévision. Ses pièces sonores ont obtenu de nombreux prix dans des festivals de radio dont le Prix Italia, le Premio ondas (Spain), le Prix Acustica international (WDR), Grand Prix (Rust), la Biennale de radio (Mexico City). Certaines de ses pièces ont servi comme musiques de film, notamment dans des films de Terrence Malick.
Pendant de nombreuses années, Jovanovič a enregistré différentes ambiances et atmosphères à proximité d’un mur qui protège sa propriété contre les assauts de la mer Adriatique, près de la ville croate de Rovinj.
L’examen du matériel sonore l’a chaque jour davantage confronté à sa propre histoire. Parallèlement, le vent et la diversité de ses apparitions, est passé au centre de son attention. En tant que navigateur, il a traversé de nombreuses mers et le vent a toujours rythmé sa vie en exil, au large de la côte Adriatique.
La composition en quatre parties est une approche en quatre temps qui pénètre de plus en plus dans l’élément du vent et sa perception subjective. Il s’agit d’une confrontation avec une force de la nature, avec les humeurs, mais aussi avec la signification du vent.
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
(Allemand)
Né à Marl en 1964, Andréa Bick vit et travaille comme compositeur de musiques de film et de radio à Berlin.
Sa composition sonore "Dripping" a obtenu le Prix Ars Acustica 2000 de la WDR. Sa piece "Windscapes" produite pour Deutschlandradio Berlin a reçu le Prix Karl Sczuka en 2002. Ses deux pièces sonores "Fire pattern" et "Frost pattern" ont gagné le Prix Phonurgia Nova 2008 (ex aequo avec Bernadette Johnson "Summer Fragments"). Sa composition Chronostasis a reçu la médaille d’argent du meilleur son au Festival de New-York 2009. Andreas Bick a aussi écrit la musique de la chorégraphie "The Waste Land" de Ismael Ivo, dont la première a été donnée pour la biennale de Venise en 2009.
L’aridité et la beauté austères des déserts arctiques sont le point de départ de la composition sonore intitulée "Frost Pattern".
Au cœur du voyage acoustique, se situent les sons uniquement produits par la glace. Nous passons des énormes glaciers du Groenland au tintement à peine audible des arbres couverts de glace sous les climats locaux. Nous découvrons acoustiquement un univers gelé en permanence et sous la surface duquel s’exercent d’énormes forces de traction. Grâce à de fascinants enregistrements originaux, nous pouvons imaginer l’action de ces forces : les glaciers se fragmentent, les icebergs se renversent et éclatent, et des fissures se forment à la surface des lacs gelés. Ces sons explosifs extrêmement puissants contrastent avec les sons microscopiques émis pendant la formation des structures gelées.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
« Paris, 50 125 avant Jésus-Christ. Dans un café, un couple de néandertaliens discutent avec des représentants de l’espèce Homo sapiens. Soudain, le serveur révèle qu’il est un australopithèque – un genre qui n’a pas totalement disparu – et explose. L’incroyable explosion ouvre la porte sur un paysage imaginaire composé d’atomes et de particules élémentaires. L’horloge fait un saut en arrière de 14 milliards d’années et remonte jusqu’au Big Bang. »
Geologica transpose les différentes périodes de l’histoire de la Terre dans une composition sonore ironique et ludique. Incidemment, la pièce fait allusion à la petitesse de l’être humain par rapport à la gigantesque expansion de l’univers.
(Polonaise)
Elżbieta Sikora, née à Lvov, Pologne, est une compositrice de musique électroacoustique de renommée internationale. Pianiste à l’origine, elle est devenue ingénieur du son puis a étudié la musique électroacoustique à Paris avec Pierre Schaeffer et François Bayle. Son catalogue comprend une trentaine d’opus, dont deux opéras, trois ballets, plusieurs œuvres symphoniques, des pièces de musique de chambre et d’électroacoustique. Elle travaille et vit à Paris depuis 1981.
WIGGER, Friederike
(Polonaise)
Née à Berlin en 1965, Friederike Wigger a étudié la slavistique et la littérature comparée. Elle vit et travaille à Berlin comme réalisatrice et auteur indépendante.
Née à Lvov, en Pologne, Elżbieta Sikora est l’un des compositeurs de musique électroacoustique parmi les plus célèbres du monde. Pianiste de formation, elle est ensuite devenue ingénieur du son, puis a étudié la musique électroacoustique avec Pierre Schaeffer et François Bayle, à Paris. Elle est donc en mesure de tirer parti de ses compétences techniques et musicales. Elle a composé plusieurs œuvres pour instruments et bandes magnétiques. Les œuvres d’Elżbieta Sikora sont interprétées dans de nombreux pays, notamment lors de festivals de musique contemporaine et électroacoustique. Elle vit à Paris depuis 1981 et depuis 2000 également à Hambourg et à Ulm.
Fred Wiggins a parlé avec Elżbieta Sikora et a sélectionné plusieurs de ses compositions pour compléter ce portrait.
(Allemand)
Ronald Steckel est né en 1945 sur l’île de Sylt en Allemagne. Il vit à Berlin depuis 1969 comme écrivain indépendant et auteur de pièces radiophoniques. Il a publié plusieurs livres et son œuvre radiophonique comprend un grand nombre de documentaires et de pièces sonores.
Il suffit de se rendre une fois dans le stade olympique de Berlin à l’occasion d’un match de football de la Bundesliga pour prendre la mesure impressionnante des univers du son. Des dizaines de milliers de personnes crient, fulminent, applaudissent, sifflent ou chantent en chœur. Ces concerts extatiques ont lieu chaque semaine.
Ces masses de voix – dans toute leur diversité – sont à la base, sont l’orchestre de cette composition. Le contrepoint musical est créé par deux voix qui chantent. Elles font face à la foule et chantent des textes de Walt Whitman invoquant le caractère irremplaçable de l’individu.
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
Pour ce projet, Bosetti « traduit » des madrigaux de son compatriote, le célèbre compositeur et assassin de sa femme Carlo Gesualdo (1566-1613), grâce à la diversité des voix de l’underground napolitain contemporain. « La musique vocale de Gesualdo est courtoise, aristocratique et abstraite. Les voix de Naples sont extrêmes, assourdissantes et abstraites. Naples est aristocratique et dégénérée. Gesualdo et Naples sont des êtres bouleversants. Gesualdo a tué sa femme. Naples tue ses enfants. L’émotion que provoque Gesualdo est à la fois brûlante et glaçante – bleue pâle et verte. L’émotion que suscite Naples est brûlante et étouffante comme l’intérieur de son volcan, semblable à un velours rouge. » (Bosetti)
(Autrichien)
Né en 1978 à Linz en Autriche, Janko Hanushevsky vit à Cologne. Bassiste dans le domaine du jazz contemporain et de l’improvisation. Depuis 2001, il est impliqué dans la musique électronique live, la création de nouveaux instruments, l’exploration de méthodes alternatives de production sonore à partir de la basse électrique. Il compose pour le théâtre et la radio et est membre permanent de plusieurs groupes et ensembles musicaux. Il a fondé avec Eva Pöpplein le Duo Merzouga en 2002.
PÖPPLEIN, Eva
(Allemande)
Née à Munich en 1978, Eva Pöpplein vit à Cologne. Elle travaille comme musicienne d' ordinateur et ingénieur du son dans différents contextes : musique improvisée et compositions électroacoustiques pour la scène, l’opéra, le théâtre, des productions multimédia, la radio. Depuis 2006, elle travaille aussi comme ingénieur du son pour Deutschlandfunk dans les domaines de la production musicale, de la diffusion en direct, du documentaire radio et de la radio fiction.
Les enregistrements réalisés par les deux compositeurs lors de leurs deux voyages en Inde constituent le matériel sonore de cette composition. Sans porter le moindre jugement, ils examinent les différentes qualités de l’énergie acoustique et de la large gamme dynamique des grandes villes, dans les bazars ou les marchés aux bestiaux : C’est un bruit exubérant qui fait sombrer les rues des vieux quartiers de Delhi dans un concert gigantesque, le soir peu avant le coucher du soleil. La nuit, une immobilité fantomatique s’empare de ce même endroit. L’œuvre n’est pas une restitution réaliste des différents lieux, mais plutôt de leur dynamisme et de leur richesse tonale : un mélange d’épices sophistiqué – « épicé » !
(Japonais)
Tetsuo Furudate, né en 1958, vit à Tokyo. Il est l’une des figures les plus importantes du mouvement Noise au Japon. Il se produit partout dans le monde et particulièrement en Europe. "The Auditory Sense of Mr. Roderick Usher" (DLR, Berlin 2004) a reçu un prix à Dresde, dans la compétition "Blaue Brücke".
« Un beau matin, en prenant mon petit déjeuner, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose derrière moi et ça me rend fou. C’est comme s’il y avait une pièce aveugle de l’autre côté du mur, derrière moi. Une pièce plongée dans l’obscurité, que le soleil n’atteint jamais. Là, un père dévore son fils. »
L’artiste sonore Tetsuo Furudate traduit les tableaux les plus sombres de Francisco de Goya en un collage sonore oppressant mêlant des visions d’horreur musicales et linguistiques.
(Argentin)
Joaquin Cofreces, né en 1965 à Buenos Aires, est compositieur et rédacteur poir la radio à Ushuaia (Terre de Feu). Il a remporté de nombreuses distinctions, dont le Prix Phornugia Nova en 2009 pour The Last voice.
(Anglais)
Tim Hinman, né à Londres en 1968, est ingénieur du son. Depuis 1997 il travaille pour la radio, plus récemment en collaboration avec les musiciens Lars and Ole Tesch. Il habite Copenhague. En 2009 il a fondé le magazine "Third Ear".
« Il était une fois… L’idée de ce projet est née du désir de créer une composition qui puisse être comprise par un large public. Nous avons donc souhaité que l’œuvre ait un simple récit comme point de départ. Ainsi, nous avons choisi le genre narratif leplus universel qui soit : le conte de fées. » (Tim Hinman)
La version de Tim Hinman reprend l’histoire du conte de Grimm Hansel et Gretel : des enregistrements radio historiques, des disques, des conteurs contemporains et des images sonores liés à l’univers fantastique des frères Grimm ainsi que des fragments issus des médias actuels tournent en continu autour du récit original.
(Allemand)
Thomas Gerwin, né en 1955, est compositeur et artiste sonore. Son travail est centré sur la radio et les installations sonores. Il est impliqué dans l’écologie sonore. Lauréat de nombreux prix, notamment le Prix Karl Sczuka. Président de la "Gesellschaft für multisensoriale Kunst" (Institut pour les arts Multisensoriels) depuis 2001. Depuis 2004, fondateur et directeur du Festival International d’Art Sonore de Berlin.
Pour ce projet, le terme Hausmusik (musique de la maison) a été interprété au sens propre : le compositeur Thomas Gerwin et l’ingénieur du son Lutz Pahl se sont promenés dans le studio de radiodiffusion de la DeutschlandRadio Berlin pour y capter des sons à la fois typiques et inhabituels dans cet endroit : des fragments d’enregistrements musicaux, des mots prononcés, des atmosphères de studio, ou même le silence d’une pièce vide.
S’inspirant de la « Musique Concrète », Thomas Gerwin isole des bruits enregistrés dans la réalité, les déploie tonalement et parvient ainsi à les libérer de leur signification originale.
Cette composition est un portrait musical idosyncratique, subjectif et très personnel du studio de radiodiffusion à Berlin-Schöneberg.
(Autrichien)
Né en 1956, Sam Auinger vit et travaille comme compositeur à Berlin et Linz. Son travail touche à la composition, aux installations, à l’informatique musicale, au design sonore et à la psychoacoustique.
Fréquentes collaborations avec le bassiste et compositeur Hannes Strobl (TAMTAMCLUB). Il a fondé le groupe d’artistes ‘stadtmusik' (avec Dietmar Offenhuber et Hannes Strobl).
Sam Auinger a reçu de nombreuses bourses et distinctions, parmi lesquelles le Prix de la Culture de la Ville de Linz en 2002, et le Prix SKE de la publicité en 2007. En 1997, il a été accueilli à Berlin dans le cadre du programme artistique DAAD. Il a obtenu une bourse de la Cité Internationale des arts à Paris en 2008/2009.
En plus de ses activités artistiques, il est 'Professeur invité pour le design sonore expérimental’ dans le cadre du master Etudes sonores de l’Université des arts de Berlin.
HUBER, Rupert
(Autrichien)
Rupert Huber, né à Baden en Autriche en 1967, vit à Vienne. Il est compositeur, musicien, et média artiste. Il a reçu plusieurs prix, dont en 1995 et 2002 le prix du Festival Ars Electronica.
Rupert Huber et Sam Auinger composent des musiques à partir du langage, des processus linguistiques et des sons. Les sons vocaux de discussions avec ou entre les compositeurs sont assemblés et constituent un personnage polyphonique fictif, qui est le résultat de l’évolution musicale, sonique et personnelle de Sam Auinger et Rupert Huber. Les battements cardiaques sont utilisés comme un rythme humain fondamental, comme un instrument de référence pour la perception du temps et de la musique. Les différentes étapes de la vie sont représentées grâce à la subdivision de "Herzschlagsonate" (Sonate pour battements cardiaques) en cinq mouvements.
(Allemande)
Née en 1965, Gabi Schaffner (aka raw audio) vit entre Francfort, Berlin, Helsinki et Lobo (Texas). Elle travaille comme écrivaine, photographe et artiste audio. Elle a étudié à la fois la littérature allemande et américaine, l’ethnographie et les arts visuels.
(Français)
Hervé Birolini, né à Metz en 1969, est compositeur de musique électroacoustique et ingénieur du son, il a collaboré aux concerts de l’INA-GRM (Groupe de Recherches Musicales) à Paris. Il a reçu en 2004 le prix de la biennale radio de Mexico. In 2005, il a remporté le concours de « La Muse en circuit » (initié par Luc Ferrari). En 2008 il a reçu le grand prix de Lorraine. Depuis cette date, il est directeur artistique du Studio Césaré à Reims (Centre national de création musicale).
« Hudson Street a vu le jour en 2005-2006 entre New York et Nancy. Au départ, je n’avais d’autre objectif que d’enregistrer les sons de New York en arpentant systématiquement toutes les rues de la ville. Puis, naïvement, j’ai recherché la musique dans les sons et j’ai composé une fiction musicale qui se situe quelque part entre le folk, le rock et la musique des bruits. Hudson Street est le point de départ d’une œuvre plus longue, mais qui n’est pas encore achevée, sur la mémoire des sons. » (Hervé Birolini)
(Hongrois)
Né en 1954, Gyula Pintér est un compositeur dont l’intérêt se concentre sur la musique électroacoustique.
SARY, Lászlo
(Hongrois)
Né en 1949, Lászlo Sáry est un compositeur, pianiste et professeur de musique hongrois. Il est l’un des co-fondateurs du Studio de musique nouvelle de Budapest et un représentant de la musique minimale. Sáry a développé la Sáry method au milieu des années 70’, qu’il a appelée "Creative Music Activities". Cette méthode est destinée à sensibiliser les étudiants à leur environnement sonore et musical et essaye de transmettre les concepts des nouvelles musiques de manière intuitive. Sáry a composé plus de 80 œuvres dont trois opéras de chambre. Il a reçu le Prix Kassák en 1979, le Prix Erkel en 1986 et le Bartók Pásztory Prize en 1993 pour ses compositions.
SUGAR, Miklós
(Hongrois)
Né en Hongrie en 1952, Miklós Sugár est chef d’orchestre, professeur de musique et compositeur.
Dans la première partie des « Paysages sonores hongrois », les compositeurs font entendre leurs impressions de l’atmosphère des paysages hongrois. Dans sa composition "Wasser, Täler, Glocken" (Eau, vallées, cloches), Miklós Sugár associe le clapotement du lac Balaton avec les sons de cloches, de chansons folkloriques et avec la musique d’une harpe. Dans Bildern vom Örség (Image d’Örség), Gyula Pintér dessine le paysage acoustique de l’ouest de la Hongrie, de la stridulation des criquets à de violentes averses ou à des fragments de conversations. "Etüden auf Dampflokomotiven" (Études de locomotives à vapeur), de Laszlo Sáry, explore la gamme des sons entourant les sifflements et les grognements des vieilles locomotives à vapeur.
Toutes les compositions ont été produites par le studio HERA de la radio hongroise.
(Hongrois)
Né en 1966, le compositeur Gyula Bánkövi, travaille au département de musique de la radio Hongroise.
DECSENYI, Janós
(Hongrois)
Né en 1927, Janós Decsényi, compositeur, travaille à la radio Hongroise depuis 1951.
Cette seconde partie de Paysages sonores hongrois, présente les compositeurs Gyula Bánkövi et Janos Decsényi à travers leurs compositions sonores. Le poème tonal de Gyula Bánkövi "Die Stimme der Seele" (La Voix de l’âme) s’inspire d’une « oraison funèbre » et de la traduction de la Bible de Gaspar Károli, qui fut le premier à permettre aux Hongrois d’accéder aux Saintes Écritures dans leur langue maternelle.
« Ne ferais-je pas mieux de partir avec les grues ? », la symphonie de Janós Decsényi, associe des enregistrements originaux réalisés dans la puszta de l’Hortobágy à des chansons folkloriques hongroises, à des mélodies au violon et à une chronique en vers du XVIe siècle.
Ces deux compositions ont été produites par la radio hongroise HEAR study.
(Anglais)
Né en 1959, John Palmer vit à Stuttgart et à Londres. Dans les années 70, il était très actif comme pianiste dans le domaine de l’improvisation et de la musique expérimentale. Depuis 1980, il a composé de nombreuses musiques pour orchestre et différents ensembles de chambre, aussi bien que de la musique vocale, instrumentale et électro-acoustique. Ses activités de performeur, pianiste, chef d’orchestre et compositeur l’ont conduit un peu partout en Europe, Amérique et Asie.
John Palmer a enregistré le matériel acoustique de sa pièce radiophonique lors d’un voyage de quatre semaines au Japon, en octobre 2001. Outre les sons de la vie quotidienne dans les rues des villes, il s’est particulièrement intéressé aux lieux de recueillement : les monastères bouddhistes et les temples zen.
Dans son studio, il a transformé ses enregistrements en un voyage métaphorique dans l’univers du bouddhisme zen et à l’intérieur de nous-mêmes. Les chants et les prières bouddhistes, les cloches des temples, des poèmes, ainsi que les expériences émotionnelles et spirituelles qui ont émaillé le séjour de Palmer, sont autant de témoignages de l’exploration d’une philosophie orientale par un Occidental.
(Italie)
Née à Rome en 1963, Lucia Ronchetti, est compositrice de musique électro-acoustique. Elle a reçu une bourse DAAD à Berlin en 2005. Son œuvre s’étend de la musique de chambre à l’orchestre, de l’électronique live à la musique vocale. Elle a remporté de nombreux prix.
« Cette œuvre est un portrait musical de Rome à travers les sons de ses anciennes portes. Ces sons donnent une vague idée des existences qui ont été menées derrière elles. J’ai essayé d’écouter chaque porte afin de décrire la complexité de cette ville bruyante, où des siècles de sons se sont succédé. L’ouverture de chaque porte implique de la musique, des cris ou des dialogues. À l’instar de l’Arioste attirant tous ceux qui recherchent l’amour dans le palais d’Atlante, j’ai tenté de saisir les vies écoulées de l’autre côté de ces portes en mixant le spectacle sonore des souvenirs personnels à des projections réalistes. » (Lucia Ronchetti)
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
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(Allemand)
Né en 1955, Johannes S. Sistermanns, est un compositeur de renommée internationale, auteur d’installations et de performances artistiques. Il habite près de Cologne. Il a été plusieurs fois primé, notamment par le Karl Sczuka Prize en 1997 et le prix Ars Acoustica allemand de la WDR en 2008. De 1997 à 2010, il a été vice-président de la Société allemande de musique électroacoustique (DEGEM).
Il fait partie de la shortlist pour le Prix Phonurgia Nova en 2013 avec Ausculta.
La composition "Im klangrand" (Au bord du son) examine les différents aspects des événements acoustiques du point de vue de la perception : les seuils auditifs, les transitions et les passages, l’utilisation des sons du premier plan et de l’arrière-plan ainsi que des sources sonores éloignées qui parviennent jusqu’au bord de l’univers.
Johannes S. Sistermanns a trouvé le matériel de cette œuvre dans le désert australien, la vallée du Rhin, l’Océan atlantique en France et dans le mouvement des tiges dans un champ de blé. Il a écouté le pont Deutzer qui enjambe le Rhin à Cologne, Times Square à New York, un tunnel pédestre chinois ménagé entre des rues très passagères et le vaste quartier situé autour du Temple du paradis à Pékin. Sistermanns compose avec les éléments et actions du quotidien, les marges des textes, les limites des voix, avec les vastes espaces intérieurs et, surtout, avec les sons des pulsars. Ces étoiles très éloignées émettent des ondes radio qui peuvent être converties en signaux sonores audibles. Sistermanns n’utilise pas d’effets artificiels (réverbération, écho) lors du traitement de ses enregistrements. Une partie de sa composition est créée directement, lors du processus d’enregistrement, par le lien spatial entre le microphone et la source des sons. Dans le studio, Sistermanns permet à ces sons de devenir poreux et effilochés, de s’interrompre et de se mélanger avec les nouveaux mixages. De cette façon, il crée un univers se jouant de l’identité, de l’affirmation de soi, et fait constamment émerger de nouveaux passages sonores.
(Allemande)
Isabeella Beumer, née à Herford, vit actuellement à Düsseldorf. Poète sonore, artiste vocale, compositrice et auteure. Une figure de la nouvelle musique qui s’est faite connaître dans les formes de chant les plus extrêmes.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est difficile à dire, parce que je suis toujours un observateur, qui collecte des informations et qui, de cette façon, crée une histoire dans laquelle je reconnais seulement ce que je considère comme étant de l’ordre du possible … La réalité physique n’est qu’une illusion engendrée par nos sens. » (Beumer) La réunion, le chevauchement et les interconnexions entre la perception, le sujet et la sensation, entre la réalité et sa désintégration, entre les sons électroniques, artificiels et les variations sonores qui sont générées par l’appareil vocal humain constituent les fondements de cette composition pour sons électroniques, piano numérique, bruit et art vocal.
(Anglais)
Né en 1959, John Palmer vit à Stuttgart et à Londres. Dans les années 70, il était très actif comme pianiste dans le domaine de l’improvisation et de la musique expérimentale. Depuis 1980, il a composé de nombreuses musiques pour orchestre et différents ensembles de chambre, aussi bien que de la musique vocale, instrumentale et électro-acoustique. Ses activités de performeur, pianiste, chef d’orchestre et compositeur l’ont conduit un peu partout en Europe, Amérique et Asie.
Au printemps 2003, le compositeur John Palmer découvrit un temple creusé dans la roche, au pied des Alpes.
Cette expérience lui rappela les premiers mots de "La Divine Comédie" de Dante : « Au milieu du chemin de notre vie, ayant quitté le chemin droit, je me trouvai dans une forêt obscure. »
Palmer a passé une année à rechercher des lieux extraordinaires, semblables à celui-ci. Sa composition s’inspire des couleurs, de la luminosité et des sons du temple, elle transforme en musique l’architecture, le symbolisme et l’acoustique du temple. « Un voyage à travers les univers mystiques de la connaissance, un chemin vers un patrimoine sacré, perdu à jamais. » (Palmer)
(Allemand)
Né en 1955, Johannes S. Sistermanns, est un compositeur de renommée internationale, auteur d’installations et de performances artistiques. Il habite près de Cologne. Il a été plusieurs fois primé, notamment par le Karl Sczuka Prize en 1997 et le prix Ars Acoustica allemand de la WDR en 2008. De 1997 à 2010, il a été vice-président de la Société allemande de musique électroacoustique (DEGEM).
Il fait partie de la shortlist pour le Prix Phonurgia Nova en 2013 avec Ausculta.
"Jacob Räume Zen" (Jacob Espaces Zen) associe des textes et des images visionnaires de Jacob Boehme (1575-1624) avec l’expérience et les affirmations du bouddhisme zen. Johannes S. Sistermanns utilise la proximité spirituelle de ces univers géographiquement distants pour mettre les différents espaces sonores en contact les uns avec les autres. Les textes de Boehme son transférés de sa ville natale, Görlitz, vers des lieux du quotidien et des monastères japonais. Les mots des moines zen voyagent acoustiquement du Japon jusqu’aux espaces de vie de Jacob Boehme. Pendant la pièce, les sons s’entremêlent peu à peu les uns avec les autres. Ils créent une atmosphère de reconnaissance non conceptuelle, dans laquelle les expériences de Boehme sont silencieusement absorbées.
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
En octobre 1997, le groupe Ars Acustica – un groupe de travail international composé d’artistes sonores et de représentants de la radiodiffusion – s’est réuni dans le cadre du Colloque littéraire se tenant à Berlin. Les hôtes de cette conférence annuelle étaient DeutschlandRadio Berlin et le SFB (Sender Freies Berlin). Le premier soir, une « session » a eu lieu et plusieurs participants se sont présentés en donnant des exemples de réalisation d’Ars Acustica dans leurs propres pays.
Dans le domaine du jazz, une "Jam Session", a réuni plusieurs musiciens qui ont spontanément improvisé les uns avec les autres. C’est précisément ce que le remix de Götz Naleppa tente de faire. Des improvisations vocales, des paysages sonores et des compositions sonores sont mixés, mis en relation les uns avec les autres, et de nouveaux contextes sont ajoutés : un hommage à la forme artistique de l’art radiophonique…
(Allemand)
Né à Constance en 1954, Frieder Butzmann est non seulement compositeur, écrivain, artiste performeur et artiste sonore, mais aussi auteur de documentaires et de pièces radiophoniques. Il vit à Berlin. Il collecte sons, musiques, bruits et impressions sans idée pré-conçue de leur destination : composition, musique de film, pièce radiophonique ou opéra. Il élargit inlassablement, coupe et transpose des enregistrements analogiques et numériques du son sans souci de réalisme.
« Peuple de tradition guerrière de la planète Qo’noS, dans la série télévisée Star Trek, les Klingons sont belliqueux et têtus. Cependant, les Klingons aiment aussi la musique et la poésie. Pour eux, le plus grand poète était le terrien Shakespeare, qu’ils considèrent comme l’un des leurs.
L’opéra klingon, juHrop (prononcé tschuch-rop, mot qui signifie « mal du pays » en allemand), laisse libre cours aux timbales et trompettes d’un orchestre héroïque et monumental, complété par des chants grégoriens de synthèse et des effets électroniques en haute fidélité et en basse fidélité. Les paroles sont en klingon et en chinois. » (Frieder Butzmann)
(Allemand)
WOLTERS, Michael
(Allemand)
Michael Wolters, né en 1971, est un compositeur. Depuis 1996, il a produit des projets musicaux, théâtraux et des performances avec Marcus Dross.
Marcus Dross, né en 1968, est un metteur en scène d’opéras. Depuis 1996, il a produit des projets musicaux, théâtraux et des performances avec Michael Wolters.
Suivant les traces de Robert Scott, Kathryn Bennetts et Peter Bowman, un duo d’enregistreurs – un britannique et un australien – traversent l’Antarctique fictivement et en musique. Le long du 70ème degré de longitude, ils traversent le pôle sud avec leurs instruments. Le premier d’entre eux enregistre les sons à la surface de la glace et le second juste au-dessus du socle rocheux. Ainsi, toute l’épaisseur de la glace de l’Antarctique est rendue audible, sous forme d’un intervalle en évolution constante, sur 5 250 km, et l’expédition tragique de Scott devient une aventure musicale.
Ce cycle de chants sur l’expédition historique dans l’Antarctique comprend des documents de travail, des descriptions de paysages et des interviews qui complètent la partition de cet opéra radiophonique
(Australien)
Le compositeur australien Colin Black travaille pour la radio, le cinéma, la télévision, le théâtre et la vidéo. Ses œuvres ont remporté de nombreux prix, parmi lesquels en 2003, le Prix Italia pour « The Ears outside my Listening room ». "Alien in the Landscape" forme un diptyque avec "Kilian's Antipodean Dream" (2010), l’œuvre suivante de Black pour Deutschlandradio Kultur.
Le pasteur sorabe Jan Kilian (1811-1884) fit un rêve : afin de préserver son luthéranisme traditionnel face aux pressions des autorités prussiennes, il décida de rechercher son salut en terre étrangère. Son premier projet d’émigration consista à se tourner vers un continent dont il ne pouvait avoir qu’une très vague idée : l’Australie.
Le compositeur australien Colin Black s’est rendu dans la région natale de Jan Kilian, la Haute-Lusace. Sur place, il a fait des enregistrements dans les églises qu’avait fréquentées Kilian, a interviewé des Sorabes qui vivent aujourd’hui dans la région, et a fait des recherches dans des documents historiques. À partir de ce matériel, il a reconstruit un fantasme acoustique de sa propre région natale : l’Australie est ainsi un paysage sonore à plusieurs facettes, reflets de l’imagination et de la réalité. Jan Kilian n’a jamais mis les pieds sur le sol australien. Il a émigré au Texas en 1854 avec 550 autres luthériens sorabes.
(Allemande)
Née en 1969, Nathalie Singer a étudié la musicologie, les sciences de la communication et la psychologie à Berlin et Paris. Elle a suivi une formation en électroacoustique au Groupe de Recherches Musicales (GRM) de Paris avec Beatriz Ferreyra.
Depuis 1995, elle travaille comme auteur de fictions et de documentaires radiophonique, compositrice, metteur en ondes et productrice pour la radio. Elle a composé des musiques pour la radio, la scène et le cinéma.
Parallèlement à son travail d’auteur freelance, elle a travaillé comme éditrice à Deutschlandradio Kultur. En 2005, elle a reçu le prix du Radiojournal pour avoir développé le nouveau mini-format de fiction "Wurfsendung". Depuis 2006 elle est titulaire de la chaire de Radio expérimentale de la Bauhaus Universität Weimar.
Quel son émet le sucre en poudre quand on le verse dans un bol ? À quoi ressemble le son produit par l’éclatement d’une bulle d’air s’échappant vers la surface d’une bassine d’eau quand on y plonge un gobelet en plastique ? En février 2002, deux classes berlinoises ont eu la chance unique de faire des expériences touchant à l’art sonore au studio des pièces radiophoniques de DeutschlandRadio Berlin. Yves Coffy, de l’IMEB (Institut International de Musique Electroacoustique), à Bourges, gère ce projet réservé aux enfants depuis 1972. C’est dans le cadre de ce projet que le "Cybersongosse" a été inventé : un réseau de petits bureaux est équipé de microphones et d’appareils permettant de procéder à des mixages et à de multiples relectures. Ces appareils transforment la manipulation des sons et des bruits en un véritable « jeu d’enfants ». Dans cette émission, Nathalie Singer explique comment ces « nouveaux-venus dans l’univers de l’art sonore » apprennent à composer une pièce.
(Allemand)
Né en 1965, Oliver Augst est auteur, chanteur et compositeur. Depuis 2005, il est responsable des présentations d’art sonore à la Maison d’artistes Mousonturm à Francfort.
CARL, Rüdiger
(Allemand)
Rüdiger Carl (voix, accordéon), né en Prusse Orientale en 1944, est l’un des plus importants musiciens issu de la scène jazz expérimentale Européenne. Il est improvisateur et compositeur.
JOHANSSON, Sven Åke
(Suédois)
Sven-Åke Johansson (voix, percussion), est né à Mariestad en Suède en 1943 et vit à Berlin depuis 1968. Compositeur et musicien, il est aussi poète et artiste, auteur et initiateur de nombreuses productions musicales.
Dans le carrousel artistique des années 1980, les performances singulières de Martin Kippenberger étaient considérées comme le haut du panier de ce type de spectacle. La nuit était son royaume et il était intarissable sur son parcours d’imprésario, de danseur et d’homme de spectacle. Face à l’écran, il y avait du silence et de la solitude. "Aufstehn / Stuhl kaputt machen / you / yellow / you" (Martin Kippenberger).
La pièce radiophonique associe des textes, des poèmes, de la musique et des enregistrements originaux de Kippenberger avec des musiques d’Augst, de Carl et de Johansson.
(Argentin)
Né en 1969 à Buenos Aires, Mario Verandi est compositeur et artiste sonore. Son œuvre recouvre un vaste territoire : musique électroacoustique, installations, art radiophonique, musique pour la danse, courts-métrages et théâtre. Ses productions ont reçu de nombreuses récompenses : le Prix du Concours International de Musique Électroacoustique de Bourges, le prix de composition du ZKM (European Bell Festival 2004), le Musica Nova Award à Prague, le CIEJ Musics Electronics Award à Barcelona, le Prix Ars Electronica à Linz et le Stockholm Electronic Art Award.
Dans son Livre des êtres imaginaires, Jorge Luis Borges décrit des créatures légendaires qui, à toutes les époques, ont stimulé l’imagination des peuples : du Dragon à la Licorne, du Sphinx, de la Salamandre, du Dévoreur d’ombre et du Squonk à l’oiseau Phénix, tout ce dont on peut rêver figure dans l’ouvrage. Ce « bestiaire » présente au lecteur nombre de descriptions et d’images de ces créatures mythiques.
Mais quels SONS produisaient-elles ?
Tel est le point de départ de l’œuvre de Mario Verandi, créée avec l’aide des New Vocal Soloists de Stuttgart. Il a rendu audibles les sons transformés de ces êtres imaginaires. « Un hommage modeste à l’imagination de mon célèbre compatriote, Borges » (Mario Verandi).
(Allemande)
Née en 1969, Nathalie Singer a étudié la musicologie, les sciences de la communication et la psychologie à Berlin et Paris. Elle a suivi une formation en électroacoustique au Groupe de Recherches Musicales (GRM) de Paris avec Beatriz Ferreyra.
Depuis 1995, elle travaille comme auteur de fictions et de documentaires radiophonique, compositrice, metteur en ondes et productrice pour la radio. Elle a composé des musiques pour la radio, la scène et le cinéma.
Parallèlement à son travail d’auteur freelance, elle a travaillé comme éditrice à Deutschlandradio Kultur. En 2005, elle a reçu le prix du Radiojournal pour avoir développé le nouveau mini-format de fiction "Wurfsendung". Depuis 2006 elle est titulaire de la chaire de Radio expérimentale de la Bauhaus Universität Weimar.
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JOVANOVIC, Arsenije
(Serbe)
Né à Belgrade en 1932 Arsenije Jovanovič est connu depuis les années 60 comme compositeur, photographe, écrivain, artiste audio, metteur en scène de théâtre, producteur de radio et de télévision. Ses pièces sonores ont obtenu de nombreux prix dans des festivals de radio dont le Prix Italia, le Premio ondas (Spain), le Prix Acustica international (WDR), Grand Prix (Rust), la Biennale de radio (Mexico City). Certaines de ses pièces ont servi comme musiques de film, notamment dans des films de Terrence Malick.
"La Parata est une composition psycho-acoustique réalisée à partir de mots et de phrases prononcés par des hommes politiques européens du XXe siècle. Les discours sont réassemblés selon des aspects tonals et rythmiques, sous forme d’une marche, dégagés de leur signification originale, et finissent par se transformer en une danse macabre." L'oeuvre a été nominée au Prix Phonurgia Nova.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
Voici ce qu’écrit le compositeur au sujet de sa nouvelle œuvre pour Deutschlandradio Kultur:
« Des portes nombreuses et différentes dissimulent des paysages multiples et variés. Une personne les ouvre et les ferme jusqu’à ce qu’enfin, elle atteigne le labyrinthe. Là, on entend une mélodie mélancolique – interprétée par un alto – cachée, conservée par un monstre. La mélodie est libérée du labyrinthe, mais en même temps, à l’extérieur, tout a changé. Le vrai labyrinthe est à l’extérieur…
Labirinti est une parabole sur la perte du centre et de la certitude. Tout ce qui semblait sûr devient dangereux, les choses changent d’emplacement dans une espèce de voyage surréaliste – un jeu périlleux dans lequel nous risquons de nous perdre. »
(Canadienne)
Chantal Dumas (Montréal, Canada, artiste audio)
Chantal Dumas défriche le médium sonore à la radio et en dehors d’elle, au travers de créations radiophoniques (Hörspiel), de musiques électroacoustiques et d'installations.
Deux fois primée au Concours Phonurgia Nova avec Le Petit homme dans l’oreille (1997) et Le parfum des femmes (2001), elle a produit plus de 25 pièces diffusées par les radios publiques du monde entier (Europe, USA, Australie).
« Musique ? Non-musique ? Pour moi, la question est inappropriée. Mon travail appartient au domaine du sonore, de l’écoute et de la perception. Intéressée par les formes narratives, j’ai développé à cette fin une forme d'écriture sonore qui s’articule autour de quelques points : une attention au point de vue, une documentation sonore basée sur la prise de son (éléments du quotidien et paysage sonore) et la circulation de la narration entre les trames musicale, textuelle et sonore. Je conçois le support comme une boîte vide aux multiples possibilités d’occupation. Mon travail peut s’écouter comme une déambulation à travers de nombreux espaces : mental ou physique, architectural et urbain, naturel ou culturel, espaces ayant chacun leur propre résonance acoustique et affective. La fiction ne se trouve jamais bien loin derrière l’aspect documentaire et réaliste de mes productions. Mais dès la prise de son, la première manipulation du son, qu’en est-il de la réalité ? »
"Der Duft der Frauen" (Le Parfum des femmes) est une étude sonore des grands mouvements migratoires au sein des civilisations et dans la nature. Elle met en corrélation les mystérieux mouvements cycliques des eaux de l’Atlantique avec l’émigration des Européens vers l’Amérique. La deuxième partie est une espèce de parodie du désir d’« ailleurs » et la troisième partie s’intéresse à la traversée et au respect de tous les types de frontières. Le prix « EAR 97 », prix de la radio hongroise décerné à une œuvre acoustique, a été attribué à cette troisième partie à la fin de l’année 1997. Un autre prix a été attribué en janvier 1998 aux trois parties de l’œuvre : Chantal Dumas a remporté le Prix de la Fiction Phonurgia Nova.
(Français)
Luc Ferrari, né en France en 1929, compositeur, producteur de pièces radiophoniques et de films. Il est une figure importante de la musique concrète. Ses œuvres combinent des éléments de littérature avec de la prise de son et de nombreux instruments. Il a été primé un peu partout, notamment au Prix Italia en 1987 et 1991.
Le compositeur Luc Ferrari voyage avec un magnétophone. Il a rapporté des sons et des atmosphères originaux de pratiquement toutes ses destinations et les a assemblés sous forme de compositions, pour plusieurs pièces radiophoniques.
Pour sa nouvelle pièce, "Les Anecdotiques", il a utilisé des enregistrements réalisés au Japon, en Espagne, en France, au Mexique, en Californie et à Berlin.
Luc Ferrari a choisi l’expression « musique anecdotique », dans les années 1960, pour décrire ses « photographies acoustiques », des paysages sonores et instantanés de voyages relevant de l’art minimal.
Les Anecdotiques met un terme à un cycle qui a débuté par les œuvres de jeunesse de Ferrari et s’achève avec des pièces plus abouties.
(Allemande)
Ellen Fricke est linguiste, actrice, lectrice et performeuse pour la musique contemporaine, auteur de pièces radiophoniques et de compositions pour voix. Sa production et sa réflexion théorique s’appliquent aux domaines du langage, de la musique et à toutes les formes intermédiaires.
Elle occupe la chaire de philologie allemande à l’Université de Fribourg depuis 2010. Ses principaux sujets de recherche sont : la grammaire multimodale, la syntaxe, la sémantique, la théorie du langage, la sémiologie, les gestes, le langage et la cognition, la sémiologie de la culture et des médias.
MORGENROTH, Inge
(Allemande)
Ingeborg Morgenroth a étudié la littérature et la musique. Elle vit à Berlin. Depuis 1993, elle compose de la musique électroacoustique. Invitée dans les studios de musique électroacoustique de l’Université technique de Berlin. Saxophoniste et performeur de 1995 à 2000 au sein de "Zwischentöne" (Nuances), ensemble de musique nouvelle de Berlin.
Le manuscrit de "Les Jeux à deux", de l’écrivain et artiste berlinoise Unica Zürn, sert de base à cette pièce radiophonique. Les deux acteurs de "Les Jeux à deux" sont Norma et Flavio, les protagonistes de "Norma", l’opéra de Bellini. Ils ont une relation secrète, scellée selon des règles strictes et intuitivement acceptées. Ils ne sont peut-être pas proches d’un point de vue physique et il est même possible qu’ils n’éprouvent pas le désir de se voir en privé. L’objectif du jeu est de pratiquer la méditation, la mise à distance et la concentration.
Inge Morgenroth et Ellen Fricke ont créé un "Jeu de deux" dans lequel des voix, des musiques et des sons sont mêlés aux airs d’hommes et de femmes, au chœur et aux passages instrumentaux de "Norma", à des improvisations pour percussions et à leurs propres compositions musicales.
(Canadienne)
Chantal Dumas (Montréal, Canada, artiste audio)
Chantal Dumas défriche le médium sonore à la radio et en dehors d’elle, au travers de créations radiophoniques (Hörspiel), de musiques électroacoustiques et d'installations.
Deux fois primée au Concours Phonurgia Nova avec Le Petit homme dans l’oreille (1997) et Le parfum des femmes (2001), elle a produit plus de 25 pièces diffusées par les radios publiques du monde entier (Europe, USA, Australie).
« Musique ? Non-musique ? Pour moi, la question est inappropriée. Mon travail appartient au domaine du sonore, de l’écoute et de la perception. Intéressée par les formes narratives, j’ai développé à cette fin une forme d'écriture sonore qui s’articule autour de quelques points : une attention au point de vue, une documentation sonore basée sur la prise de son (éléments du quotidien et paysage sonore) et la circulation de la narration entre les trames musicale, textuelle et sonore. Je conçois le support comme une boîte vide aux multiples possibilités d’occupation. Mon travail peut s’écouter comme une déambulation à travers de nombreux espaces : mental ou physique, architectural et urbain, naturel ou culturel, espaces ayant chacun leur propre résonance acoustique et affective. La fiction ne se trouve jamais bien loin derrière l’aspect documentaire et réaliste de mes productions. Mais dès la prise de son, la première manipulation du son, qu’en est-il de la réalité ? »
« De petits sons discrets. Des chants qui sont trop subtils pour attirer l’attention. Des sons à la limite de l’audible. Des bruits auxquels nous ne prêtons plus attention, parce qu’ils nous entourent continuellement. Tel est le matériel sonore de "Les petits riens." »
Dans cette œuvre, la compositrice franco-canadienne Chantal Dumas guide l’auditeur à travers une suite d’espaces acoutiques, dans un cabinet de curiosités où les objets sonores sont précisément sélectionnés. Elle remet en question nos habitudes d’écoute et chamboule complètement les structures sonores conventionnelles.
« Avec "Les petits riens", je voudrais mettre en lumière un rythme poétique de la vie quotidienne qui nous a échappé jusqu’à présent. » (Chantal Dumas)
(Belge)
Tom Hannes, né à Antwerp en 1970, a étudié la littérature anglaise et la peinture. Depuis 1993, il est metteur en scène de théâtre et écrivain.
WEIS, Ward
(Belge)
Ward Weis est né à Antwerp en 1956. Il est cinéaste, ingénieur du son, artiste sonore et artiste visuel.
Il dépeint ses derniers projets comme l'exploration des limites d'objets médiatiques et artistiques divers. Il explore des champs d'expression comme la radio, la musique, le théâtre, la danse, la vidéo, le film, etc.
S’inspirant de "Finnegans Wake", l’œuvre de James Joyce, la pièce radiophonique raconte l’histoire d’une femme lassée par la banalité de la vie quotidienne dans la ville irlandaise de Dublin. Elle se jette dans la Liffey et meurt. Elle s’éloigne en flottant sur le fleuve, gagne l’immensité de la mer, puis revient sur l’Irlande sous forme de pluie.
Les compositions sonores, les textes et les musiques font alterner les moments surréalistes de l’histoire et ne la rendent ni compréhensible, ni acoustiquement audible : La tonalité générale tourne autour de l’exclusion, de la tristesse, de la résignation et de l’espoir d’un monde meilleur.
(Canadien)
Robin Minard est né à Montréal en 1953. Il étudie la composition musicale et l'électroacoustique au Canada et à Paris. Au cours des 30 dernières années, son travail a été consacrée à la création d’oeuvres éléctroacoustiques ainsi que des installations sonores dans les lieux publics. Ses oeuvres ont été présentées dans de nombreux festivals internationaux, musées et espaces publics. De 1992 à 1996, il a enseigné au sein du studio électroacoustique à l'Université Technique de Berlin. Depuis 1997, il est professeur de composition électroacoustique et de design sonore à la Hochschule für Musik Franz Liszt et à l'Université Bauhaus de Weimar où il est également directeur des studios électroacoustiques (SeaM Weimar). En tant qu’artiste, il a été en résidence chez le DAAD Künstlerprogramm (Berlin), le Studio du Conseil des Arts du Canada (Paris), le Banff Centre for the Arts (Canada), Künstlerhof Schreyahn et Schloss Wiepersdorf (Allemagne); l’Institut für Elektronische Musik, Graz (Autriche); le Het Apollohuis, Eindhoven (Hollande); la Villa Serpentara, Olevano Romano (Italie); le Mattress Factory Museum of Contemporary Art, Pittsburgh (USA) et l’IRCAM / Centre Pompidou (Paris).
« Les Aborigènes pensent qu’une terre qui n’est pas chantée est une terre morte, et que lorsque les chansons sombrent dans l’oubli, c’est également la terre qui meurt. »
"Songlines" (Le Chant des pistes), le bestseller de Bruce Chatwin, a rendu célèbre la culture musicale des Aborigènes. L’artiste sonore canadien Robin Minard approche à son tour, avec son microphone, ce lien unique entre musique, paysage et vie quotidienne. Des enregistrements sur le terrain, des interviews, des chansons, des archives et des éléments historiques sont assemblés dans ce récit composé d’une multitude de strates. La composition radio de Minard utilise les ressources modernes du traitement du son pour chanter l’interpénétration de la culture et de la nature.
(Allemand)
Né en 1965, Thomas Köner, est un artiste média et un artiste sonore. Il a reçu de nombreux prix, dont le « New Media Prize 2000 » à Montréal, le Norman Prize à Stuttgart. Le Prix allemand Ars acoustica en 2004 (WDR). Le "Goldene Nica" du Festival Ars Electronica en 2004, le Transmediale.05 Award, Berlin 2005. Il a été artiste en residence à la Villa Aurora, à Los Angeles, en 2006.
"Sonic X-radiation" est la façon dont Thomas Köner fait référence aux instruments avec lesquels il illumine sans relâche les coquilles de pierre qui recouvrent les villes modernes. Depuis janvier 2008, il compose chaque mois pour Deutschlandradio Kultur une « lettre sonore » différente à partir d’une grande métropole. Ces miniatures de cinq minutes peuvent être régulièrement écoutées, sous forme de « Sons du mois », dans les pièces radiophoniques et autres émissions radiodiffusées.
Contrairement à de simples « paysages urbains », les compositions de Köner vont bien au-delà de la surface de la vie quotidienne, tonale et sociale. Ils proposent des archétypes sonores, qui sont localisés ou anonymes, à la fois primitifs et complètement modernes. Dans Lithosphères, l’artiste multimédia associe de temps à autre le mouvement horizontal, d’une ville à l’autre, à une dérive verticale, issue des sédiments sonores de la vie urbaine.
(Allemand)
Né en 1965, Thomas Köner, est un artiste média et un artiste sonore. Il a reçu de nombreux prix, dont le « New Media Prize 2000 » à Montréal, le Norman Prize à Stuttgart. Le Prix allemand Ars acoustica en 2004 (WDR). Le "Goldene Nica" du Festival Ars Electronica en 2004, le Transmediale.05 Award, Berlin 2005. Il a été artiste en residence à la Villa Aurora, à Los Angeles, en 2006.
"Sonic X-radiation" est la façon dont Thomas Köner fait référence aux instruments avec lesquels il illumine sans relâche les coquilles de pierre qui recouvrent les villes modernes. Depuis janvier 2008, il compose chaque mois pour Deutschlandradio Kultur une « lettre sonore » différente à partir d’une grande métropole. Ces miniatures de cinq minutes peuvent être régulièrement écoutées, sous forme de « Sons du mois », dans les pièces radiophoniques et autres émissions radiodiffusées.
Contrairement à de simples « paysages urbains », les compositions de Köner vont bien au-delà de la surface de la vie quotidienne, tonale et sociale. Ils proposent des archétypes sonores, qui sont localisés ou anonymes, à la fois primitifs et complètement modernes. Dans Lithosphères, l’artiste multimédia associe de temps à autre le mouvement horizontal, d’une ville à l’autre, à une dérive verticale, issue des sédiments sonores de la vie urbaine.
(Allemande)
Ingeborg Morgenroth a étudié la littérature et la musique. Elle vit à Berlin. Depuis 1993, elle compose de la musique électroacoustique. Invitée dans les studios de musique électroacoustique de l’Université technique de Berlin. Saxophoniste et performeur de 1995 à 2000 au sein de "Zwischentöne" (Nuances), ensemble de musique nouvelle de Berlin.
"Little Connections" s’inspire du poème "Lifting Belly" (1915-17) de Gertrude Stein. Ce poème érotique était dédié à son grand amour Alice B. Toklas. "Lifting Belly" est du babillage amoureux, léger et rythmé, un dialogue et des propos à plusieurs voix, l’intégralité du cosmos à la manière de G. Stein, associant le public et le privé. La composition "Little Connections" utilise à son propre compte les connexions tonales du poème. Deux voix dansent ensemble, se rapprochent, se mêlent, s’interrompent, puis s’attaquent. L’espace s’ouvre à l’intimité de deux personnes.
(Américain)
Né aux Etats-Unis en 1938, Alvin Curran est un important compositeur de musique électronique live. Il vit à Rome. Il enseigne la composition à Mills College en California. En 1986 il a obtenu le Prix Italia, en 1988 le Prix Ars Acoustica de la WDR, le prix Ars Electronica 2004, le prix Phonurgia Nova 2005 ("I Dreamt John Cage Yodeling in the Zurich Hauptbahnhof")
La salle de séjour est un espace spécial. Il n’existe aucun autre endroit où le privé et l’intime s’entrecroisent aussi fortement avec le public et l’universel. C’est une bonne nouvelle : de la musique de chambre à la réception de la radio, les salles de séjour reflètent en permanence les tensions qui existent entre les mondes intérieur et extérieur.
Pour cette composition "Living Room Music", Alvin Curran invite un certain nombre d’amis musiciens et artistes à jouer dans son salle de séjour romain. Construit sur les ruines de la Domus aurea de Néron, et donnant sur le Colisée, rempli d’instruments de musique, de partitions, de livres et d’objets du monde entier, cet endroit devient un espace où résonnent les réunions, les conversations et les improvisations musicales.
Curran a transformé ce matériel en une composition de chambre destinée à la radio. « Je veux que le son de ma salle de séjour soit la somme de tous les sons que l’on pourra entendre dans cette pièce. » (Curran)
(Allemand)
Né en 1955, Johannes S. Sistermanns, est un compositeur de renommée internationale, auteur d’installations et de performances artistiques. Il habite près de Cologne. Il a été plusieurs fois primé, notamment par le Karl Sczuka Prize en 1997 et le prix Ars Acoustica allemand de la WDR en 2008. De 1997 à 2010, il a été vice-président de la Société allemande de musique électroacoustique (DEGEM).
Il fait partie de la shortlist pour le Prix Phonurgia Nova en 2013 avec Ausculta.
(Allemand)
Né en 1944, Wolfgang Hamm, a étudié la composition, le piano, le violon, la musicologie et les sciences humaines, a travaillé comme pianiste de jazz, et musicien de théâtre. Depuis 1974, il travaille comme compositeur, auteur et producteur de musique à Cologne. Il a signé de nombreuses partitions pour le cinéma, le théâtre et la radio. Une tension féconde entre la musique et d’autres media (film, radio, littérature, théâtre, multimedia) aussi bien qu’avec des cultures non Européennes caractérisent son travail.
« Une forêt balinaise au crépuscule : des milliers de criquets stridulent en rythme et créent une harmonie magique… Un village à l’est du Sénégal à l’aube : des chuchotements de femmes, des bruits d’objets tombant dans l’eau, un enfant qui crie, de temps à autre le son d’un pilon pilant le millet… Santiago de Cuba à minuit : des dizaines de milliers de supporters célèbrent dans la rue la victoire de l’équipe de baseball locale sur celle de La Havane… Ces sons, je les ai enregistrés aux quatre coins de la planète. Ma composition pour un ensemble de musiciens sélectionnés nous emmène en voyage, donne à entendre les distances et les convergences, retrouve les secrets acoustiques d’expériences sonores du passé. » (Wolfgang Hamm)
(Allemand)
Né en 1958, Karl-Heinz Mauermann travaille à la frontière entre arts visuels, musique et littérature. Karl-Heinz Mauermann et Frank Niehusmann sont apparus sur scène en duo, il y a quelques années, sous le nom de "khmfn", dans des performances son et vidéo.
Ils remportent le Prix Phonurgia Nova en 2006 avec MASCHINEN-EIN HÖRSPIEL (ex aequo avec Hanna Hartman "Longitude").
NIEHUSMANN, Frank
(Allemand)
Né en 1960, Frank Niehusmann, compose pour le théâtre et le cinéma, la vidéo et les installations sonores, le concert et le disque. Il a d’abord travaillé comme auteur de radio et de télévision avant de se faire connaître internationalement comme compositeur de musique électronique et musicien performeur utilisant les possibilités des magnétophones analogiques. Lauréat de nombreux prix internationaux, notamment en 2002 du concours international de Bourges pour "Untertagemusik Nr. 1" (Musique souterraine No. 1), et en 2006 du prix Phonurgia Nova pour "Maschinen - ein Hörspiel" (Machines – une pièce radiophonique), ex aequo avec Hanna Harman "Longitude".
Des moteurs cliquètent, des appareils de battage tonnent, des bips électriques accompagnent des sons mécaniques, hydrauliques et pneumatiques. Des fragments de textes de Karl-Heinz Mauermann se mélangent à des espaces sonores symphoniquement compactés par Frank Niehusmann. Les pourfendeurs des machines sinistres se font entendre au même titre que les défenseurs aveugles du progrès. Les documents on trait à des machineries bruyantes d’une époque presque révolue, mais aussi à des équipements nouveaux et différents. Tous les sons, originaux, ont été enregistrés au XXe siècle. Bien que certaines d’entre elles aient aujourd’hui pratiquement disparu, la dernière génération de machines subsiste, et l’esprit de « nos » machines continue à nous hanter.
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
"La Mer de glace", le célèbre tableau de Caspar David Friedrich, a été à l’origine de ce projet. La peinture a été qualifiée à de multiples reprises de représentation de l’espoir déçu. Pour le compositeur Werner Cee, un symbolisme similaire hante une ruine industrielle, à Bitterfeld. Il s’agit d’un réservoir d’eau qui n’a jamais été utilisé, notamment lors de la terrible inondation de l’été 2002. Werner Cee a confronté les musiciens au tableau de Friedrich dans le « réservoir sonore » et a laissé l’œuvre émerger des processus d’improvisation. L’élément sonore unificateur est la e-Ch'in, sa cithare chinoise électronique. Ses longues réverbérations conduisent à la paralysie et à la « décélération », à l’instar des glaces flottantes décrites dans le tableau de Caspar David Friedrich.
(Espagnole)
Née en 1954, la compositrice et artiste visuel Rilo Chmielorz vit à Berlin et Madrid. Elle a reçu le Prix du Studio d’Art Acoustique de la WDR in 2002.
La signification première du labyrinthe est semblable à celle d’un signe de changement et de transformation. Seul s’y perd celui qui revient trop tôt sur ses pas. Des pièces de monnaie crétoise de près de 3 000 ans présentent des figures parfaitement planifiées dans lesquelles il n’existe qu’un seul chemin possible vers le centre. Les Indiens Hopi considèrent le labyrinthe comme le berceau de la vie et parlent d’un fil qui n’est jamais interrompu. Les mythologistes voient dans la danse l’origine même des chemins complexes, qui seraient là pour transférer des modèles spatiaux dans les mouvements chorégraphiés.
Rilo Chmielorz et Pedro López suivent l’aspect rénovateur du labyrinthe dans un « essai performatif sur le terrain ». Une personne fictive se déplace dans un espace sonore qui permet d’expérimenter acoustiquement le risque de changement et l’ambivalence de la vie.
(Autrichien)
Né en 1978 à Linz en Autriche, Janko Hanushevsky vit à Cologne. Bassiste dans le domaine du jazz contemporain et de l’improvisation. Depuis 2001, il est impliqué dans la musique électronique live, la création de nouveaux instruments, l’exploration de méthodes alternatives de production sonore à partir de la basse électrique. Il compose pour le théâtre et la radio et est membre permanent de plusieurs groupes et ensembles musicaux. Il a fondé avec Eva Pöpplein le Duo Merzouga en 2002.
PÖPPLEIN, Eva
(Allemande)
Née à Munich en 1978, Eva Pöpplein vit à Cologne. Elle travaille comme musicienne d' ordinateur et ingénieur du son dans différents contextes : musique improvisée et compositions électroacoustiques pour la scène, l’opéra, le théâtre, des productions multimédia, la radio. Depuis 2006, elle travaille aussi comme ingénieur du son pour Deutschlandfunk dans les domaines de la production musicale, de la diffusion en direct, du documentaire radio et de la radio fiction.
Lors d’un long voyage, Eva Pöpplein et Janko Hanushevsky ont suivi le cours inférieur du Mékong à travers le Laos, le Cambodge et le Vietnam, jusqu’au delta où le fleuve se déverse au sud de la mer de Chine. Le duo Merzouga ponctue les paysages acoustiques de cet énorme univers aquatique avec les sons d’une basse électrique ayant subi un traitement électronique.
« On peut entendre rouler les cailloux dans le cours du fleuve, le paisible halètement d’un bateau à moteur et les cris occasionnels de quelques oiseaux aquatiques. Puis, l’écoulement change de couleur, le faible cliquètement des cailloux s’accélère et le bruit du moteur diesel, irréel, se transforme soudain en une espèce de bourdonnement. »
(Allemand)
Né en 1962, Martin Daske, a étudié la composition aux USA, à Cracovie et Salzbourg. Son catalogue comprend de la musique de chambre, des pièces pour bande sonore, des installations sonores, des musiques pour le cinéma et le théâtre, et il a créé une forme de notation tri-dimensionnelle. Il vit et travaille dans la banlieue de Berlin. En 1990 et 1999 il a obtenu une bourse de composition du Sénat de Berlin.
En 1993 une mention special au Prix Europa for "Abfahrt" (Depart).
De 1990-93 il a été "Artist in Residence" au ZKM, le Centre pour les Arts et la technologie des medias de Karlsruhe.
3 500 enregistrements sonores originaux et européens, réalisés entre 1900 et aujourd’hui, constituent la première partie de cette pièce radiophonique, d’une durée de deux heures, composée par Martin Daske avec laquelle DeutschlandRadio Berlin a inauguré sa série d’émissions sur le millénaire. La pièce progresse à travers le XXe à travers un collage d’enregistrements agencés selon le modèle rigoureux d’une partition de bruits et de musiques. Ces « souvenirs sonores » des différentes décennies du siècle passé sont créés à partir des strates multiples et complexes des matériaux originaux.
La deuxième partie a été diffusée un an plus tard, lors du changement de millénaire.
(Allemand)
Né en 1962, Martin Daske, a étudié la composition aux USA, à Cracovie et Salzbourg. Son catalogue comprend de la musique de chambre, des pièces pour bande sonore, des installations sonores, des musiques pour le cinéma et le théâtre, et il a créé une forme de notation tri-dimensionnelle. Il vit et travaille dans la banlieue de Berlin. En 1990 et 1999 il a obtenu une bourse de composition du Sénat de Berlin.
En 1993 une mention special au Prix Europa for "Abfahrt" (Depart).
De 1990-93 il a été "Artist in Residence" au ZKM, le Centre pour les Arts et la technologie des medias de Karlsruhe.
Dans la seconde partie des « Mémoires d’un siècle », des centaines d’enregistrements sonores originaux numérisés et réalisés entre 1900 et aujourd’hui ont été « détruits ». Cependant, chacune de ces décompositions conduit à un nouveau matériel sonore qui, à sa façon, ne raconte plus l’Histoire, mais des histoires.
La mémoire du matériel original est préservée.
(Allemand)
Serge Baghdassarians, né en 1972 à Fürth, et Boris Baltschun, né en 1974 à Breme, vivent et travaillent comme musiciens à Berlin. Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont exposé leurs œuvres, entre autres, au Festival de musique de Donaueschingen, à la Gallery Diapason de New-York, au Musée d’art moderne de Stockholm, et au Bridge à Osaka.
BALTSCHUN, Boris
(Allemand)
Boris Baltschun, né en 1974 à Breme, et Serge Baghdassarians, né en 1972 à Fürth, vivent et travaillent comme musiciens à Berlin. Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont exposé leurs œuvres, entre autres, au Festival de musique de Donaueschingen, à la Gallery Diapason de New-York, au Musée d’art moderne de Stockholm, et au Bridge à Osaka.
EFSF - une série des lettres qui ont dominé la politique fiscale européenne depuis 2010. La communicabilité de l'ESFS est soumise à un examen radical dans la pièce radiophonique "le protocole d'accord" (ger. : "Absichtserklärung")
Serge Baghdassarians et Boris Baltschun ont filtré les lettres E, S et F de l'article de Wikipédia du Mécanisme de Stabilité. Ils ont récupéré un texte à trous qu'ils ont donné à lire par dix voix synthétiques. Ils ont recruté leurs locuteurs à partir d'un programme de traduction en ligne utilisant des algorithmes de prononciation divers.
Baghdassarians et Baltschun ont composé une séquence de pièces de solo et des intermèdes choraux à partir des voix des pays participant dans l'EFSF. Ils poussent l'incompréhensibilité d'une langue fortement technocratique à son paroxisme, en mettant à jour son potentiel inattendu de poésie sonore.
(Allemand)
Thomas Gerwin, né en 1955, est compositeur et artiste sonore. Son travail est centré sur la radio et les installations sonores. Il est impliqué dans l’écologie sonore. Lauréat de nombreux prix, notamment le Prix Karl Sczuka. Président de la "Gesellschaft für multisensoriale Kunst" (Institut pour les arts Multisensoriels) depuis 2001. Depuis 2004, fondateur et directeur du Festival International d’Art Sonore de Berlin.
Le compositeur Thomas Gerwin construit un paysage sonore virtuel.
« Je peuple ce paysage d’êtres acoustiques grands et petits, qui apparaissent individuellemennt, par paires ou en masse. Ces êtres vivent dans ce paysage sonore, ils y sont nés, y ont grandi et évolué, et certains y ont même trouvé la mort pendant la pièce. » (T. Gerwin)
Le compositeur construit son monde sonore virtuel dans l’ordinateur, chapitre après chapitre. Les êtres sont créés puis transformés ; néanmoins, plus le processus progresse, plus les créatures sonores deviennent indépendantes. Petit à petit, elles décident d’elles-mêmes de leurs propres métamorphoses…
Pendant cette pièce, le compositeur vous permet de « regarder par-dessus son épaule ». Les auditeurs l’accompagnent dans ses délibérations sur la construction du labyrinthe sonore, jusqu’au montage final dans le studio d’enregistrement.
(Allemand)
Né en 1953, Kyon (pseudonyme) travaille comme écrivain, artiste performeur et peintre.
La pièce retrace le chemin de la connaissance, de Metatron, dans la mythologie grecque, jusqu’à nos jours. Metatron s’est incarné dans plusieurs figures historiques. Un tourbillon de bruits le conduit en différents endroits où il découvre ses formes respectives, de l’Odyssée à Michel-Ange et jusqu’à l’ordinateur central. Chacune des incarnations représente un principe de vie qui tente de rendre possible la démonstration de certitudes et permet de faire l’expérience de la réalité.
(Allemand)
Ronald Steckel est né en 1945 sur l’île de Sylt en Allemagne. Il vit à Berlin depuis 1969 comme écrivain indépendant et auteur de pièces radiophoniques. Il a publié plusieurs livres et son œuvre radiophonique comprend un grand nombre de documentaires et de pièces sonores.
L’activité consciente des êtres humains est l’une des découvertes du XXe siècle. Dans la sphère littéraire, ce phénomène est qualifié de « monologue intérieur ». La composition « Paysage de l’esprit » est une représentation acoustique qui s’inspire du continuum sonore multidimensionnel se produisant dans nos têtes. Les stimulations extérieures, telles que les bruits, les bribes de conversations, les bruits et les sons étouffés qui pénètrent constamment dans notre inconscient et qui se mélangent à nos sentiments et à nos souvenirs. Ce chaos en perpétuelle évolution est ce qui constitue la conscience avant que le « moi » sensible ne soit en mesure d’organiser les impressions sensorielles et les sentiments et d’y mettre de l’ordre. « Paysage de l’esprit » est une expédition dans la « Babylone se trouvant à l’intérieur de nos crânes. »
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
(Allemand)
Né en 1962, Martin Daske, a étudié la composition aux USA, à Cracovie et Salzbourg. Son catalogue comprend de la musique de chambre, des pièces pour bande sonore, des installations sonores, des musiques pour le cinéma et le théâtre, et il a créé une forme de notation tri-dimensionnelle. Il vit et travaille dans la banlieue de Berlin. En 1990 et 1999 il a obtenu une bourse de composition du Sénat de Berlin.
En 1993 une mention special au Prix Europa for "Abfahrt" (Depart).
De 1990-93 il a été "Artist in Residence" au ZKM, le Centre pour les Arts et la technologie des medias de Karlsruhe.
LIMELOH, Thoma
(Allemand)
Molly Bloom, la protagoniste du dernier épisode d’Ulysse, de James Joyce, passe en revue tous les fils de l’histoire dans son soliloque puis finit par les rattacher les uns aux autres. Divisé en huit séquences sans ponctuation, le texte provoque une espèce d’hypnose, de perte de sens, occasionnées par le chevauchement et la collision des idées. Pourtant, cette perte de sens peut créer un espace de liberté qui stimule l’imagination. La désarticulation n’est plus un obstacle, mais plutôt une porte s’ouvrant sur une perception amplifiée. Les deux compositeurs ont recherché tous les mots qui font penser à des tons et à des sons dans le texte anglais original de Joyce, ainsi que dans les traductions allemandes et françaises. Une odyssée se déploie à travers le texte de Joyce, à travers l’océan de pensées proférées par cette femme.
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
VETTER, Michael
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
Né en 1943, Michael Vetter fait de la musique, de la peinture, de la littérature, du théâtre et tous ces moyens d’expression sont étroitement interconnectés. Il est passé Maître dans l’art du chant harmonique, mais il s’intéresse encore plus assidûment à ce qu’il appelle le « langage transverbal ».
Cette pièce radiophonique en est un exemple. Les sons audibles, réfléchis par l’oreille et la voix, jouent ensemble. Pour Michael Vetter, la « réflexion », c’est l’intégralité de l’appareil cognitif des êtres humains, avec toutes ses possibilités d’association dirigées vers l’oreille et la voix. Un langage sans mot, tel que celui qu’on entend dans cette pièce radiophonique, est extrêmement ambigu. À la fin, chaque personne aura entendu une histoire différente.
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
« Comme un peintre créant une surface, je dois travailler par étapes. L’application d’une seule couche de peinture déboucherait sur un simple revêtement, sans âme. En revanche, si je construis la couleur à partir de différentes zones se chevauchant de façon aléatoire, et de sorte que le fond soit toujours perceptible et représenté, alors, je peux créer une couleur complexe, qui chatoie et oscille au cœur d’elle-même. » (W. Cee)
Dans "Monochrome", le compositeur Werner Cee utilise son expérience de la peinture. Le centre de la composition ne s’articule pas autour de sa structure temporelle, mais plutôt autour de la stratification de la surface du bruit. Les sons se chevauchent sans se couvrir les uns et les autres. Ils forment une trame de sons chatoyants et éblouissants qui se déplacent à l’intérieur d’eux-mêmes.
(Danois)
Poète et artiste sonore, Morten Søndergaard est né à Copenhague en 1964, où il a étudié à l’Ecole des écrivains. Il a publié plusieurs volumes de poésie. Il a réalisé des émissions pour la radio Danoise, dans lesquelles il examine les relations entre langage et son.
Dans sa pièce radiophonique, Søndergaard travaille avec des enregistrements réalisés dans des carrières de Carrare, la ville italienne du marbre. Il lance un pont acoustique entre deux pôles absolument silencieux : la pierre sous sa forme immaculée – lourde, statique, muette – et la pierre taillée, la sculpture, elle aussi entourée d’un silence respectueux. Entre ces deux pôles, tout un univers sonore : les explosions, l’impact des blocs de pierre qui déboulent, les grues qui déplacent les masses de marbre. Ensuite, les bruits - ceux que produisent les mains des artistes – deviennent de plus en plus fins. Le sciage, le martèlement, le sculptage, le polissage. Le marbre – un matériau silencieux – devient audible grâce aux mains de l’homme, reprend une forme sonore, puis retourne à son état initial : le silence.
(Japonais)
Tetsuo Furudate, né en 1958, vit à Tokyo. Il est l’une des figures les plus importantes du mouvement Noise au Japon. Il se produit partout dans le monde et particulièrement en Europe. "The Auditory Sense of Mr. Roderick Usher" (DLR, Berlin 2004) a reçu un prix à Dresde, dans la compétition "Blaue Brücke".
Pour sa composition, Tetsuo Furudate a utilisé une histoire du théâtre nô datant du XIIIe siècle : lors d’un pèlerinage à Kyoto, capitale impériale du Japon, un jeune moine rencontre l’esprit d’une femme, sur un monticule funéraire, qui avait été condamnée à périr en enfer parce qu’elle était responsable de la mort de deux amants. Utilisant pour la première fois un motif de sa propre culture, l’artiste sonore Furudate a trouvé intéressant le caractère implacable de la condamnation de cette femme par Dieu ainsi que le contraste très marqué entre la première scène, idyllique, et la plongée en enfer. Par ailleurs, la possibilité offerte par le théâtre nô de gommer les frontières entre la vie et la mort, je et toi, le passé et l’avenir l’a également fasciné.
(Australie)
Thomas Meadowcroft, né en 1972 à Canberra, Australie, est un compositeur et musicien. Il a commencé ses études musicales aux USA avant de s'établir à Berlin où il vit depuis 1998. Il est présent dans différents contextes artistiques, incluant le théâtre musical, la musique contemporaine et l'improvisation.
(Allemand)
Né à Giessen en 1964, Marcus Mohr a étudié l’anglais à Constance et Bristol et travaille à Berlin pour la radio depuis 1997.
Lors de son voyage au Vietnam, Marcus Mohr a recueilli le matériel original de cette pièce sonore, "Muoi (dix)", qui repose sur le concept des cinq éléments : métal, terre, bois, eau, feu. Marcus Mohr associe chacun de ses enregistrements à l’un des cinq éléments et les traite de la même façon qu’un DJ mixe ses disques : à partir des sons d’un élément, il crée un morceau puis l’associe aux morceaux des autres éléments. Petit à petit, d’autres éléments sont ajoutés, d’abord de façon synchrone, puis décalés et en alternance. Dix combinaisons différentes sont créées sur le même principe, chacun des éléments étant mixé avec l’un des quatre autres.
"Muoi (dix)" parle d’équilibre et des interactions entre les cinq éléments.
(Suisse)
Dieter Roth (1931-1998) était un artiste et performeur Suisse et un représentant important de la poésie concrète.
YOON, Grace
(Koréenne)
"Marmonnement, Marmonnement, Marmonnement, Marmonnement, Marmonnement, Marmonnement, Marmonnement, Marmonnement, (...)." En 1974, l'artiste performeur Dieter Roth a écrit une pièce de 176 pages avec un seul mot : "Marmonnement". Minimalisme pur.
La performeuse Grace Yoon a maintenant adapté la pièce 'la plus ennuyeuse du monde' pour la radio. Ce faisant, elle explore les vestiges d'une langue sémantiquement vide et développe un nouvel univers à partir de quelques lettres.
"... car les mots des gens, quand ils s'approchent les uns des autres, sont des marmonnements ..." (Husayn ibn Mansur Al-Hallaj, 8ème siècle)
Acteurs : Martin Engler, Meike Schmitz, Hans Peter Hallwachs,
Linda Olsansky, Bo Wiget, Arne Fuhrmann
Choeur : Capella Vocale München
(Suédois)
Né à Wilhelmshaven en Allemagne, Wolfgang Peter Menzel, a émigré en 1974 en Suède, où il travaille comme artiste visuel et sonore.
MOEN, Ola Eseth
(Norvégien)
Né à Oslo en 1970, Ola Eseth Moen est violoniste et compositeur de musique électroacoustique pour la scène et pour le concert.
Ce poème sonore est le résultat d’une collaboration de plus d’un an entre l’artiste sonore allemand W. P. Menzel et le compositeur norvégien Ola Eseth Moen. "My Father, the Sea" (Mon père, la mer) est pour Menzel une œuvre très personnelle : son père était à bord d’un sous-marin allemand qui, au printemps 1945, a été coulé par les forces Alliées. Cependant, outre l’aspect biographique, la carcasse métallique du sous-marin devient la métaphore sonore de la solitude existentielle d’une personne piégée dans l’océan et de la fragilité de nos vies actuelles.
(Allemand-Hongrois)
Né en Transylvanie en 1968, Károly Koller est un écrivain, traducteur et cinéaste germano-hongrois. Depuis 1998, il explore en spéléologue les cavernes inconnues. Son recueil de poèmes "Nachtkarst" (Nuit Karst) publié en 2000 évoque l’expérience singulière de ces explorations souterraines.
POGATSCHAR, Helga
(Allemande)
Née en 1966, Helga Pogatschar est une artiste conceptuelle et compositrice de musiques de film et de théâtre, aussi bien que de musique électroacoustique. Elle a développé de nombreux projets multimédia liés au théâtre. Elle habite Munich.
Le monde au-dessus de la terre s’offre à nous à travers nos yeux et celui qui est sous terre par l’intermédiaire de nos oreilles. À l’intérieur d’une caverne, des gouttes d’eau se fraient un chemin à travers le silence et nous emmènent de plus en plus loin dans les profondeurs... Dans le cycle de poèmes intitulés "Nachtkarst", Károly Koller entreprend une « plongée lyrique dans les profondeurs », rend visibles les fragments d’une expédition : l’ascension jusqu’à l’entrée de la caverne, la descente dans les profondeurs où les fissures et autres anfractuosités ponctuent l’itinéraire.
Le silence, le froid, la nuit et le temps sont les thèmes récurrents de la pièce radiophonique. Le labyrinthe souterrain devient audible parmi la multitude de sons et de mots, et l’expédition se transforme en une exploration menée au plus profond des hommes.
(Allemand)
Né en 1967, Jürgen Seizew a joué dans de nombreux groupes allant de la pop à la musique expérimentale. Formé à la reliure, il a étudié les médias électroniques à l’Université des sciences et arts appliqués de Hanovre. Depuis 1994, il se consacre à l’art sonore.
« Après avoir passé des heures à écouter le silence dans la nature, j’ai commencé à prendre conscience d’un type d’écoute, dans lequel tous les sons se fondent en un même bruit. J’entends également ce bruit dans la ville, dans un parc, dans ma cour. »
Avec "Nektarrauschen" (bruit nectar), le compositeur Jürgen Seizew a ajouté un niveau intérieur à ces paysages sonores. Il appelle le résultat des « Stratascapes ».
Les « Stratascapes » sont des sons exclusivement élaborés en coupant et en mixant (parfois grâce à des millions de stratifications) des bruits ou des séries d’enregistrements sur le terrain. Les tonalités des paysages sonores originaux jouent un rôle narratif important dans cette pièce. Inversement, les « Stratascapes » décrivent un niveau de paysages sonores qui est inaudible. » (Jürgen Seizew)
(Australienne)
Née en Australie, Cathy Milliken est compositrice, musicienne et membre fondatrice de l’Ensemble Modern, au sein duquel elle a travaillé parmi d’autres avec Heiner Goebbels, Peter Eötvös, Frank Zappa, György Ligeti, George Benjamin et Karlheinz Stockhausen. Elle compose pour le théâtre et l’opéra. Depuis 1990, elle réalise des pièces sonores et des compositions radiophoniques. Elle a reçu le Prix Marulic en 2003. En 1999 elle a reçu le Prix Italia conjointement avec Hermann Kretzschmar et Dietmar Wiesner.
La compositrice Cathy Milliken a recueilli ses informations sonores avec un microphone : chantiers de construction, répétitions, promenades, musiques et enregistrements de la nature. Dans "New Looks", elle organise une rencontre entre ces sons et des musiques au piano + des voix. Les sonnets de Shakespeare évoquent l’intemporalité et la fuite du temps. Parallèlement, ils organisent et structurent le matériel acoustique selon les intonations et les syllabes.
« Le traitement et la mise en relation de ces impressions et éléments acoustiques font penser à ces photographies qui permettent à une réalité très personnelle d’être perçue grâce à différents effets : fondu enchaîné, inversion, agrandissement, répétition, solarisation et instantané. » (C. Milliken)
(Allemand)
Heiner Grenzland, né en 1964, vit à Munich. Etudes de piano et de composition à Cologne et New York. Bourses et récompenses variées. De nombreuses musiques de chambre, pour l’orchestre ou la scène, aussi bien que des œuvres expérimentales et intermediales figurent à son catalogue. Heiner Grenzland est membre du groupe Ars Acustica de l’UER/EBU et, entre autres, conseiller artistique de la Société Internationale Antonin Dvorak.
« Restant seul dans une pièce… et le mouvement interfère, le silencieux gagne, s’installe, jusqu’à ce que – dans son esprit – l’environnement panique et s’effondre. »
Le poème « New York 48e étage » parle de solitude. Les voix sont enfermées dans un gratte-ciel new-yorkais et contemplent, en bas, l’incessant tohu-bohu de la vie urbaine. Ce silence se transforme en un espace associatif : les sons de l’imagination et de la réalité rivalisent les uns avec les autres et se dérangent les uns les autres, jusqu’à ce qu’une dissonance doulourouse fasse son apparition. Les protagonistes de l’isolement sont des voix, des bruits, des textes et des instruments, tels que la contrebasse et le piano : ils définissent en musique la situation de solitude, à la limite de la névrose.
(Allemand)
Né en 1965, Thomas Köner, est un artiste média et un artiste sonore. Il a reçu de nombreux prix, dont le « New Media Prize 2000 » à Montréal, le Norman Prize à Stuttgart. Le Prix allemand Ars acoustica en 2004 (WDR). Le "Goldene Nica" du Festival Ars Electronica en 2004, le Transmediale.05 Award, Berlin 2005. Il a été artiste en residence à la Villa Aurora, à Los Angeles, en 2006.
Avec la composition sonore "Niemandsbucht" (La baie de personne), le compositeur Thomas Köner suit les traces d’un héros. Keuschnig, le protagoniste de "Mon année dans la baie de personne", le roman de Peter Handke (1994), fait le récit d’une année passée dans une banlieue parisienne. Thomas Köner a passé plus d’une année à visiter les endroits dont Handke a précisément décrit l’acoustique, et a recherché les sons susceptibles de reproduire acoustiquement « la baie de personne ». À travers la composition musicale issue des enregistrements réalisés dans des lieux précis, un espace sonore a été créé, il fait le récit de nombreux endroits et de la « baie de personne » commune à chacun d’entre nous.
(Allemand)
Né en 1962, Martin Daske, a étudié la composition aux USA, à Cracovie et Salzbourg. Son catalogue comprend de la musique de chambre, des pièces pour bande sonore, des installations sonores, des musiques pour le cinéma et le théâtre, et il a créé une forme de notation tri-dimensionnelle. Il vit et travaille dans la banlieue de Berlin. En 1990 et 1999 il a obtenu une bourse de composition du Sénat de Berlin.
En 1993 une mention special au Prix Europa for "Abfahrt" (Depart).
De 1990-93 il a été "Artist in Residence" au ZKM, le Centre pour les Arts et la technologie des medias de Karlsruhe.
En 2004, Martin Daske a créé chaque mois une composition sonore de 5 minutes pour Deutschlandradio Kultur : « L’animal du mois ». Ces compositions n’utilisent comme matériel original que des sons animaliers (crocodiles, poissons, sangliers, koalas, grenouilles, etc.). Une partie de ce matériel a été fortement distordu électroniquement, puis rendu « jouable » et entrelacé afin de créer une musique multipistes. Dans la composition intitulée "no barking at any time" ("aucun aboiement à aucun moment"), tous les sons animaliers utilisés en 2004 apparaissent de nouveau sous forme d’un ensemble polyphonique, le crocodile blanc, la hyène tueuse de loups, la raie électrique, le koala diabolique, la laie hirsute, le pingouin érudit, la larve hurlante, l’éléphant méprisant, le petit-fils de la grenouille, l’albatros, l’hippo-not-ame trottinant ou les abeilles et les insectes.
(Allemand)
Né à Aachen en 1954, Norbert Walter Peters, est un compositeur qui réalise des installations sonores et des pièces pour la radio.
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(Allemand)
Né en 1968, Philip Scheffner vit et travaille à Berlin comme cinéaste, artiste vidéo et artiste sonore. De 1991 à 1999 il fut membre du collectif d’auteurs "dogfilm". En 2001 il a créé avec Merle Kröger, la plateforme média et la compagnie de production "pong".
« Un champ, un pré, le vent, une voiture au loin, des cris d’oiseaux. L’attente. Un événement inhabituel, un bref battement à droite des pylônes électriques. Saisir les jumelles. La veste produit un bruissement – bien trop fort... À présent, reste sur cette vue, et place l’oculaire dans ton champ de vision : il est là. Il regarde précisément dans ta direction, comme si vos yeux allaient se rencontrer. Un mouvement soudain, tu dois refaire la mise au point. Un bref instant de vertige. Il est parti. »
Philip Scheffner observe les oiseaux depuis l’âge de huit ans. Au cours de ces dernières années, il a de plus en plus souvent remplacé ses jumelles par un microphone. Il fait l’observation suivante : « Lorsque l’on tente d’éviter de faire du bruit, le lien entre le premier plan et l’arrière-plan se dissipe. Une veste qui se froisse est perçue comme un petit ouragan, un petit cliquetis devient un événement sonore. »
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
« Okyo » est le nom des textes de prière que les moines zen d’Extrême-Orient récitent sous forme de chant parlé. Ils sont interprétés sur un ton permettant de comprendre qu’ils sont tous au-delà de l’émotion. Ici l’Okyo est principalement considéré comme une expérience phonétique, comme un événement sonore qui place la signification des textes au second plan.
« Pendant des années, mes méditations Okyo ont ressemblé à des processus d’improvisation répétitifs, centrés sur la vie intérieure des sons. Pendant des heures, en chantant, chaque jour, j’observais le son, la façon dont il semblait sortir de lui-même. » (M. Vetter)
La musique zen traditionnelle est le point de départ de cette pièce dans laquelle Michael Vetter et Natasha Nikeprelevic réinterprètent les Okyos tout en y ajoutant des instruments. Ils démontrent notamment leur incroyable capacité à produire des harmonies.
(Américain)
Né aux Etats-Unis en 1938, Alvin Curran est un important compositeur de musique électronique live. Il vit à Rome. Il enseigne la composition à Mills College en California. En 1986 il a obtenu le Prix Italia, en 1988 le Prix Ars Acoustica de la WDR, le prix Ars Electronica 2004, le prix Phonurgia Nova 2005 ("I Dreamt John Cage Yodeling in the Zurich Hauptbahnhof")
« Les Romains de l’Antiquité sont mes voisins à Rome. "Sur les routes" (avec un clin d’œil à Jack Kerouac) est ma tentative impossible visant à capter la présence illusoire de la Rome antique. Les vestiges des anciennes routes romaines sont des espèces de « partitions » en pierres sur lesquelles s’est inscrit tout ce qui a marché, roulé ou a été tracté. Non loin de ma maison se trouve la Via Appia, et j’ai commencé à enregistrer des chevaux, des touristes, des oiseaux, des chiens, des archéologues, ainsi que mes propres instruments, dans la campagne, entouré de tombes usées par les siècles et de ruines d’antiques villas. Un certain nombre de textes en latin accueillent les voyageurs, de même que des cornes de béliers, des lyres et des cithares, des tambours et peut-être les sons des éléphants et des lions que l’on exhibait dans ces rues. Ce mélange de sons antiques est transposé dans un langage contemporain. » (A. Curran)
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
(Norvège)
Jana Winderen a fait des études d'Art à Goldsmith Collège à Londres et a suivi une formation en mathématiques et chimie à l'Université d'Oslo. Depuis 1993, elle travaille comme artiste, commissaire et productrice. Elle vit actuellement et travaille à Oslo. Jana Winderen fait des recherches sur les profondeurs cachées avec les dernières technologies ; son travail révèle la complexité et l'étrangeté du monde invisible au-dessous des océans et dans les profondeurs des crevasses de glace. Elle s'intéresse aux sons cachés des paysages.
"Hors de portée" est un travail audio basé sur des ultrasons et echolocations utilisés par les chauves-souris, les dauphins et d'autres créatures qui opèrent au-delà de la gamme d'audition de l'homme - observant avec le son, ou peut-être 'entendant' les objets.
Le son est invisible. Les ultrasons sont inaudibles. Bien sûr, beaucoup d'espèces ont une gamme d'audition plus grande que nous et aussi plus spécifique et spécialisé avec les combinaisons complexes des différents sens… Des créatures tant terrestres qu'aquatiques perçoivent les fréquences très élevées du son. Certaines espèces d'insectes, d'oiseaux, de poisson et des mammifères peuvent émettre et entendre des ultrasons, qui sont utilisés pour des communications, la chasse et l'orientation. Ces créatures opèrent à un niveau différent de perception, dans une gamme inaudible pour nous située au-dessus 20kHz... Beaucoup d'animaux utilisent aussi les propriétés acoustiques de l'espace; une chauve-souris, par exemple, peut utiliser l'écho d'une tour pour amplifier ses appels en direction de ses camarades ; les poissons-crapauds utilisent des cavernes pour amplifier leurs appels et protéger leur habitat. Les baleines utilisent les propriétés acoustiques différentes aux profondeurs différentes de l'océan, à des niveaux de pression différents pour envoyer leurs appels longue distance. On a découvert que les mites ont un comportement réflexe utilisant leurs ailes pour tomber quand elles entendent les appels d'echolocation d'une chauve-souris… Que nous trouvions ceci stupéfiant, nous apprend-il quelque chose sur nous-mêmes ? La matière sonore de la pièce est basée sur des ultrasons, des enregistrements au-dessous de l'eau et aussi des sons d'echolocation transposés dans la gamme audible. Les enregistrements ont été faits en divers endroits à Central Park et sur l'Est-River à New York, aux USA, dans une forêt à l'extérieur de Kaliningrad en Russie, à Regents'Park à Londres, en des emplacements divers en Norvège, au Danemark et en Suède.
(Français)
Svann Langguth, né à Talence en 1966, travaile avec l'électroacoustique et la manipulation de sons synthétiques depuis 1985. Nombreuses pièces personnelles et collectives.
SPECHT, Dirk
(Allemand)
Né à Aachen en 1968, Dirk Specht, est un compositeur, artiste média et artiste sonore. Il fait partie de l'ensemble de musique électronique "Nook" avec Gerriet K. Sharma depuis 2004.
Instrumental Transcommunication (ITC) est un terme collectif désignant les procédures techniques grâce auquel les voix de personnes décédées peuvent redevenir audibles. Des magnétophones, des récepteurs radio, des générateurs audio sinusoïdaux, et d’autres appareils ont été utilisés par un grand nombre de chercheurs afin d’entrer en contact avec des êtres paranormaux.
Dirk Specht et Svann Langguth ont transfomé ces appareils en instruments de musique. Ils ne se sont pas intéressés aux messages transcendantaux des soi-disant « Phénomènes de Voix Électroniques », mais plutôt à la richesse tonale des PVÉ.
(Français)
Né en 1958, Alain Mahé, est un saxophoniste et compositeur français. Il joue de la musique improvisée et compose pour le théâtre, la danse, les projets multimédias et l’art radiophonique.
MORTLEY, Kaye
(Australienne)
Née en Australie en 1943 Kaye Mortley vit et travaille à Paris comme productrice de radio indépendante. Elle a signé de nombreuses productions pour France Culture et pour les radios européennes, scandinaves et pour ABC Sydney. L'extrême finesse de ses mixages, l'originalité et l’invention formelle de ses productions lui ont valu d'être récompensée dans de nombreux festivals comme le prix Futura de Berlin (1979, 1983, 1985, 1991) ainsi que le prix Europa (1998, 2001) et le Prix Italia (2005), parmi d’autres. Elle anime de multiples ateliers et séminaires sur la création radiophonique, tant en France, notamment à l'Université de la radio d'Arles, qu'à l'étranger.
Paso Doble est une rencontre entre deux artistes et deux moyens d’expression reposant sur un seul et même matériau : le sculpteur catalan Miquel Barcelò et le danseur/chorégraphe hongrois Josef Nadj occupent, enregistrent et orchestrent une pièce remplie d’argile. À partir d’images transitoires, de sculptures vivantes et de gestes en formation, ils créent avec leur performance une cosmogonie de l’art à la fois très personnelle et universelle.
Alain Mahé a composé la bande son de cette performance. En collaboration avec la productrice de documentaires sonores Kaye Mortley, il a transposé l’événement scénique pour l’univers de la radio. Une sculpture sonore éphémère qui se déplie derrière les yeux fermés et qui cible les oreilles.
(Suisse)
Peter Weber, né en 1968, est un auteur et écrivain Suisse; il a collaboré avec différents musiciens, publié des romans et des nouvelles.
WERTMÜLLER, Michael
(Suisse)
Michael Wertmüller, virtuose Suisse de la batterie et compositeur, il joue dans le monde entier dans des groupes de jazz et des ensembles de musique nouvelle. Primé à de nombreuses reprises.
« Cette composition est une version musicale de la tour de la télévision d’Alexanderplatz vue à travers les yeux d’un amateur de champignons helvétique. Trois structures narratives sont assemblées les unes aux autres pour créer une image stéréophonique (...) Une revue grippée, un ballet chancelant, un panorama ponctué de voix hésitantes et de bribes d’action. Une heure de musique : illuminée, imaginative, informative, amusante, magique, enchantée et surtout, surprenante. La pièce doit chanter et être silencieuse, créer des atmosphères, rappeler des souvenirs, nous déboucher les oreilles – et rester mystérieuse. » (Michael Wertmuller)
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
Après les plantes et les animaux, les premiers êtres humains ont été réalisés en argile. Mais comme ils étaient trop tendres, ils se sont dissous. La deuxième série d’êtres humains a été faite en bois. Oubliant de rendre hommage à leur créateur, ils ont été détruits. La troisième série a été réalisée en maïs ; ils ont remercié leur créateur et ont fondé des familles et des nations… Telle est l’histoire racontée dans le Popol-Vuh, le livre de la création maya, qui a été transmis à un missionnaire, en langue maya, au XVIe siècle, « de façon à ce que survivent les traditions de notre peuple. » Götz Naleppa a créé une composition sonore qui associe les textes allemands et maya, des sons de la jungle et de la musique interprétée sur des instruments préhispaniques, dans laquelle les aspects cruels et co(s)miques de la création deviennent tangibles.
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
Après les plantes et les animaux, les premiers êtres humains ont été réalisés en argile. Mais comme ils étaient top tendres, ils se sont dissous. La deuxième série d’êtres humains a été faite en bois. Oubliant de rendre hommage à leur créateur, ils ont été détruits. La troisième série a été réalisée en maïs ; ils ont remercié leur créateur et ont fondé des familles et des nations… Telle est l’histoire racontée dans le Popol-Vuh, le livre de la création maya, qui a été transmis à un missionnaire, en langue maya, au XVIe siècle, « de façon à ce que survivent les traditions de notre peuple. » Götz Naleppa a créé une composition sonore qui associe les textes allemand et maya, des sons de la jungle et de la musique interprétée sur des instruments préhispaniques, dans laquelle les aspects cruels et co(s)miques de la création deviennent tangibles.
(Allemand)
Né en 1970 à Darmstadt, l'oeuvre de Marc Behrens contient surtout de la musique concrète élécronique et des installtions ainsi que de temps en temps de la photographie et de la vidéo.
Parmi les prix qu’il a obtenus, il faut citer en 2013 Atmosphären, ZKM | Institut für Musik und Akustik, Karlsruhe, en 2010 le prix de la WDR3 Kulturradio (Prix Allemand d’art sonore 2010), en 2006 le «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3), 2006 «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3) pour “Architectural Commentary 5: Some Models for Resonant Behaviour”
"Celui qui cherche à s'approcher de son propre passé enseveli doit se conduire comme un homme qui creuse." Par ces mots Walter Benjamin décrit un temps qui avance synchroniquement, plutôt que chronologiquement.
Dans 'le Progrès', le musicien Marc Behrens découvre doucement les fragments de son histoire familiale en Allemagne et la Pologne. Les couches diverses de temps se mélangent et se chevauchent continuellement : tant des enregistrements de terrain que les propos sont enregistrés en utilisant des dispositifs contemporains qu'historiques. Ils se mêlent avec les enregistrements originaux du son de son père, un ingénieur des télécommunications, qui a maintenu les installations d'écoute à la frontière Est/Ouest de l'allemande entre autres.
"Le progrès" interroge le concept de progrès, qu'il soit de nature historique, généalogique ou technique. La magie de notre époque n'est pas dans son cours, mais dans la co-existence fertile des couches de temps dans le présent.
(Autrichien)
Né en Autriche en 1959, Peter Ablinger a étudié la composition à Graz et Vienne. Depuis 1982, il vit à Berlin, où il a fondé en 1988 l’ensemble “Zwischentöne”. Il conçoit ses oeuvres en collaboration avec des programmeurs, des facteurs d’instruments et des spécialistes de l’acoustique.
NALEPPA, Götz
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
Le compositeur autrichien Peter Ablinger ne focalise pas son attention sur l’« Art » mais plutôt sur « ce-qui-est-là », et surtout sur la façon dont nous assimilons ou percevons « ce-qui-est-là ».
L’émission présente différentes œuvres qui sont le fruit de différentes phases créatrices : « Weiss/Weisslich » est une digression sur le bruit, par exemple les bruissements des différentes espèces d’arbres ; « Quadraturen » s’intéresse à la transposition d’une réalité acoustique (comme les enregistrements de bruits urbains ou de paroles) par des instruments – notamment un piano contrôlé par ordinateur. Toute l’oeuvre se situe dans cette tension mimétique.
(Allemand)
Heiner Grenzland, né en 1964, vit à Munich. Etudes de piano et de composition à Cologne et New York. Bourses et récompenses variées. De nombreuses musiques de chambre, pour l’orchestre ou la scène, aussi bien que des œuvres expérimentales et intermediales figurent à son catalogue. Heiner Grenzland est membre du groupe Ars Acustica de l’UER/EBU et, entre autres, conseiller artistique de la Société Internationale Antonin Dvorak.
Dans cette œuvre, le compositeur se penche sur les fondamentaux de l’art sonore, de l’histoire et de la musique du XXe siècle. Chacun des cinq « domaines thématiques » de la composition reflète un période précise du XXe siècle : le prologue et l’épilogue définissent le cadre temporel, TANZ (danse) fait référence à l’énergie destructrice des bouleversements qui s’est manifestée lors des deux guerres mondiales, ZEIT (temps) à l’horreur traumatisante d’Auschwitz et d’Hiroshima – et SCHWEIFUNG (digression), à l’abandon de la troisième partie du siècle, à sa recherche de plus en plus irréelle de quelque chose de nouveau.
(Américain)
Né à Sacramento en Californie, en 1948, Stephen Erickson, est un artiste audio, auteur de documentaires, et producteur de pièces radiophoniques pour de nombreuses radios internationales. Parallèlement, il enseigne l’art radiophonique et dirige des formations au sein de la Master School de documentaire de l’Union Européenne de Radio et Télévision. Il vit à New York et Berlin.
"Forêt pluviale" est une méditation acoustique sur les forêts pluviales. L’association de percussions, d’enregistrements dans la forêt, de poèmes et de micro-trottoirs témoigne des différentes facettes du sujet. L’écoulement des heures, au fil de la journée, sert de structure à la composition : juste avant l’aurore, les insectes et les grenouilles commencent à émettre quelques sons isolés ; plus tard dans la journée, on perçoit les coups de vent et les averses. Au crépuscule et la nuit, les cris des animaux s’atténuent peu à peu.
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
Cuba – une destination de rêve pour les voyageurs, le mythe de la révolution socialiste, et la nostalgie de la simplicité caraïbe. Lorsque Werner Cee s’est rendu à Cuba en 1998, l’impression qu’il a eue était partagée. Pendant trois semaines, il a exploré les îles avec son magnétophone. Il est tombé sur l’histoire des mains du Che (Guevara), coupées par l’armée bolivienne pour avoir la preuve de sa victoire. Des sons et des bruits nous conduisent dans un monde où se côtoient différentes époques, où des charrettes tirées par des chevaux circulent sur des autoroutes, et où la splendeur du passé a depuis longtemps disparu.
Werner Cee condense les sons originaux dans une composition poétique, assemble les sons des rues de La Havane pour créer une peinture surréaliste et permet à des sons spécifiques de se transformer en métaphores sonores.
(Autrichien)
Né en 1978 à Linz en Autriche, Janko Hanushevsky vit à Cologne. Bassiste dans le domaine du jazz contemporain et de l’improvisation. Depuis 2001, il est impliqué dans la musique électronique live, la création de nouveaux instruments, l’exploration de méthodes alternatives de production sonore à partir de la basse électrique. Il compose pour le théâtre et la radio et est membre permanent de plusieurs groupes et ensembles musicaux. Il a fondé avec Eva Pöpplein le Duo Merzouga en 2002.
PÖPPLEIN, Eva
(Allemande)
Née à Munich en 1978, Eva Pöpplein vit à Cologne. Elle travaille comme musicienne d' ordinateur et ingénieur du son dans différents contextes : musique improvisée et compositions électroacoustiques pour la scène, l’opéra, le théâtre, des productions multimédia, la radio. Depuis 2006, elle travaille aussi comme ingénieur du son pour Deutschlandfunk dans les domaines de la production musicale, de la diffusion en direct, du documentaire radio et de la radio fiction.
(Américain)
CYTTER, Keren
(Israélienne)
GAL, Dani
(Israélien)
LENGERER, Achim
(Allemand)
SADR HAGHIGHIAN, Natascha
(Allemande)
(Anglais)
RONCHETTI, Lucia
(Italie)
Née à Rome en 1963, Lucia Ronchetti, est compositrice de musique électro-acoustique. Elle a reçu une bourse DAAD à Berlin en 2005. Son œuvre s’étend de la musique de chambre à l’orchestre, de l’électronique live à la musique vocale. Elle a remporté de nombreux prix.
(Autrichien)
Né en 1956, Sam Auinger vit et travaille comme compositeur à Berlin et Linz. Son travail touche à la composition, aux installations, à l’informatique musicale, au design sonore et à la psychoacoustique.
Fréquentes collaborations avec le bassiste et compositeur Hannes Strobl (TAMTAMCLUB). Il a fondé le groupe d’artistes ‘stadtmusik' (avec Dietmar Offenhuber et Hannes Strobl).
Sam Auinger a reçu de nombreuses bourses et distinctions, parmi lesquelles le Prix de la Culture de la Ville de Linz en 2002, et le Prix SKE de la publicité en 2007. En 1997, il a été accueilli à Berlin dans le cadre du programme artistique DAAD. Il a obtenu une bourse de la Cité Internationale des arts à Paris en 2008/2009.
En plus de ses activités artistiques, il est 'Professeur invité pour le design sonore expérimental’ dans le cadre du master Etudes sonores de l’Université des arts de Berlin.
« Une pièce radiophonique qui reconstitue l’univers sonore de mon enfance en Haute-Autriche, comment les sons me prenaient par la main tout au long de la journée, accompagnaient mon réveil et me rendaient heureux ou inquiet. À l’époque, le son des cloches de la collégiale St. Florian organisaient encore la vie sociale de la communauté agricole ; les saisons, les vacances, les gens et les travaux à la ferme avaient tous un son différent. Pour cette pièce, je me rappelle de cette époque, je retrouve les sons d’un monde qui a disparu, je recherche et j’invente ce qui est perdu. » (Sam Auinger)
(Français)
Hervé Birolini, né à Metz en 1969, est compositeur de musique électroacoustique et ingénieur du son, il a collaboré aux concerts de l’INA-GRM (Groupe de Recherches Musicales) à Paris. Il a reçu en 2004 le prix de la biennale radio de Mexico. In 2005, il a remporté le concours de « La Muse en circuit » (initié par Luc Ferrari). En 2008 il a reçu le grand prix de Lorraine. Depuis cette date, il est directeur artistique du Studio Césaré à Reims (Centre national de création musicale).
« Le matériel de Silent cellulo (Celluloïd muet) provient de projecteurs cinéma 35 mm. Les bruits mécaniques des projecteurs optiques engagent un dialogue avec des instruments et deviennent des projecteurs acoustiques. S’y ajoutent un piano, un instrument qui accompagnait le cinéma à l’époque du muet, un saxophone, qui insuffle de la vie dans l’imaginaire et, enfin, une voix qui traverse les paysages mécaniques de la pièce. Silent cellulo est une expérience dont l’objectif est de visiter le cinéma dans une perspective sonore, un essai dédié à ceux qui peuvent écouter les images. » (Birolini)
(Allemand)
Né en 1970 à Darmstadt, l'oeuvre de Marc Behrens contient surtout de la musique concrète élécronique et des installtions ainsi que de temps en temps de la photographie et de la vidéo.
Parmi les prix qu’il a obtenus, il faut citer en 2013 Atmosphären, ZKM | Institut für Musik und Akustik, Karlsruhe, en 2010 le prix de la WDR3 Kulturradio (Prix Allemand d’art sonore 2010), en 2006 le «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3), 2006 «Broadcasting Art I» (Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y Léon, MUSAC & Radio Nacional de España – Radio 3) pour “Architectural Commentary 5: Some Models for Resonant Behaviour”
La composition "Sleppet" a été élaborée dans le cadre d’un projet sonore éponyme, dans lequel six grands artistes sonores internationaux ont enregistré des sons pendant un voyage de dix jours à travers la région du Vestlandet, en Norvège, et utilisé les expériences de la nature comme sources d’inspiration pour une série d’installations sonores et de compositions musicales. "Sleppet" fait référence au compositeur norvégien Edvard Grieg, qui accordait une grande importance à l’influence de l’observation de la nature sur la création artistique. La composition comprend quatre mouvements : 1) Mouette et bétail 2) Avalanches, eau et pierres 3) Glacier 4) Moutons et industrie.
"Sleppet" a aussi été publié comme disque chez Crónica (http://www.cronicaelectronica.org).
(Australie)
Thomas Meadowcroft, né en 1972 à Canberra, Australie, est un compositeur et musicien. Il a commencé ses études musicales aux USA avant de s'établir à Berlin où il vit depuis 1998. Il est présent dans différents contextes artistiques, incluant le théâtre musical, la musique contemporaine et l'improvisation.
Les 'Songlines' des aborigènes australiens servent à se repérer et s'orienter dans des espaces ouverts. Inspiré par ces chansons, le musicien australien et le compositeur Thomas Meadowcroft a musicalement re-mesuré son pays. De cette manière il suit les lignes de bus le long de la côte est de l'Australie. Les stations-services, les aires de stationnement et les autoroutes, fournissent des indicateurs auditifs de son voyage.
Les Australiens indigènes ne distinguent pas entre le spirituel et le monde matériel. Cette différenciation est très évidente pour des Australiens européens à la fin d'un trajet en bus de 24h : "la lête et des bagages sont bien arrivés à destination, mais le coeur est toujours sur la route." (Meadowcroft)
(Allemand)
Marcus Gammel, né à Brême en 1975 a étudié la littérature, la musicologie et la philosophie à Berlin, Paris et New York. Il a obtenu le Prix Phonurgia Nova en 2005 pour EuropasWahn, avec Viktoria Tkaczyk. Il a travaillé en freelance comme journaliste de musisque, producteur de radio et dramaturgue. Depuis 2009 il est responsable de l’émission Klangkunst de Deutschlandradio.
Placé sous les auspices du Berlin Festspiele, "MaerzMusik", le Festival international de musique contemporaine, s’est tenu cette année du 19 au 28 mars et a rendu hommage à la diversité des tendances et des approches de la musique contemporaine. Deutschlandradio Berlin a participé à l’événement, en tant que partenaire du festival et organisateur du SONIC ARTS LOUNGE, qui a présenté des projets d’art sonore ou des spectacles nocturnes représentatifs de la culture club.
Cette année, le SAL a organisé la Nuit nordique : des artistes scandinaves ont présenté les dernières évolutions de l’art sonore. On a notamment entendu le percussionniste, auteur et virtuose du son Sven Åke Johansson, né en Suède en 1943 et qui a vécu à Berlin pendant de nombreuses années, l’artiste sonore Hanna Hartman, également née en Suède mais qui vit aujourd’hui à Berlin, et le groupe finlandais ProTon (Pekka Siren et Agnieszka Waligórska).
"La Nuit nordique" est un enregistrement réalisé au Sonic Arts Lounge, dans le palais berlinois des festivals.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
« J’aime beaucoup une phrase de Don DeLillo, que je vous cite approximativement : 'Il a fallu des siècles pour inventer [l’Amérique] primitive.' J’ai donc décidé de construire toute une série d’univers primitifs grâce à un long processus de conception. Des paysages imaginaires qui représentent des mondes intérieurs cryptiques, à la fois autobiographiques et universels. Des recherches approfondies sur des instruments de musique et des objets du quotidien. Des archives de la mémoire. Des techniques instrumentales avancées. Des pages soniques. » (Stefano Giannotti)
(Australien)
Le compositeur australien Colin Black travaille pour la radio, le cinéma, la télévision, le théâtre et la vidéo. Ses œuvres ont remporté de nombreux prix, parmi lesquels en 2003, le Prix Italia pour « The Ears outside my Listening room ». "Alien in the Landscape" forme un diptyque avec "Kilian's Antipodean Dream" (2010), l’œuvre suivante de Black pour Deutschlandradio Kultur.
(Argentin)
Né à Cordoba en Argentine en 1965, José Eduardo Mataloni est artiste sonore et compositeur de musique électroacoustique. Il compose aussi pour la danse, le théâtre, les performances et les installations sonores. Il a vécu en Allemagne, et vit maintenant en Espagne.
José Mataloni a élaboré le « réalisme magique du son » en s’inspirant du « réalisme magique » utilisé en littérature, notamment par le célèbre écrivain Gabriel Garcia Márquez. Dans ses pièces sonores, il transforme les sons de l’environnement enregistrés avec un microphone par de la musique électroacoustique. Un matériel spécifique est donc changé en univers fantastiques et poétiques.
Les fondements de ces pièces sont des enregistrements sonores réalisés dans son Argentine natale et dans son pays actuel, l’Allemagne.
Titres des six pièces sonores :
1. Sonidos Lejanos
2. Tiempo Dos
3. Ensonacion Portena
4. Piazzollage
5. Magma
6. Nachtmusik
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VETTER, Michael
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
Le titre « Soto Voce » est un hommage rendu à Soto, le sculpteur sud-américain. Soto a créé une grande sculpture, composée de tubes, qu’il a installée sur une petite colline, en Toscane. Michael Vetter et sa collègue Natasha Nikprelevic ont improvisé de façon à ce que leurs voix entrent en relation avec les sons produits par le vent dans la sculpture. Ils ont donc composé une pièce à partir des sons de la sculpture, de leurs voix et des sons de la nature dans le paysage toscan.
L’improvisation en chant harmonique "De Profundis" fait résonner les voix des deux artistes dans un vieux réservoir, à Rocca, également en Toscane.
(Serbe)
Né à Belgrade en 1932 Arsenije Jovanovič est connu depuis les années 60 comme compositeur, photographe, écrivain, artiste audio, metteur en scène de théâtre, producteur de radio et de télévision. Ses pièces sonores ont obtenu de nombreux prix dans des festivals de radio dont le Prix Italia, le Premio ondas (Spain), le Prix Acustica international (WDR), Grand Prix (Rust), la Biennale de radio (Mexico City). Certaines de ses pièces ont servi comme musiques de film, notamment dans des films de Terrence Malick.
Arsenije Jovanovič a déjà créé une série de « livres acoustiques » qui enregistrent sous forme de sons les impressions et les sentiments personnels recueillis pendant ses voyages. À la recherche d’un langage et d’un mode de désignation indépendants, Jovanovič « écrit » en utilisant des sons, en créant pour lui-même et pour les auditeurs des territoires acoustiques offrant un vaste espace, presque sans limites, aux images qu’ils ont dans la tête.
Ainsi, il se rappelle de l’espace à l’intérieur d’une cathédrale ou de l’impression d’immensité qui s’empara de lui au mont Athos.
(Danois)
Né au Danemark en 1975, Jacob Kirkegaard, travaille sur les aspects scientifiques et esthétiques de la résonance, du temps et de l’écoute. Ses installations, compositions et performances nous confrontent à des espaces et des phénomènes situés à la lisière de la perception. Nombreuses expositions, publication de CDs et conférences.
L’artiste sonore Jacob Kirkegaard explore les résonnances et les échos des lieux vides. Il a été inspiré par les recherches acoustiques menées par Athanasius Kircher, ainsi que par la célèbre expérience d’Alvin Lucier « I am sitting in a room ».
Sa nouvelle œuvre, "Speculum Speculi", s’intéresse aux activités centrales de la radiodiffusion : travaillant avec des loupes et des miroirs de précision, et grâce à des processus d’amplification et de feedback, il écoute aux portes des studios de production, vides, de Deutschlandradio Kultur. Le souffle caché des espaces « anéchoïques » rencontre le son du désert : "Singende Dünen" (Dunes chantantes), enregistrée à Oman, est le contrepoint des sons des studios de radiodiffusion. Un dialogue acoustique créé ex-nihilo.
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
(Allemand)
Né en 1967, Jürgen Seizew a joué dans de nombreux groupes allant de la pop à la musique expérimentale. Formé à la reliure, il a étudié les médias électroniques à l’Université des sciences et arts appliqués de Hanovre. Depuis 1994, il se consacre à l’art sonore.
"Cette oeuvre est appelée Splendor Solis ou La Splendeur du Soleil. Elle est divisée en sept chapitres à travers lesquels les effets de la pierre philosophale sont décrits.
Le «Splendor Solis» est considéré comme l'un des plus beaux manuscrits enluminés de l'alchimie. Créé vers 1531, il a non seulement servi de guide aux disciples, mais aussi comme une source d'inspiration pour atteindre l'état d'immersion mystique. C'est uniquement dans cet état d'esprit, que la transmutation des éléments peut être mise en oeuvre. L'artiste sonore Jürgen Seizew décrit les 22 enluminures des «Splendor Solis» dans les textes, miniatures sonores et arrangements sonores. Son but est la transmutation de l'audible.
Puis, à travers la puissance de la chaleur, l'Esprit caché dans la terre est porté dans l'air. Celui qui peut donner naissance à une chose cachée, est le maître de cet art. Celui qui voit l'âme, verra sa couleur.
(Espagnole)
Née en 1954, la compositrice et artiste visuel Rilo Chmielorz vit à Berlin et Madrid. Elle a reçu le Prix du Studio d’Art Acoustique de la WDR in 2002.
LAND, Ulrich
(Allemand)
Né en 1956, Ulrich Land, est écrivain depuis 1987. Il écrit de la prose et de la poésie et il est l’auteur de plus de 70 pièces et documentaires radiophoniques. Il vit à Cologne.
LOPEZ, Pedro
(Espagnol)
Le compositeur et artiste multimédia espagnol Pedro López développe des environnements sonores pour des installations et des projets radiophoniques.
Hölderlin a passé les 36 dernières années de sa vie dans une tour où le délabrement de son état mental finit par l’emporter sur ses phases de lucidité. Il mourut à l’âge de 73 ans. La question de savoir s’il était réellement psychotique a été délibérément ignorée par le compositeur.
Pour Hölderlin, la musicalité de la poésie était la langue maternelle de l’espèce humaine. Et il considérait les sons comme « l’image la plus fidèle de l’âme pure ».
Ulrich Land est l’auteur et le narrateur d’un livret composé de fragments de textes et de lettres que Hölderlin écrivait à sa mère depuis la tour. À partir de ce matériel, Rilo Chmielorz et Pedro Lopez ont construit une structure sonore : une tour extérieure qui, petit à petit, semble se dissoudre et se transformer en une tour intérieure. La langue d’Höderlin est doucement et lentement transformée en musique.
(Argentin)
Né en 1969 à Buenos Aires, Mario Verandi est compositeur et artiste sonore. Son œuvre recouvre un vaste territoire : musique électroacoustique, installations, art radiophonique, musique pour la danse, courts-métrages et théâtre. Ses productions ont reçu de nombreuses récompenses : le Prix du Concours International de Musique Électroacoustique de Bourges, le prix de composition du ZKM (European Bell Festival 2004), le Musica Nova Award à Prague, le CIEJ Musics Electronics Award à Barcelona, le Prix Ars Electronica à Linz et le Stockholm Electronic Art Award.
« Certains esprits habitent les êtres humains, d’autres les animaux, d’autres encore les plantes, les pierres, les minéraux. Rien n’est sans esprit et sans intelligence. » Né à Naples en 1548, Giordano Bruno a été condamné à mort par l’Inquisition à l’âge de 52 ans parce que, selon lui, le monde était infini et toutes les religions ainsi que tous les systèmes étaient égaux. De la magie, l’ouvrage de Giordano Bruno, a inspiré à Mario Verandi ce voyage sonore métaphorique à travers l’univers des esprits et des démons. Dans cette composition, ils se glissent dans des voix, dans des tonalités et dans des sons et finissent par reprendre vie.
(Allemand)
Né en 1943, le réalisateur, artiste média, traducteur et auteur Götz Naleppa, né en 1943, a été directeur du studio d’art sonore de Deutschlandradio de 1994 à 2008. Responsable de plus d’une centaine d’œuvres dramatiques pour la radio, le théâtre et l’opéra, il a démarré son propre travail d’artiste sonore et radiophonique en 1983. Il a obtenu de nombreux prix, (Prix Europa, Prix Marulic, "Gold Award" au Festival de New York Festival, Prix Italia 2009, etc.).
VETTER, Michael
(Allemand)
Né en 1943, Michael Vetter a étudié la théologie et la musique. Il est maître de chant diphonique. Il aime employer différents média (écriture, peinture, photographie, théâtre, musique) pour la réalisation de ce qu’il désigne comme le "Transverbal": le langage est mouvement est musique.
Après treize ans au Japon où il vécut principalement comme un moine zen, aujourd’hui il vit retiré la plupart du temps, peignant, écrivant et jardinant au milieu de sa plantation d’oliviers sur le mont Amiata. C’est là qu’il a fondé son académie Capraia en 1991, une « école de l’art de vivre » opérant selon ses idées.
Cette nouvelle composition de Michael Vetter est un prolongement de ses recherches sur le « langage transverbal ». Ce langage sans mots tente, par des associations, de diriger l’intégralité de l’appareil cognitif des êtres humains vers les interactions entre l’oreille et la voix. Cette liberté et cette extrême ambiguïté permettent à chacun des auditeurs d’entendre une pièce radiophonique différente. Dans cette nouvelle œuvre, des îlots de langage flottent dans le "Goldgrund" (l’« arrière-plan doré ») du chant harmonique, qui évoque « les merveilles des saints sans voix ».
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Hannes Seidl est né à Brême en 1977 et vit à Francfort en tant que compositeur de musique nouvelle. Daniel Kötter est né à Bergisch Gladbach en 1975 et vit à Berlin. Il est artiste vidéo et metteur en scène. Daniel Kötter et Hannes Seidl ont travaillé ensemble depuis 2008 sur différentes formes artistiques : film expérimental, installations, performances et expositions. Cependant, ils se concentrent sur le théâtre musical de longue durée utilisant des vidéos multi-canaux. Dans tous leurs travaux, Daniel Kötter et Hannes Seidl ont adopté une approche par laquelle ils établissent et montrent les images et les sons comme interdépendants et comme des aspects indissociables de moments spécifiques. Actions autrefois considérées comme profanes ou quotidiennes jouent souvent un rôle important, révélant leur potentiel artistique une fois transférées dans des contextes formels. Ainsi, des activités non artistiques telles que le sciage du bois, la douche, le bricolage, le déménagement des meubles ou la cuisine sont interprétés comme des gestes répétitifs, des sons composables et événements scéniques complexes, le quotidien devient un matériau concis, un support musical, sans perdre son objectif initial, les travaux manuels réalisés sur scène deviennent un acte artistique non par stylisation, mais grâce à leur découpage.
Les travaux communs de Daniel Kötter et de Hannes Seidl ont été exposés dans de grands festivals internationaux (par exemple, à la Biennale di Venezia, Musicadhoy Madrid, Zukunftsmusik Stuttgart, Festival Ultima d'Oslo, l'Automne de Varsovie et d'autres).
KÖTTER, Daniel
(Allemagne)
Hannes Seidl est né à Brême en 1977 et vit à Francfort en tant que compositeur de musique nouvelle. Daniel Kötter est né à Bergisch Gladbach en 1975 et vit à Berlin. Il est artiste vidéo et metteur en scène. Daniel Kötter et Hannes Seidl ont travaillé ensemble depuis 2008 sur différentes formes artistiques : film expérimental, installations, performances et expositions. Cependant, ils se concentrent sur le théâtre musical de longue durée utilisant des vidéos multi-canaux. Dans tous leurs travaux, Daniel Kötter et Hannes Seidl ont adopté une approche par laquelle ils établissent et montrent les images et les sons comme interdépendants et comme des aspects indissociables de moments spécifiques. Actions autrefois considérées comme profanes ou quotidiennes jouent souvent un rôle important, révélant leur potentiel artistique une fois transférées dans des contextes formels. Ainsi, des activités non artistiques telles que le sciage du bois, la douche, le bricolage, le déménagement des meubles ou la cuisine sont interprétés comme des gestes répétitifs, des sons composables et événements scéniques complexes, le quotidien devient un matériau concis, un support musical, sans perdre son objectif initial, les travaux manuels réalisés sur scène deviennent un acte artistique non par stylisation, mais grâce à leur découpage.
Les travaux communs de Daniel Kötter et de Hannes Seidl ont été exposés dans de grands festivals internationaux (par exemple, à la Biennale di Venezia, Musicadhoy Madrid, Zukunftsmusik Stuttgart, Festival Ultima d'Oslo, l'Automne de Varsovie et d'autres).
Un studio de radio pris comme une machine à produire des images : une organisation de salles, reliées les unes aux autres par des fenêtres et la prise de son, différents groupes qui vaquent à leurs tâches respectives simultanément : production, réalisation, enregistrement, lecture, réflexion. Le résultat est un film sur ce lieu qui produit de l'écoute. Une pièce radiophonique est produite qui tente de compenser l'invisibilité d'un film.
'Studio' joue le film de manière répétitive, sous différentes versions cherchant à rendre acoustiquement le visuel manquant. Superpositions des pistes audio, descriptions de ce qui a été vu, commentaires sur le tournage. Kötter et Seidl présentent quatre versions audio possibles d'un film allégorique invisible.
(Italie)
Née à Rome en 1963, Lucia Ronchetti, est compositrice de musique électro-acoustique. Elle a reçu une bourse DAAD à Berlin en 2005. Son œuvre s’étend de la musique de chambre à l’orchestre, de l’électronique live à la musique vocale. Elle a remporté de nombreux prix.
Pour sa composition Studio "in forma di rosa", Lucia Ronchetti a pensé à une image : la spirale complexe formée par une rose. L’intérieur d’un bouton de rose lui a inspiré une structure particulière : elle a associé la musique vocale italienne des XIIIe et XIVe siècles avec une flûte traditionnelle soufie, puis a utilisé ces motifs dans des variations cycliques. Les sons se développent dans un mouvement évoquant une spirale et un processus d’épanouissement musical. « Nuit, secret, sombre, sang, invisible » sont quelques-uns des mots que différentes voix, en espagnol, en turc, en italien et en perse, prononcent et accumulent dans le mouvement en forme de spirale et de bouton de rose. « Le paysage autour de la rose peut être l’obscurité, telle une nature morte se détachant sur un fond noir. » (Lucia Ronchetti).
Pièce radiophonique stéréophonique sur un texte d’Andrea Fortina (2006)
(Allemand)
Né en 1969, Felix Kubin est diplômé en psychologie. Musicien expérimental, il compose pour le cinéma et la radio et donne des performances dans toute l’Europe. Il explore les effets psychiques des phénomènes sonores. Intérêt pour les Datatronic et pour la musique pop de science-fiction, notamment dans le cadre de son label de disque "Gagarin Records".
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2011 avec Säugling, Duschkopf, Damenschritte - eine polymorphe Klangbibliothek
Le bruit provoque des maladies, dit-on. Le stress et la fatigue continuels peuvent conduire à de graves pertes d’audition. Cependant, Felix Kubin est un représentant de la « culture du bruit » ; il est fasciné par ce que les autres considèrent comme dérangeant : le bruit de la ville, les craquements d’une radio qui marche mal, l’intarissable futilité de la muzak, le larsen insupportable d’un microphone trop sensible…. Tels les enfants de l’ère électronique, de la mondialisation et de la terreur des données, les artistes du bruit renvoient les déchets médiatiques – quotidiens et agressifs – à leurs producteurs d’une façon radicale et imaginative. "Krachmusik" (Musique du bruit) est une incitation à la rébellion, une réaction à la stimulation et à la sollicitation excessives de nos sens, une bataille livrée avec les ressources des ennemis, un cri lancé par les « désaxés » – le contre-bruit.
(Argentin)
José Halac est un compositeur Argentin qui vit à New York. Il compose pour la danse, le theatre et pour des spectacles multimedia. Il a reçu de nombreux prix internationaux, dont le premier Prix du festival international de musique électroacoustique de Bourges en 2000.
MALLIA, John
(Américain)
Le compositeur américain John Mallia est né à Standford aux Etats-Unis, 1968. Il se consacre à la musique électroacoustique.
Barry Truax est une compositrice canadienne de musique électroacoustique. Elle a remporté le concours international de musique expérimentale de Bourges en 1991
SINGER, Nathalie
(Allemande)
Née en 1969, Nathalie Singer a étudié la musicologie, les sciences de la communication et la psychologie à Berlin et Paris. Elle a suivi une formation en électroacoustique au Groupe de Recherches Musicales (GRM) de Paris avec Beatriz Ferreyra.
Depuis 1995, elle travaille comme auteur de fictions et de documentaires radiophonique, compositrice, metteur en ondes et productrice pour la radio. Elle a composé des musiques pour la radio, la scène et le cinéma.
Parallèlement à son travail d’auteur freelance, elle a travaillé comme éditrice à Deutschlandradio Kultur. En 2005, elle a reçu le prix du Radiojournal pour avoir développé le nouveau mini-format de fiction "Wurfsendung". Depuis 2006 elle est titulaire de la chaire de Radio expérimentale de la Bauhaus Universität Weimar.
TRUAX, Barry
(Canadien)
Barry Truax est une compositrice canadienne de musique électroacoustique. Elle a remporté le concours international de musique expérimentale de Bourges en 1991
Depuis plus de 32 ans, la ville de Bourges accueille le Festival international de musique électroacoustique "Synthèse" organisé par l’Institut International de Musique Electroacoustique de Bourges (Imeb). Son programme est très varié : il présente des pièces purement musicales, de l’art radiophonique, des installations sonores, des performances ainsi que des œuvres audiovisuelles. Le concours annuel a déjà permis à de nouveaux talents de se propulser dans l’univers professionnel. Parallèlement, "Synthèse" est un lieu d’échanges internationaux important. En 2001, outre les œuvres musicales en compétition, de l’art sonore a également été présenté, en provenance de Corée, d’Angleterre, d’Italie, du Portugal, du Chili, du Canada, du Mexique, de la Norvège et du Brésil.
Nathalie Singer a participé au festival de Bourges en juin 2001 et a sélectionné un certain nombre de pièces radiophoniques qu’elle présente.
(Allemand)
Le mélange d’instruments acoustiques et électroniques ainsi que de composition et d’improvisation est l’une des caractéristiques communes aux univers de Ulrich Müller et de Siegfried Rössert (ensemble le duo 48nord), à quoi s’ajoute la place décisive qu’ils accordent aux nouvelles technologies. Pour leur travail, Ulrich Müller et Siegfried Rössert ont reçu une bourse musique et nouveaux médias et une bourse pour la musique dans les lieux publics (les deux décernées par la Ville de Munich).
RÖSSERT, Siegfried
(Allemand)
Le mélange d’instruments acoustiques et électroniques ainsi que de composition et d’improvisation est l’une des caractéristiques communes aux univers de Ulrich Müller et de Siegfried Rössert (ensemble le duo 48nord), à quoi s’ajoute la place décisive qu’ils accordent aux nouvelles technologies. Pour leur travail, Ulrich Müller et Siegfried Rössert ont reçu une bourse musique et nouveaux médias et une bourse pour la musique dans les lieux publics (les deux décernées par la Ville de Munich).
TERMINUS signifie à la fois frontière et point d’aboutissement. La pièce est focalisée sur les frontières : entre les gens, entre les pays, les frontières de la perception, du langage, la frontière entre la vie et la mort. Lorsque les mots deviennent incertains, dans les situations limites, le son nous permet d’aller plus loin : il est un langage à la lisière entre l’abondance du sens et le son à l’état pur. Ici, les interventions instrumentales surgissant du discours, dissipent également les limites entre la parole et la musique.
Dans TERMINUS, le royaume des mots est bordé par deux strates textuelles : un texte de Léonard de Vinci sur le déluge, et des fragments de textes, principalement d’origine littéraire, dans lesquels les frontières et les situations limites sont évoquées.
(Américain)
DJ Spooky, aka Paul D. Miller, né à Washington DC en 1970, est compositeur, DJ, artiste multimédia, producteur et auteur. Il a collaboré avec Yoko Ono, Iannis Xenakis, Slayer, Sun Ra etc.
À la fois paisible et objet d’âpres controverses, intact et surveillé au millimètre près, l’Antarctique est au cœur de projets aux finalités contradictoires. 50 ans après le Traité sur l’Antarctique, qui a ouvert le continent à la crème des scientiques, le compositeur new-yorkais DJ Spooky s’est rendu sur place. Il a installé son studio au milieu des blocs de glace et tenté d’y capter la musicalité du paysage. Influencé par la culture du sampling, il décrit un monde ouvert, indomptable, une utopie précaire et une surface réfléchissante.
« Terra nullius est le portrait acoustique d’un paysage abstrait : glace, eau, terre, changement climatique et liens que l’humanité entretient avec elle. L’Antarctique en tant que document de la mémoire collective et en tant que méditation sur un avenir sans propriété. Une composition postcoloniale. » (DJ Spooky)
(Allemand)
Né en 1965, Thomas Köner, est un artiste média et un artiste sonore. Il a reçu de nombreux prix, dont le « New Media Prize 2000 » à Montréal, le Norman Prize à Stuttgart. Le Prix allemand Ars acoustica en 2004 (WDR). Le "Goldene Nica" du Festival Ars Electronica en 2004, le Transmediale.05 Award, Berlin 2005. Il a été artiste en residence à la Villa Aurora, à Los Angeles, en 2006.
« Depuis quelque temps, je suis fasciné par l’analyse de différents aspects de la vie urbaine », écrit l’artiste multimédia Thomas Köner. Dans "Niemandsbucht" (La baie de personne), il a analysé les univers sonores des banlieues parisiennes. Dans "Banlieue du Vide", il a utilisé l’Internet pour observer des rues couvertes de neige aux quatre coins du monde. Pour "Terrain vague", il vient de se rendre à Belgrade.
Pour restituer en musique l’expérience des métropoles d’une Yougoslavie anéantie, il a élaboré une « radiographie sonique qui, d’une certaine façon, s’infiltre dans les postures sonores de la vie quotidienne de Belgrade et révèle à l’auditeur les images rémanentes d’un sonar et des résidus sonores, comme un langage tonal luminescent inscrit dans l’obscurité. »
(Allemand)
Né en 1969, Felix Kubin est diplômé en psychologie. Musicien expérimental, il compose pour le cinéma et la radio et donne des performances dans toute l’Europe. Il explore les effets psychiques des phénomènes sonores. Intérêt pour les Datatronic et pour la musique pop de science-fiction, notamment dans le cadre de son label de disque "Gagarin Records".
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2011 avec Säugling, Duschkopf, Damenschritte - eine polymorphe Klangbibliothek
KUCHARCZYK, Wojtek
(Polonais)
Wojtek Kucharczyk est né en 1969 en Pologne. Cet artiste "allround" se trouve avec son label "mik.musik" parmi les pionniers de la musique pop-éléctroacoustique polonaise.
L’artiste sonore allemand Felix Kubin et son homologue polonais Wojtek Kucharczyk ont engagé une bataille sonore dans un no man’s land. Pour ce faire, ils ont puisé dans les déchets culturels et acoustiques de leurs pays respectifs et se sont envoyés leurs trouvailles sous forme de fichiers MP3 : un bruit allemand en échange d’un bruit polonais. Un feu rouge diffusant des chansons en échange de chiens slaves aboyant au son de l’hymne national… « Criez d’abord, puis ne regrettez rien », tel est le principe qui a été appliqué pour créer une pièce qui laisse tous les préjugés germano-polonais disparaître dans le bruit mais sans percer les tympans.
(Japonais)
Tetsuo Furudate, né en 1958, vit à Tokyo. Il est l’une des figures les plus importantes du mouvement Noise au Japon. Il se produit partout dans le monde et particulièrement en Europe. "The Auditory Sense of Mr. Roderick Usher" (DLR, Berlin 2004) a reçu un prix à Dresde, dans la compétition "Blaue Brücke".
« L’ouïe de M. Roderick Usher" répond de façon anormalement précise aux pas, aux voix, aux bruits les plus faibles. Mais qu’elle est la cause de sa clairaudience ? Pourquoi est-il si attaché à cette hypersensibilité douloureuse ? Et les nombreuses voix que Roderick Usher entend avec une fréquence et une intensité insensées seraient-elles celles d’une seule et même personne ? Furudate a rapproché la souffrance de Usher de celle d’Éros : un désir outrancier et dévoyé qui sombre dans une intoxication auditive.
Noise Opera „Der Niedergang des Hauses Usher“ nach Edgar Allan Poe
(Allemand)
SIEBER, Jan
(Allemand)
SINGER, Nathalie
(Allemande)
Née en 1969, Nathalie Singer a étudié la musicologie, les sciences de la communication et la psychologie à Berlin et Paris. Elle a suivi une formation en électroacoustique au Groupe de Recherches Musicales (GRM) de Paris avec Beatriz Ferreyra.
Depuis 1995, elle travaille comme auteur de fictions et de documentaires radiophonique, compositrice, metteur en ondes et productrice pour la radio. Elle a composé des musiques pour la radio, la scène et le cinéma.
Parallèlement à son travail d’auteur freelance, elle a travaillé comme éditrice à Deutschlandradio Kultur. En 2005, elle a reçu le prix du Radiojournal pour avoir développé le nouveau mini-format de fiction "Wurfsendung". Depuis 2006 elle est titulaire de la chaire de Radio expérimentale de la Bauhaus Universität Weimar.
(Italien)
Né à Lucca en Toscane en 1963, Stefano Giannotti produit depuis 1989 des compositions radiophoniques internationalement remarquées.
Lauréat du Prix Karl Sczuka pour la seconde fois pour "Geologica" (suivant "Il tempo cambia" en 2002).
Il fait partie de la short list pour le prix Phonurgia Nova 2013 avec Amore mio, love songs und anderer kram
Désert. No man's land. Quelques personnes sont en train de construire une cité qui est tellement splendide qu’on la voit briller de très loin. Mais d’autres tribus ne tardent pas à arriver, l’attaquent, la détruisent et construisent une nouvelle ville sur ses ruines. Un processus qui se répète inlassablement. Chaque nouvelle cité réunit en son sein toutes celles qui l’ont précédée. Jusqu’au jour où la cité des cités est enfin construite : elle rassemble des centaines de styles et crée la vie à l’intérieur de son enceinte. Mais elle est tellement complexe, que personne ne veut y vivre. Et finalement, elle devient un monument sans vie, une attraction touristique pour voyagistes.
Le Chef-d’œuvre est une métaphore du processus créatif de l’art et, surtout, une réflexion très ironique sur la fonction de l’art dans la société.
(Canadien)
Darren Copeland est né à Brampton, Ontario, en 1968. Il vit à Toronto, comme compositeur et ingénieur du son. Depuis 1985, il compose pour le concert, la radio, le theatre, la dance et l’installation.
KAHRE, Andreas
(Canadien)
Andreas Kahre vit à Vancouver. C’est un artiste multidiciplinaire, musicien et designer. Il travaille pour des ensembles de musique, dance et théâtre à travers le Canada.
Les matériels sonores de cette composition sont des enregistrements sous l’eau réalisés dans la mer, des lacs et des cours d’eau que les auteurs considèrent comme des « collecteurs résonnants de rêves et de souvenirs. » Les masses d’eau créent des frontières lumineuses entre l’humain et le non humain, entre différentes échelles de temps et d’existence ».
La pièce associe des sons électroniquement transformés à des fragments de textes multilingues, tels que les monologues intérieurs d’un révolutionnaire assassiné, d’un jeune nageur et d’un enfant qui n’est pas né.
« le monde est l’autre l’autre nuit celle que l’on ne passe jamais celle qui est sous l’eau »
(Canadien)
Christian Calon, compositeur et artiste sonore Franco-Canadien vit à Montréal. Le sujet de ses pièces radiophoniques qui sont diffusées dans de nombreux pays et de ses installations sonores, est, de manière variée, le temps. Il a reçu le "Grand Prix Marulic" en 1999 pour "Le Projet Ulysse".
En 1998, des manifestations internationales ont été organisées pour célébrer le 50e anniversaire de la musique concrète, « née » en 1948 au Studio d’essai de la R.T.F.
"Le Projet Ulysse" est un hommage aux créateurs de l’art acoustique. À travers l’adaptation du thème d’Ulysse, la pièce radiophonique devient une réflexion sur l’art du son. Une composition est créée et subdivisée en un nombre infini de courtes séquences. Chacune de ces séquences suit un type particulier de formation du son ainsi que le type de perception qui lui est associé.
(Argentin)
Né en 1969 à Buenos Aires, Mario Verandi est compositeur et artiste sonore. Son œuvre recouvre un vaste territoire : musique électroacoustique, installations, art radiophonique, musique pour la danse, courts-métrages et théâtre. Ses productions ont reçu de nombreuses récompenses : le Prix du Concours International de Musique Électroacoustique de Bourges, le prix de composition du ZKM (European Bell Festival 2004), le Musica Nova Award à Prague, le CIEJ Musics Electronics Award à Barcelona, le Prix Ars Electronica à Linz et le Stockholm Electronic Art Award.
« ... Un théâtre vide a tendance à m’angoisser : c’est un peu comme si tous les objets et toutes les machines qu’il contient pouvaient soudainement reprendre vie. Et comme si les voix de tous les acteurs et de tous les chanteurs d’opéra qui ont marché sur ces planches chuchotaient dans les loges et dans les balcons… » (d’après Luigi Pirandello).
Lorsque Mario Verandi retourne dans l’ancien théâtre de San Nicolas, construit en 1908 à Buenos Aires, où sa famille a vécu et travaillé pendant quatre générations, il se transforme en un lieu magique, en un Theatrum Sonorum, un théâtre sonore, des sons et des bruits. De vieux fantômes du théâtre viennent sur scène pour nous présenter les voix et les sons d’une époque révolue.
(Britannique)
Chris Cutler (né le 4 janvier 1947 a Washington, USA) est percussionist, compositeur, écrivain et théoreticien de musique - dans toutes les matières il est auto-didacate. Il s'est fait connaître par son travail avec les groupes de rock avantegarde anglais Henry Crow and Art Bears et en tant qu'initiateur du mouvement de l'opposition rock-in ainsi que comme fondateur du label Recommended Records.
« Deux fois le tour du monde – Aller et retour » est le titre de la composition qui a émergé d’un projet mis en œuvre pour la station de radio expérimentale londonienne Resonance FM. Chris Cutler avait demandé à ce que les enregistrements soient réalisés en n’importe quel point de la planète, entre 23 h 30 et minuit, heure de Greenwich, convient-il de souligner. Quiconque avait un micro et un magnétophone sous la main pouvait participer, à condition de tenir compte du décalage horaire. 247 enregistrements sont parvenus à Cutler, qui les a présentés bruts de décoffrage dans son émission intitulée "Out Of The Blue Radio". Entre l’été 2002 et l’été 2003, les auditeurs londoniens ont pu chaque jour écouter un autre endroit de la planète enregistré entre 23 h 30 et minuit.
Chris Cutler a déjà concocté un remix de ce tour du monde acoustique pour ORF Kunstradio. Puis, il a réalisé un nouveau remix de 50 minutes pour Deutschlandradio Kultur. Pour faire sa sélection, Cutler n’a pas tenu compte de la qualité des différents enregistrements, mais plutôt de leur origine géographique. La séquence de sons nous permet de faire deux fois le tour du monde, à l’aller et au retour. À l’aller, tous les enregistrements sont systématiquement mis bout à bout. En revanche, au retour, Cutler s’est intéressé aux chevauchements et aux déplacements, comme ils se présentent dans notre mémoire quand on revient d’un long voyage et qu’on tente de le raconter.
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FÜRSTENAU, Tilman
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KOHLSCHMIDT, Kai-Uwe
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GREHN, Kai
(Allemand)
Kai Grehn, né en Grevesmühlen en 1969, a étudié la mise en scène et fondé le Théâtre "Les fleurs du mal". Il a écrit des pièces de théâtre et des pièces radiophoniques ainsi que réalisé des projet de performance art avec le groupe de rock SANDOW.
"Thors Hammer" (Le Marteau de Thor) : fragment sonore de l’Edda, par Kai Grehn.
L’Edda est la quintessence de la poésie en vieux norrois ; selon les croyances de l’ancienne foi germanique, elle traitait de la création et de la destruction du monde. Parallèlement, c’est une épopée héroïque, empreinte d’une sagesse proverbiale, un poème sur les coutumes, une ode à la magie et une vision.
Kai Grehn cherche à redécouvrir les thèmes mythiques. La langue, la voix, le rythme et le son constituent une expérience d’une grande densité, presque magique. La pièce, initialement conçue sous forme d’une chorégraphie, a été présenté en public pour la première fois au Waschhaus, à Potsdam, en 1994.
(Allemand)
Thomas Kling est un écrivain allemand né à Bingen en 1957 et décédé en 2005. Il a vécu entre Düsseldorf, Vienne, Cologne et l’Irlande. Il était considéré comme l’un des plus importants jeunes poètes allemands.
RITZENHOFF, Jörg
(Allemand)
Jörg Ritzenhoff, né en 1961, vit à Cologne. Il travaille comme compositeur, poète et artiste multimédia.
"TIROLTYROL", le texte de Thomas Kling écrit entre 1987 et 1990 à Düsseldorf, Innsbruck, Kitzbühel, Schruns et Cologne, a été publié en 1991 (dans "brennstabm", édition Suhrkamp). Sa mise en œuvre sonore, par Jörg Ritzenhoff, a été réalisée la même année. Thomas Kling a d’abord dit son texte, qui a ensuite été coupé pour le processus de mise en œuvre sonore, et (avec l’aide de synthétiseurs et de samplers) monté sous forme d’animation informatique. Les enregistrements sonores de cette pièce ont commencé à Mittenwald. Le compositeur a essayé, dans la mesure du possible, « de s’adapter [au texte], de le sonoriser et de l’illuminer. »
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
(Irlandais)
Né en Irelande en 1944, le compositeur Frank Corcoran vit en Italie et à Hambourg, où il enseigne la composition depuis 1983. Son catalogue compte de nombreuses œuvres pour orchestre et pour électro-acoustique.
Son "Joycepeak Music" a remporté le Prix du Studio d’Art Acoustique de la WDR en 1995. In 1999, sa pièce "Sweeney's Vision" a remporté le premier Prix au concours international de musique expérimentale de Bourges. En 2002, il a obtenu le Prix EMS de Stockholm avec "Quasi Una Missa".
Le jeu de mots et dicton « Tradurre – Tradire » implique que « Traduction signifie traîtrise, tromperie ». Dans cette composition, Frank Corcoran s’intéresse de façon quasiment littérale à ce problème fondamental lié à toute traduction et à tout processus de communication. Utilisant comme point de départ un court poème de l’auteur irlandais Gabriel Rosenstock ainsi que ses traductions anglaise et allemande, Corcoran crée dans son œuvre électroacoustique un réseau de relations entre les significations et les mauvaises interprétations. La composition de sons polyphoniques pour quatre voix conduit l’auditeur attentif dans des abîmes philosophiques.
(Français)
Né en 1926, Francis Dhomont, est un compositeur de formation classique. Il a découvert la "musique concrète" dans les années '40 et s’est orienté résolument vers cette discipline.
Cinq fois lauréat du concours international de musique électroacoustique de Bourges, il a obtenu de nombreuses prestigieuses distinctions internationales.
Dans le monde entier, l’électroacoustique canadienne est considérée comme sans équivalent. Son origine remonte aux années 1940, lorsque Hugh LeCaine inventa à Ottawa un instrument qui fut le précurseur du synthétiseur moderne. Les studios des universités de Toronto et de Montréal ont été créés dans les années 1950. Ce milieu est d’une activité et d’une créativité à nulle autre pareille. Une grande réunion s’est tenue lors du Festival "trans_canada", au ZKM de Karlsruhe, en février 2005.
"Vol d’arondes", de Francis Dhomont - le maître de la Musique Acousmatique - est une œuvre d’un effet extrêmement poétique qui évoque une balade enjouée.
(Allemande)
Hildegard Westerkamp, née à Osnabrück en 1946, vit à Vancouver and travaille comme compositrice, artiste sonore et radiophonique.
Dans le monde entier, l’électroacoustique canadienne est considérée comme sans équivalent. Son origine remonte aux années 1940, lorsque Hugh LeCaine inventa à Ottawa un instrument qui fut le précurseur du synthétiseur moderne. Les studios des universités de Toronto et de Montréal ont été créés dans les années 1950. Ce milieu est d’une activité et d’une créativité à nulle autre pareille. Une grande réunion s’est tenue lors du Festival "trans_canada", au ZKM de Karlsruhe, en février 2005.
"Für Dich – Pour toi", de l’artiste sonore établi à Vancouver Hildegard Westerkamp, est une œuvre réalisée à partir du Liebes-Lied de Rilke.
(Français)
Né en 1970 à Montréal, Louis Dufort, est compositeur. Sa pratique de l’électroacoustique s’étend au multimédia.
Dans le monde entier, l’électroacoustique canadienne est considérée comme sans équivalent. Son origine remonte aux années 1940, lorsque Hugh LeCaine inventa à Ottawa un instrument qui fut le précurseur du synthétiseur moderne. Les studios des universités de Toronto et de Montréal ont été créés dans les années 1950. Ce milieu est d’une activité et d’une créativité à nulle autre pareille. Une grande réunion s’est tenue lors du Festival "trans_canada", au ZKM de Karlsruhe, en février 2005.
"Hi Res", de Louis Dufort, de Montréal, qui est l’un des derniers représentants de l’Art Acousmatique, toujours à la recherche de son propre langage.
Enregistrement realisé au ZKM (Centre d’art et des technologies des médias), à Karlsruhe, lors du Festival « trans_canada ».
(Allemand)
Né en 1960, Frank Niehusmann, compose pour le théâtre et le cinéma, la vidéo et les installations sonores, le concert et le disque. Il a d’abord travaillé comme auteur de radio et de télévision avant de se faire connaître internationalement comme compositeur de musique électronique et musicien performeur utilisant les possibilités des magnétophones analogiques. Lauréat de nombreux prix internationaux, notamment en 2002 du concours international de Bourges pour "Untertagemusik Nr. 1" (Musique souterraine No. 1), et en 2006 du prix Phonurgia Nova pour "Maschinen - ein Hörspiel" (Machines – une pièce radiophonique), ex aequo avec Hanna Harman "Longitude".
En route – en train, en avion, en voiture, à pied, à travers l’eau, sur des sites de construction et des magasins de machines. "Traum.Reise." est un mouvement symphonique acoustique qui oscille à la frontière entre des lieux « réels » et « rêvés ».
Frank Niehusmann compose ses voix et ses bruits en utilisant des programmes informatiques modernes mais aussi des techniques « historiques », telle que les bandes en boucle dont il se sert en concert. Il collectionne des sons et des bruits en tous genres depuis de nombreuses années, pendant ses voyages ou en studio, et les reprend dans ses compositions qu’il présente en concert, dans des installations sonores, des films ou des pièces de théâtre.
(Suédois)
Sven-Åke Johansson (voix, percussion), est né à Mariestad en Suède en 1943 et vit à Berlin depuis 1968. Compositeur et musicien, il est aussi poète et artiste, auteur et initiateur de nombreuses productions musicales.
"Trilogie für Windgeneratoren" (Trilogie pour éoliennes) est une composition utilisant le vent et le tournoiement des pales. Trois énormes aérogénérateurs produisent des sons changeants qui sont captés par des microphones et transmis par radio dans une pièce fermée. À 3 km des éoliennes, le son des pales et de leur rotation peut être écouté grâce à un haut-parleur alors qu’il n’est pas perceptible dans la nature. Selon la force du vent, des sons différenciés sont enregistrés sur plusieurs jours et permettent de composer la musique.
"Seewetter 69" (météo marine 69) est une œuvre réalisée en 1969 à partir de la météo marine quotidienne.
"Konzert für Harley Davidson und gemischten Chor" (Concert pour Harley Davidson et chœurs) associe la technologie et le chant.
(Autrichien)
Christoph Martin, né à Graz en Autriche en 1952, a étudié l’allemand et la linguistique. Auteur de pièces radiophoniques et metteur en scène, il compose et réalise des performances sonores.
Le titre, "Tunnelvision", décrit à la fois l’attitude du poète japonais Takuboku Ishikawa, dont certains passages de son recueil "Trauriges Spielzeug" (Triste jouet) sont cités, et la perspective de la technique d’enregistrement. Des enregistrements originaux et musicalisés ont servi de base de travail. Les enregistrements ont tous été réalisés dans des cavités ou à travers différents tubes fonctionnant comme autant de filtres à travers lesquels on entend le monde extérieur. Un second élément est le texte d’Ishikawa dit par un jeune homme. Le troisième niveau est celui du filtrage et du traitement numérique des enregistrements de textes. Les mots sont déformés et se transforment en une chanson technique.
(Américain)
Né aux Etats-Unis en 1938, Alvin Curran est un important compositeur de musique électronique live. Il vit à Rome. Il enseigne la composition à Mills College en California. En 1986 il a obtenu le Prix Italia, en 1988 le Prix Ars Acoustica de la WDR, le prix Ars Electronica 2004, le prix Phonurgia Nova 2005 ("I Dreamt John Cage Yodeling in the Zurich Hauptbahnhof")
« À 11 heures du matin, en ce 15 août (Ferragosto), une brise douce et délicieuse caresse la campagne. J’écoute une installation sonore tridimensionnelle, imperceptiblement contrôlée par les voix des insectes et les vents. J’ai l’impression d’être un monteur de son en état d’ébriété, et dans une situation très confortable... »
« C’est exactement la pièce sonore que j’attends de vous », lui répondit par retour de courrier le responsable des pièces radiophoniques. Ferragosto, est un jour férié en Italie, instauré par l’Empereur Auguste. Jour le plus chaud de l’année, le 15 août est une journée radieuse, qui paralyse et qui en même temps, donne de l’énergie.
Dans cette pièce, Alvin Curran a capté l’idée qu’il se fait du Ferragosto.
(Allemand)
Né en 1956, Ulrich Land, est écrivain depuis 1987. Il écrit de la prose et de la poésie et il est l’auteur de plus de 70 pièces et documentaires radiophoniques. Il vit à Cologne.
SPASSOV, Bojidar
(Bulgare)
Né à Sofia en 1949, le violoniste et compositeur Bojidar Spassov vit en Allemagne depuis 1990. Il enseigne à l’Université des arts Folkwang à Essen. Ses compositions ont été jouées à travers toute l’Europe. Il a obtenu le prix de composition de la ville de Fribourg en Suisse (1987), et le prix "Valentino Buchi" à Rome (1988).
Deux poèmes écrits dans un hôpital psychiatrique par le poète futuriste russe Khlebnikov (1885-1922) ont été à l’origine de cette « pièce radiophonique musicale pour chanteurs, orateurs et autres sources sonores ». Pour Khlebnikov, qui tenta de traduire le langage des oiseaux, des esprits et des dieux, la langue était le matériau des jeux et des sons, une source fantastique de phonèmes librement sélectionnables. La pièce radiophonique s’inspire du principe de Khlebnikov et l’applique avec des moyens numériques.
(Allemand)
Né en 1961 à Füssen, Uli Aumüller est ingénieur du son et réalisateur de films. Il vit à Berlin. Depuis les années 90 son travail pour la radio et la télévision témoigne d’un intérêt tout particulier pour l’art sonore et la musique d’avant-garde.
Cette œuvre plutôt inhabituelle se présente comme un essai sonore ou comme une méditation philosophique du son. Uli Aumüller fait ce que presque personne ne fait habituellement : il questionne la grammaire de l’audition. Car, dit-il, « même lorsqu’il sonne de manière trop évidente ou trop banal, un bruit, c’est toujours autre chose, notamment un acte de communication. Les bruits ne peuvent exister qu’en relation avec l’oreille de celui qui les écoute. Si deux personnes sont assises sous un cerisier, il se peut qu’elles entendent des choses similaires, mais qui ne seront jamais complètement identiques. Et si un microphone et des haut-parleurs sont associés à cet acte d’écoute, alors, cela devient encore plus compliqué. »
Uli Aumüller nous embarque dans sa vie d’auditeur. Son parcours nous conduit dans des expériences imaginaires de la nature, nous confie des anecdotes personnelles, et nous invite à arpenter le territoire philosophique.
(Italien)
Né à Ferrara en 1961, Nicola Sani, est compositeur, metteur en scène d’opéra et de projets de dance théâtre, éditeur de musique et auteur. Il vit à Rome.
Dans beaucoup de ses pièces il combine des instruments anciens et des instruments électroniques. Il a collaboré avec Michelangelo Antonioni, Nam June Paik, et Fabrizio Plessi. Il a obtenu (avec Mario Sasso) le Prix Ars Electronica Golden Nica en 1990 pour son film vidéo Footprint.
Nicola Sani dédie cette pièce à Luigi Nono à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort. Sani a trouvé son propre langage musical en suivant pas à pas l’œuvre de Nono qui, en son temps, a ouvert de nouveaux territoires à la composition. « La pièce repose sur une recherche sur les nouvelles fonctions dramaturgiques de la vocalité. La séquence de textes ne représente pas un récit achevé ; elle définit des séquences sonores et musicales qui par association ou opposition suivent des cheminements de pensée et des filiations poétiques de toutes les époques, de l’Antiquité à nos jours. C’est une méditation intérieure, un hommage personnel à l’univers culturel dans lequel j’ai grandi et qui a une signification particulière pour mon moyen d’expression. » (Sani)
(Allemand)
Christoph Korn, né en 1965, est un musicien, compositeur, co-commissaire du festival de musique nouvelle "pol", et chargé de cours d’esthétique à l’Université des Sciences appliquées, à Francfort. Il a décroché de nombreux prix :
En 2005 une mention spéciale du Prix Phonurgia Nova (Arles, France) pour sa pièce audio "Volkslied" (Folk song). En 2008 le Prix Phonurgia Nova dans la catégorie intermédia, pour "Series invisible" avec Lasse-Marc Riek
En 2009, le Prix Ars Electronica, Mention d’honneur (Digital Musics) pour "Waldstueck" (Morceau de forêt)
Cette interprétation unique de vieilles chansons folkloriques prolonge la façon dont elles sont transmises, participe du changement continu qui s’opère lors de la transmission orale, même si elle est en rupture avec les méthodes traditionnelles de réception. « L’un des principaux objectifs de l’œuvre audio VOLKSLIED (Chanson folklorique) était de déterminer à quel point les paroles d’une chanson folklorique, les sons et la simplicité du texte, se transforment en un récit de souvenirs nettement plus abstrait. » (Chr. Korn). Volkslied s’inscrit dans le droit fil des travaux que j’ai commencés par Volksliedmaschine (Machine à chansons folkloriques, HR 2002).
(Français)
Xavier Fassion, né en 1971, vit et travaille en France comme percussionniste, danseur et artiste sonore.
GAMMEL, Marcus
(Allemand)
Marcus Gammel, né à Brême en 1975 a étudié la littérature, la musicologie et la philosophie à Berlin, Paris et New York. Il a obtenu le Prix Phonurgia Nova en 2005 pour EuropasWahn, avec Viktoria Tkaczyk. Il a travaillé en freelance comme journaliste de musisque, producteur de radio et dramaturgue. Depuis 2009 il est responsable de l’émission Klangkunst de Deutschlandradio.
Il a voulu créer une archive de toutes les musiques du monde : en 1900, le musicologue et ethnologue Erich Moritz von Hornbostel a commencé à collectionner les sons de peuples étrangers – de la Terre de feu au Japon, de l’Alaska à l’Australie. Une nouvelle technologie avait rendu son rêve réalisable : avec l’aide du phonographe d’Edison, de chercheurs, de voyageurs de commerce, de missionnaires et de diplomates, il a pu enregistrer tout ce qui parvenait à leurs oreilles lorsqu’ils étaient en déplacement.
Au bout d’un certain temps, 16 000 enregistrements étaient arrivés à Berlin, où on les a catalogués, transcrits et analysés. Suite à une incroyable odyssée qui s’est déroulée pendant la guerre froide, la collection est redevenue accessible depuis 1990. À partir des cylindres en cire des Archives phonographiques de Berlin, Xavier Fassion et Marcus Gammel ont composé un véritable voyage à travers le son et le temps.
(Serbie)
Luka Ivanovic (alias Lukatoyboy), est né à Belgrade en 1981. Il a travaillé là d'abord comme journaliste et éditeur avant de développer son propre projet artistique.
Le talkie-walkie est menacé d'extinction. Les téléphones portables et d'autres dispositifs sans fil ont pris sa place et menacent de l'enterrer à jamais. Cependant des qualités insoupçonnées reposent dans ces boîtes crépitantes : contrairement au téléphone, chaque émetteur-récepteur peut écouter n'importe quel destinataire. Ceci permet la communication avec des étrangers. Nous entendons les histoires qui ont lieu dans notre voisinage immédiat, et qui pourtant semblent provenir d'un autre monde.
Dans le cadre du Festival CTM 2014, Lukatoyboy a développé une performance pour ' les Scouts du Son' et des postes de radio. Deutschlandradio Kultur l'a captée.
(Allemande)
Née en 1957, Sabine Schäfer travaille comme compositrice à Karlsruhe, elle a développé des installations sonores contrôlées par ordinateur et des scénarios multimédia dans l’espace. Depuis 1998, elle signe ses productions au sein du couple <sabine schäfer / joachim krebs>. Un de ses domaines de prédilection est l’enregistrement d’espaces sonores proches de l’inaudible et la capture des signaux des animaux ("EndoSonoMicroscopics"); depuis 2007 elle développe ainsi des "Audiobiosphères". Depuis 2004, elle est membre du bureau de la Société de musique électro-acoustique allemande (DEGEM).
« Le corps, c’est-à-dire la voix de Lauren qui respire et vibre, est vivant et « sur la route ». Il s’est détaché de Lauren et développe sa propre vie sonique. Il oscille entre respiration organique et pulsation mécanique et passe par différents états de mouvement et de stase. » (Sabine Schäfer)
Le compositeur fait un voyage à l’intérieur de la chanteuse Lauren Newton. Des sons vocaux individuellement sélectionnés ont été enregistrés sous une forme numérique, fragmentés en pièces minuscules, examinés et traités de façon artistique. Ce qui semble être un travail scientifique, ouvre l’auditeur à un nouvel univers du son vocal, dans lequel la friction entre les êtres humains et les machines, l’étrangeté et la matérialité familière, la naturalité et l’artificialité peuvent être entendues.
(Suédoise)
Hanna Hartman, née en Suède, vit et travaille à Berlin. Elle a étudié le théâtre et la littérature à l'Université d'Uppsala et de Stockholm, aussi bien que la radio et les médias interactifs au studio EMS de Stockholm.
Hanna Hartman ne souhaite pas qu’on entende dans le titre de son œuvre "Wespen Vesper" (Vêpres des guêpes) une connotation religieuse ; elle l’interprète davantage comme un jeu sur le langage, comme une fantaisie festive. Quand on l’interroge sur le contenu et le titre de sa nouvelle œuvre, il n’est guère surprenant qu’elle choisisse de citer le sémiologue Roland Barthes: « Bien entendu, si l’on renonçait à la métaphore ou au syllogisme, le commentaire deviendrait impossible : parler du haïku serait purement et simplement le répéter. » (dans "L’Empire des signes")
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
Pour la pièce sonore Wetter (Temps), Werner Cee a enregistré sur une longue période les différents sons produits par la pluie. Ainsi, il a créé des atmosphères sonores de grande envergure et, grâce à son instrument spécialement élaboré pour dispenser des gouttes d’eau, il a réalisé des enregistrements précis à partir de gouttes dans différents états tombant sur divers objets sonores, afin de façonner des structures polyrythmiques. Ce matériel sonore a été utilisé pour la composition Wetter, à la fois sous une forme totalement brute et au terme de manipulations électroniques.
Werner Cee décrit sa composition comme un « paysage acoustique et culturel » : « Ici, » déclare le compositeur, « des éléments naturels, aléatoires et des éléments calculés, construits, sont réunis et se combinent pour créer un paysage sonore qui peut être comparé à un paysage culturel : le temps, la luminosité et les caractéristiques géographiques sont des aspects incontrôlables du paysage. L’intervention humaine, sous forme de plantations ou de construction de routes et d’immeubles, restructure l’image et fonctionne en interactivité avec la nature, ce qui donne souvent au paysage son charme unique. »
À présent, écoutez comment se rencontrent le hasard et le calcul dans ce jeu à base de gouttes de pluie.
(Canadien)
David Kolber, né à Vancouver (Canada) en 1965, est écivain, auteur de pièces radiophoniques et artiste sonore.
« Lorsque j’ai commencé à m’intéresser au théâtre nô, je me suis posé la question suivante : si l’objectif de ce théâtre traditionnel japonais est la connaissance de soi, comment atteint-on l’illumination ? J’ai pensé que la meilleure façon de répondre à cette question consistait à écrire moi-même une pièce de théâtre nô. Le résultat n’est pas une pièce nô au sens strict du terme, mais inclut un grand nombre d’éléments et de motifs structurels du nô dans un concept contemporain. Plutôt qu’une intrigue linéaire, le nô utilise un mouvement circulaire continu qui retire les différentes strates du personnage principal. Ce processus confronte les auditeurs à de nouvelles interprétations de la vie quotidienne, et débouche sur des moments d’une grande beauté et d’une grande sensibilité. »
(David Kolber)
(Japonais)
Kazuya Ishigami, né à Osaka en 1972, est un compositeur, artiste sonore et ingénieur du son qui vit et travaille en Europe et au Japon. Depuis 1997, il explore l’univers de la « Noise Music » et il fait partie du mouvement Noise mondial. Il s’est fait connaître à travers sa performance "Acte Kobe" à Marseille en 1999 et à Berne en 2000, aussi bien qu’à travers sa collaboration avec Johannes Sistermanns. Ses compositions oscillent entre méditation spirituelle, émotion personnelle et ironie politique. Ce qui est commun à ses différentes œuvres c’est une approche radicale du son et une capacité à produire des images sonores puissamment suggestives. Kazuya Ishigami possède son propre label "NEUS-318", qui présente de nombreux artistes.
"Whisper of Sound God" (Murmure du Dieu du son)
« Je suis persuadé que chacun d’entre nous, dans son enfance, a entendu le murmure du Dieu du son. Mais nous l’avons tous oublié. Nous pouvons de nouveau entendre le murmure du Dieu du son (en japonais « oto kamui ») une fois que notre esprit s’est purifié.
Disque 1 – premier morceau "Oto kamui no sasayaki"
"Harmony is the Best Way" (L’harmonie est la meilleure voie)
« L’ancien prince japonais Shotoku Taishi disait que l’harmonie est la meilleure voie. Nous devons donc rechercher l’harmonie – « wa » – pour le peuple. C’est facile à dire, mais difficile à faire. J’ai toujours aimé créer des sons harmonieux. Cependant, il ne s’agit pas d’harmonie au sens musical du terme, mais au sens spirituel. Dans cette œuvre, j’ai essayé de créer des sons « wa » à partir de matériels sonores que j’ai enregistrés dans un temple Shinto. »
Disque 1 – morceau 2 – "Wa wo motte toutoshi to nasu".
« mujo no kaze – vent incertain »
« Cette chanson est dédiée à ma tante Michiko. Elle a trouvé la mort lors du tremblement de terre de Kobe, en 1995. La mélodie au piano a été créée grâce au paramètre « MICHIKO ».
Disque 2 – morceau 3 – « mujo no kaze – vent incertain »
(Allemand)
Né à Marl en 1964, Andréa Bick vit et travaille comme compositeur de musiques de film et de radio à Berlin.
Sa composition sonore "Dripping" a obtenu le Prix Ars Acustica 2000 de la WDR. Sa piece "Windscapes" produite pour Deutschlandradio Berlin a reçu le Prix Karl Sczuka en 2002. Ses deux pièces sonores "Fire pattern" et "Frost pattern" ont gagné le Prix Phonurgia Nova 2008 (ex aequo avec Bernadette Johnson "Summer Fragments"). Sa composition Chronostasis a reçu la médaille d’argent du meilleur son au Festival de New-York 2009. Andreas Bick a aussi écrit la musique de la chorégraphie "The Waste Land" de Ismael Ivo, dont la première a été donnée pour la biennale de Venise en 2009.
Le vent du désert et les sons éoliens du sable composent la musique de cette pièce sonore. Le vent entraîne dans son sillage aérien différents objets évocateurs, souffle doucement sur le sol, emporte du sable et dessine l’espace du désert. Andreas Bick a utilisé des photographies aériennes de formations dunaires comme autant de partitions sur lesquelles il a couché pour son œuvre les modulations du vent. Sa composition s’intéresse à l’interaction entre les mouvements ondulatoires du sable, montés et accélérés, et les espaces acoustiques réels du désert : la douceur des sons liés aux rares végétaux, l’écoulement d’un filet de sable et, enfin, les villes fantômes abandonnées, enterrées par les dunes de sable, et où le vent fait encore résonner les vieilles lignes télégraphiques, les carreaux brisés ou les morceaux de ferraille.
(Autrichien)
Rupert Huber, né à Baden en Autriche en 1967, vit à Vienne. Il est compositeur, musicien, et média artiste. Il a reçu plusieurs prix, dont en 1995 et 2002 le prix du Festival Ars Electronica.
« En cette période où progresse l’hystérie, nous devons rester unis et faire des sacrifices pour notre économie. En cette période de folie linguistique et climatique, nous devons faire un effort supplémentaire pour être les premiers.
"Wir müssen siegen" (Nous devons conquérir) est la conversion formelle d’une séquence radiophonique composée en un mixage sonore.
La distribution : percussion, piano, sons captés dans les médias et dans la rue ; les archives sonores de Rupert Huber ; la manipulation électronique de tous ces sons.
"Au départ, la pièce s’articule autour de l’alternance des contenus puis bascule dans la simultanéité polyphonique. À l’instar d’une machine à laver en phase d’essorage, vers la fin de la pièce, toutes les notes, bruits, rythmes, mots et sons s’enroulent les uns autour des autres." (Rupert Huber)
(Russe)
Né en 1960, Dmitry Nikolaev est un metteur en scène de théâtre et un artiste audio Russe, membre depuis 1994 du groupe Ars Acustica de l’Union Européenne de Radio-télévision. Il vit à Moscou. Il a obtenu plusieurs prix internationaux dont le Prix Phonurgia Nova en 1994, qui l’a révélé avec The tune.
Dmitry Nikolaev a soumis son idée initiale à l’anarchie du World Wide Web: « Une personne X a perdu la mémoire, et a donc oublié son nom, sa nationalité et sa ville natale. En revanche, dans le même temps, il/elle a acquis la capacité miraculeuse de pouvoir s’exprimer et se déplacer sans difficultés dans toutes les langues, dans tous les lieux et à toutes les époques imaginables. Que va-t-il arriver à X à partir de maintenant ? Continuez son histoire ! ». En réponse, Nikolaev a reçu de nombreuses variations sur son personnage X, venues du monde entier et en plusieurs langues. Ces voix virtuelles ont été assemblées afin de créer un collage vocal polyphonique, qui restitue l’impression d’espace infini liée à l’Internet et dans lequel les personnes du nouveau millénaire peuvent s’exprimer.
(Argentin)
Né en 1969 à Buenos Aires, Mario Verandi est compositeur et artiste sonore. Son œuvre recouvre un vaste territoire : musique électroacoustique, installations, art radiophonique, musique pour la danse, courts-métrages et théâtre. Ses productions ont reçu de nombreuses récompenses : le Prix du Concours International de Musique Électroacoustique de Bourges, le prix de composition du ZKM (European Bell Festival 2004), le Musica Nova Award à Prague, le CIEJ Musics Electronics Award à Barcelona, le Prix Ars Electronica à Linz et le Stockholm Electronic Art Award.
(Canadien)
Christian Calon, compositeur et artiste sonore Franco-Canadien vit à Montréal. Le sujet de ses pièces radiophoniques qui sont diffusées dans de nombreux pays et de ses installations sonores, est, de manière variée, le temps. Il a reçu le "Grand Prix Marulic" en 1999 pour "Le Projet Ulysse".
Si nous nous concentrons lorsque nous écoutons une œuvre, nous faisons l’expérience de deux niveaux de temps : le temps exact qui nous est nécessaire pour recevoir la pièce, et le temps au sens fictionnel du terme, qui est raccourci ou ralenti, mais qui peut également s’écouler simultanément à celui de la réception.
Z | S joue sur les changements de perspectives qui se produisent entre les moments où nous écoutons ce qui se passe et ceux où nous nous plaçons en position d’écoute active. Pour ce jeu avec le temps, Christian Calon s’est inspiré de situations observées dans un studio d’enregistrement de pièces radiophoniques et a déplacé ses événements musicaux dans les deux salles. La « salle de contrôle » est équipée de séquences sonores qui sont envoyées dans la « salle d’enregistrement », où elles sont manipulées, transformées et « soulevées hors du temps » de l’événement d’écoute.
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KHLEBNIKOV, Velimir
(Russe)
Velimir Khlebnikov (1885-1922), poète expérimental Russe et auteur de théâtre, co-signtaire du Manifeste du Futurisme.
PONOMAREV, Alexander
(Russe)
Alexander Ponomarev est né à Dniepropetrovsk, URSS en 1957. Il vit et travaille entre Moscou et la France.
Dans son dernier chef-d’œuvre "Zangezi" écrit à Moscou en 1922, Khlebnikov essaie d’associer son étrange théorie des nombres et des relations de pouvoir qui déterminent la conduite du monde avec des thèmes du Crépuscule des dieux et du gospel.
(Allemand)
Né en 1953, Werner Cee, vit à Allendorf près de Giessen, où il vit comme compositeur et artiste sonore. Il a remporté de nombreux prix internationaux, le plus récemment le Prix Italia 2010 "Featuring Schuberts Winterreise".
Die Zeit weht (Le Temps s’enfuit) est une pièce radiophonique sur les nuages – sur la symbolique de l’informe, du vide, du variable et du sans fond que suggèrent ces phénomènes célestes – composée à partir des images sonores ondulantes de deux instruments hybrides : l’E-Chin de Werner Cee et la guitare électrique d’Eivind Aarset.
Ränder der Musik (Les Marges de la musique) est une pièce radiophonique sur la poésie du non voulu, de l’inutile, du non pensé et du non fait. Elle est composée de sons de musiciens émis avant et après la création de musiques. Une composition qui montre les sons tels qu’ils sont : apparemment aléatoires, faciles à produire.
Les deux pièces engagent un dialogue sonore et poétique, à la limite entre la forme et la dissolution, et sur le changement continu lié à la fuite du temps.
(Allemand)
Stephan Froleyks, né en 1962 est un compositeur et percussionniste, et aussi un inventeur d’instruments. Il a reçu de nombreuses bourses et prix; ses compositions, installations, pièces radiophoniques et œuvres multimédia ont été commandées ou créées pour la WDR, Radio Bremen, et Deutschlandradio; elles ont été jouées dans de nombreux festivals (Donaueschingen, Witten, Dresden, London, Amsterdam...). Il est professeur de percussion à l’Académie de musique de Münster.
« La situation est banale. Vous êtes au téléphone, vous pensez que vous êtes en train de parler avec votre ami(e), mais en fait, il s’agit de quelqu’un d’autre. C’est son frère ou sa sœur, le père ou la mère – la ressemblance des voix vous a joué un tour. La pièce radiophonique "Zweizwilling" (Deux jumeaux) s’intéresse à cette expérience. Des textes à caractère poétique et documentaire sont dits par cinq paires de jumeaux puis rapprochés des sons de jumeaux musicaux. Parmi les couplages de différents instruments, la pièce s’intéresse tout particulièrement aux paires de pianos réunissant un piano ordinaire et un piano préparé. Du fait des traitements particuliers réservés aux instruments, des structures sonores légères sont créées et possèdent une tonalité mystérieuse dans laquelle les passages de textes semblent posés comme des îles. » (Stephan Froleyks)
(Italien)
Alessandro Bosetti est né à Milan en 1973. Il vit à Berlin, aux USA et en Italie, et travaille comme musicien, auteur radiophonique, compositeur et artiste sonore. Nombre de ses œuvres traitent des sons de la langue parlée, des irrégularités et des erreurs de la parole ou de la traduction.
Il remporte le Prix Phonurgia Nova en 2012 avec "636" (RTBF) ainsi que le IDAF prize 2013 avec "Mask Mirror".
« En tant que musicien, j’aime écouter des langues que je ne comprends pas. J’aime le moment où s’interrompt la compréhension des mots et où le discours devient « bruit ». Toutes les langues ont des sons spécifiques, » déclare Alessandro Bosetti à qui Deutschlandradio Kultur a demandé de composer les bruits des douze mois de l’année 2006. Pour Zwölfzungen, Bosetti a recueilli des enregistrements en onze langues qu’il comprend à peine ou pas du tout – par exemple à « Zahre », dans le Frioul, la langue sifflante de La Gomera, l’Euskara (Basque), la Koiné (Sardaigne) ou la langue des Dogons africains. La douzième langue, le bruit du mois de décembre, est une langue inventée.
Titres et mois de diffusion des séries originales :
GdM 12/2006: "IT-Language"
GdM 11/2006: "Claeys"
GdM 10/2006: "Oos Kaa Naam"
GdM 09/2006: "Restless"
GdM 08/2006: "Gigagei Kamama"
GdM 07/2006: "Euskara"
GdM 06/2006: "Jana"
GdM 05/2006: "Advertencia"
GdM 04/2006: "chairo - no - kami"
GdM 03/2006: "Signora Relax"
GdM 02/2006: "Xhosa / Zulu"
GdM 01/2006: "Zahre"